Le carnet du CFC
La presse en a parlé
Article du parisien libéré (1964) |
Roberval
Notre Village
Un peu d'histoire : Madame Grava (Cavée du Roi) nous a aimablement communiqué
cette photographie vraiment historique du "Petit train de Roberval"
prise en 1964 devant la mairie (au fond à droite). Cette date explique
l'inscription posée devant la locomotive " La mort du petit train".
C'est en effet en 1964 que la ligne a été supprimée à cause de la
construction de l'Autoroute et remplacée par des camions. Année triplement
funeste pour notre village !
Certains robervallois se souviendront peut-être de l'enquête publiée en 1966 dans le bulletin municipal "Roberval Notre Village" (n° 4 et 5) grâce aux souvenirs et clichés communiqués par les habitants (les anciens numéros sont disponibles sur simple demande à la mairie).
Pour ceux qui aurait raté l'info, voici un petit rappel :
La voie de chemin
de fer de Roberval a été construite peu avant 1900 pour transporter les
matériaux extraits des carrières de Villeneuve-sur-Verberie et de Roberval.
Auparavant, les pierres et le sable étaient acheminés par des tombereaux
tirés par des chevaux. La voie partait de la carrière de sale de Villeneuve
(aujourd'hui Centre d'enfouissement), descendait le CD100, desservait la
carrière carnage (aujourd'hui comblée par l'autoroute) et arrivait près de la
mairie. De là, elle passait sur la place du Château, longeait Guidon et
arrivait rue des Ecoles. Là se dressait le "dépôt" des locomotives
et les bureaux (au n°1, actuelle entreprise "National Transport
Service"). En ce lieu arrivait le "funiculaire" qui évacuait les
pierres de la "Grévière" du Plant. Ce funiculaire était composé de
deux wagonnets, le plein qui descendait faisait remonter le vide.
Le chargement traversait ensuite Moru pou rejoindre l'Oise au port sablier
(actuelle SAMIN). La grévière du Plant et la carrière de Camage cessèrent
leurs activités sans doute vers 1920. A cette époque, la Société des
salières de l'OIse, qui exploitait les trois carrières, fit changer les voies
en installant provenant de la voie de Pont-Fleurines. A cette occasion, la
maison du jardinier du château, qui se trouvait à "la Glacière",
sur le place du Château (à gauche de la maison Minguet), fut démolie.
Les locomotives
fonctionnaient ) la vapeur jusqu'en 1946 'une française "Popineau",
deux anglaises et ' Baldwin américaines du surplus américain, ces dernières
servaient au transport des munitions en 1914!)/ Après 1947, la ligne voyait
passer des locotracteurs diesel (trois Gmeinder de 16, 5 tonnes puis trois Deutz de
7,5 tonnes).
Le petit train était une élément très marquant du paysage rebervallois,
pittoresque et aimé des habitants? De plus, la société employa jusqu'à 120
personnes après la guerre sur ses sites de Villeneuve, du dépôt de l'Ecole et
du port de Moru. Sa disparition fut regrettée de tous, comme l'atteste la
photo.
Sources : | "Trait d'Union Robervallois" M. Jean Marc Popineau, Roberval |