Bien que le bâtiment actuel ne date que de 1898, la gare de Saint-Denis a vu passer son premier train en 1846 lors de l’ouverture de la ligne Paris-Nord - Lille via Persan-Beaumont (la ligne directe de Creil via Goussainville ne fut ouverte que plus tard).

	Le BV de St-Denis à l’époque de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord.  Carte postale collection Guy Defrance.
	Le même site que ci-dessus mais photographié en 2002.  Photo Guy Defrance.

Elle s’est transformée essentiellement en fonction de l’évolution du trafic et de la création des nouvelles lignes. Située à la bifurcation des lignes du groupe Epinay et de la ligne de Creil, la gare de St-Denis a vu passer des trains de tous genres: banlieues vapeur puis électriques, rapides à renom tels La Flèche d’Or, le Train Bleu, le Nord-Express, le Scandinavie-Express,… puis les TEE Parsifal, Paris-Rurh, Étoile du Nord, Oiseau Bleu,… tandis que de nos jours tous les TGV desservant Paris-Nord défilent en gare: TGV-R, Thalys, Eurostar,…

Le BV de la gare de St-Denis côté rue en ce début du XXème siècle. Photo Guy Defrance.

Jusqu’à une époque peu éloignée, un important trafic marchandises qu’on ne peut ignorer, même dans le cadre de la présente étude, était également géré par la gare de St-Denis. En dehors de la gare marchandises à proprement parler, de nombreux embranchés dépendaient directement de la gare de St-Denis: centrale EDF de St-Denis 2 (Carrefour Pleyel) qui recevait plusieurs trains de charbon par jour, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits qui construisait et entretenait une grosse partie de son parc dans son usine de St-Denis, la Compagnie Française des Métaux, … Tout ce trafic marchandises a aujourd’hui disparu, les usines ayant déménagé ou n’étant plus clientes du rail mais de la route…! C’est, paraît-il, le progrès ?

Une autre vue du BV de St-Denis tel qu’il se présente actuellement.  Photo Guy Defrance.

En ce début du XXI^ème siècle, la gare de St-Denis est traversée par 8 voies dont 7 sont à quai. En partant du BV ⁽¹⁾ , on trouve successivement ⁽²⁾ la voie RC puis la voie DC, la seule à ne pas être à quai; ces deux voies sont exclusivement réservées au trafic grandes lignes. Les voies RO et DO du RER D encadrent le quai 2. Le quai 3 est grillagé côté DO et dessert la voie RM. Le quai 4 est situé entre les voies RP et DP tandis que le quai 5 est réservé au trafic DM.

Un TGV descend sur Paris et traverse la gare de St-Denis  tandis que des voyageurs attendent leur RER au deuxième quai.  Photo Guy Defrance.

Le BV est typique de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord. Il a été toutefois aménagé à plusieurs reprises et est équipé du contrôle automatique d’accès à l’entrée et à la sortie. On atteint les différents quais à l’aide de trois passages souterrains dont l’un débouche côté gare (comme les deux autres) mais également côté rue Charles Michels, à deux pas de la Seine.

Un Thalys aborde le quai du BV doublant un RER arrivant au quai 2 en direction de Paris.  Photo Guy Defrance.

À l’hiver 2001, la gare de St-Denis est desservie chaque jour de semaine par 224 trains Paris - banlieue et 225 trains banlieue - Paris de 4h58 du matin à 0h58 du matin le lendemain, la gare n’étant fermée que 4 heures par nuit. Aux heures de pointe, jusqu’à 16 trains à l’heure et par sens s’arrêtent en gare de St-Denis.

Un TGV quitte Paris pour la province et traverse la gare de St-Denis sur la seule voie qui ne soit pas à quai tandis qu’un RER D quitte la gare en direction d’Orry-la-Ville.  Photo Guy Defrance.

À ce trafic intense, il convient d’ajouter les trains de banlieue directs qui ne desservent pas la gare de St-Denis, les express, rapides et TGV des lignes de Beauvais, Creil et LGV Nord. Les deux sens confondus, c’est en tout plus de 700 trains qui traversent journellement du lundi au samedi la gare de St-Denis.

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