Le carnet du CFC

Les Plymouth 0B0-07 à 10 du CFC 2

Un deuxième voyage à la carrière de Cantin.

Par une belle journée de Mai 88, nous décidâmes avec Arlette d'aller visiter Arras, ville magnifique que je connaissais déjà et qui fût après guerre reconstruite avec l'art et l'esprit de ces villes du nord qui élèvent l'âme de leurs bâtisseurs.
Après une visite des Petites et Grandes Places du pur style flamand des 17 et 18 ème siècle et un repas très simple pris au soleil à la terrasse d'un café, nous retournâmes à la carrière de Cantin. Rien n'avait changé. Il faisait beau. Le chemin qui longeait la voie en direction de la carrière était sec et éblouissait tant la blancheur du calcaire éclatait sous le soleil.
Nous suivîmes ce jour, par un chemin difficilement carrossable, la ligne en direction opposée, c'est à dire vers l'usine jusqu'à un petit monticule près duquel il disparaissait. Je laissai la voiture et gravis la pente. Quelle ne fût pas ma surprise de voir, garées sur 4 ou 5 voies, des trains de berlines dont certaines étaient encore pleines de calcaire. Elles devaient être là depuis longtemps car nombre d'entre elles étaient complètement rouillées.

Benne Decauville usine de Lille

Me rapprochant du chantier désert, je fus impressionné par la largeur du gabarit (2,10 m). Le châssis de construction solide était à l'intérieur des roues. La stabilité ne devait pas être extraordinaire et d'ailleurs une autre fois j'eus l'occasion de voir une benne renversée près de la voie.

Chaque benne était munie de roues folles de bon diamètre avec une bande de roulement généreuse pour de la voie de 60. Je ne sais plus de quelle construction ce matériel était, mais bon nombre d'entre elles portaient une plaque de constructeur recouverte d'une épaisse couche de ciment ce qui les rendait illisibles. A tamponnement central avec un attelage par anneau et clavette, elles devaient charger entre 2 et 3 m3, d'ailleurs la robustesse du châssis en témoignait.

Trois exemplaires de ces bennes ont été conservés par l'usine à titre historique. Trois autres ont été rachetées par le CFCD et peut être qu'après un bon nettoyage, quelqu'un pourra me donner les indications portées sur la plaque du constructeur. 

Ce jour là je vis très bien, perché sur le sommet du monticule, l'arrivée des trains pleins, la  boucle de retournement, le bâtiment de déchargement et le départ des vides sur l'autre voie. Les mêmes PLYMOUTH oeuvraient inlassablement. 

Depuis ce jour je téléphonai 2 ou 3 fois par an à l'usine pour savoir si un jour ...

Nous n'avons pas eu le temps de nous rendre à Arleux... mais j'aurais bien l'occasion d'y revenir.

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