Le carnet du CFC

Nos voies ferrées du Loiret 1

MAD

Nous nous proposons dans cette série d'articles de vous faire revivre le souvenir des lignes du Loiret aujourd'hui largement neutralisées voire déposées.

Le premier service public de transport entre Paris et Orléans remonte à 1571. Assuré par des voitures publiques appelées .coches", ce service fût pendant plus de 2 siècles le seul moyen de voyager.
Lents, inconfortables, peu sûrs à la traversée des forêts ces voitures vont être bientôt remplacées par le train qui va révolutionner les voyages.
Au début, du chemin de fer, des diligences étaient chargées sur des wagons plats prévus à cet effet, et étaient acheminées de Paris à Orléans. Puis très vite ces trains deviendront des "express., des "rapides", des trains très luxueux tirés par des locomotives prestigieuses.

Le Département du LOIRET situé au carrefour de la Beauce, du Gâtinais, de La Puisaye, de la Sologne et du Val de Loire fut dès la première moitié du 19ème siècle traversé par les voies ferrées des 2 illustres compagnies: Paris-Orléans (PO) et PLM.

En effet dès 1843 la capitale ducale M reliée à celle de la France. C'est en 1838 que fût constituée la Compagnie de Chemin. de Fer de Paris à Orléans et en 1840 la ligne atteignait Juvisy pour être prolongée trois ans plus tard jusqu'à Orléans.

Parallèlement à ce tracé, en 1853, la Compagnie des Chemins de Fer du Bourbonnais ouvre à l'Est du département, un itinéraire concurrent de celui du Paris-Lyon (PL plus tard PLM) via Nevers et Roanne.

Entre ces deux axes Paris-Orléans et Paris-Nevers, un maillage de lignes secondaires PO et PLM commence à se tisser. Des itinéraires parfois fantaisistes ont su à un moment répondre à un besoin.

Ce sont les lignes Nord Sud :

les lignes Est Ouest :

Parallèlement aux grands réseaux, des chemins de fer secondaires à voie métrique ont été construits, puis exploités sous le régime de la concession.

C'est le cas:

Sans oublier le Tramway de Pithiviers à Toury (TPT) exploité la la Société Decauville auquel s'ajoutaient les réseaux betteraviers des sucreries de Pithiviers, de Toury et de Sermaises

Il faut aussi mentionner les exploitations forestières qui avaient leur propre réseau Decauville et dont la traction était le plus souvent assurée par des chevaux.

Que reste-il de tout ça ?

Aujourd'hui, le département a été largement amputé de ses lignes qui bon an mal an transportaient ses habitants jusqu'à la préfecture ou au chef lieu de canton traversant tantôt la riche plaine de la Beauce, tantôt les forêts et les étangs de la Sologne ou encore le bocage agreste de la Gâtine.

Il ne reste plus que des voies au trafic restreint de marchandises, des voies neutralisées envahies par les herbes et les pins, des voies déposées dont l'oeil exercé perçoit encore les remblais et déblais tracés à travers champs.

 

 

Dans le prochain article nous évoquerons les voies du P.O. des lignes Paris-Toulouse et Paris-Bordeaux et le matériel roulant qui y circulait=

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