Faits divers

De notre correspondant permanent à Courbevoie François BORIE.

Plus de peur que de mal pour les voyageurs du CFC.

Il faisait beau, ce samedi après-midi 24 avril, et le voyage s'annonçait agréable pour la vingtaine de passagers du premier train Gennevilliers-Pont d'Epinay. Mais voilà qu'en entrant en gare de Petit-Lac, le train s'arrête avant d'avoir atteint le quai : les deux dernières voitures du convoi ont les roues dans le ballast.  

Les deux dernières voitures ont les roues dans le ballast (cliché Borie)

Fort heureusement, les dégâts sont uniquement matériels et les passagers des deux voitures déraillées sont transbordés et peuvent trouver place dans la première voiture, heureusement restée sur les rails. Après coupure du train et vérification du matériel, le convoi raccourci reprend son chemin, jusqu'à sa destination. 

Le train de secours ne tarde pas à arriver, aux commandes, Gilbert Dumy (Cliché Borie)

Alerté par radio, le train de secours ne tarde pas à arriver sur les lieux et l'équipe de relevage se met à l'oeuvre, sous le regard de l'inévitable attroupement de badauds, surgi d'on ne sait où. Les crics et vérins sont rapidement mis en action et les deux voitures remises sur les rails.

Le matériel relevé sera attelé au train régulier en fin d'exploitation, lors de son second et dernier passage pour être rapatrié au dépôt. 

Une composition insolite lors du retour au dépôt : les voitures relevées encadrent le convoi régulier. Mme DUMY est venue soutenir le moral de l'équipe de secours. (Cliché Borie)

Après enquête, les causes de cet incident n'ont pu être déterminées de façon certaine : c'est au niveau de l'aiguillage d'entrée de la gare que les deux dernières voitures du train ont quitté la direction qui leur était assignée, et continuant tout droit sur la voie directe au lieu de suivre la voie déviée. "Le train abordait l'entrée de la gare à faible allure et roulait régulièrement", nous a déclaré un administrateur du réseau, qui se trouvait justement sur le quai de la gare, en tournée d'inspection, au moment du déraillement.

Le service de la voie a procédé, dans les jours qui ont suivi, à un meulage et à un contrôle de l'aiguille d'entrée de la gare, côté Gennevilliers. Il faut signaler que la circulation avait dû être déviée sur la voie 1 côté lac par suite d'un affaissement de l'autre voie de la gare et les aiguilles verrouillées en position déviée. En temps normal, l'exploitation se fait sur la voie 2.

Côté matériel roulant, le bilan est d'une boîte d'essieu cassée, qui a dû être remplacée, une autre, peu endommagée, a pu être remise en état, les conduites d'air ont aussi été crevées.

Ce premier déraillement de l'année n'est malheureusement pas resté le seul :

Le 5 mai fût défavorable car il vit un déraillement d'une "baignoire" au lieu dit "Le Belvédère", au niveau du PN 22 et d'une benne à charbon sur l'aiguille d'entrée du dépôt. Le même jour, une fuite d'air sur la 020-T TABAMAR, imposait son retrait du service pour le reste de la journée et son remplacement par une traction diesel. Par ailleurs, une fuite d'air sur une "baignoire" par déboîtement de la conduite au niveau d'un attelage a retardé le retour du dernier train au dépôt.

C'est notre ami Jean Marie qui a eu droit, samedi 17 aôut, au dernier déraillement de l'année, une nouvelle fois en entrant en gare de Petit-Lac, mais dans le sens Passage de Verdure-Gennevilliers. Faute de personnel au dépôt, le matériel n'a pu être relevé que le lendemain.

Dans un registre plus anecdotique, mais qui mérite quand-même d'être signalé car il montre que rien ne doit être négligé, dans la formation des personnels de conduite, la mésaventure survenue le 14 septembre à Brice Vion, dont le train ne voulait plus avancer car ... le frein de parking du locotraceur était serré !

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