par le gratteur professionnel Jean-Pierre Schmit
Un jour de septembre 96, une idée se répand au sein de léquipe de latelier. " Si on réalisait une baladeuse couverte sur un châssis Péchot ". Réponse positive, enthousiaste donnée par lensemble des membres. Même " Môssieur Gilbert de la clé à molette " est partant. " Jen ai assez de gratter le ciment et rouille des Plymouth " dit-il. " Je change provisoirement ". Dabord présenter le projet au bureau et à " Môssieur le Président " qui détient la clé de la réalisation : le pèze. Accord. On se lance. Oui, jaurai mieux fait de me taire. Laménagement intérieur, la disposition des sièges (en long, type tramways, face à la marche), avec plate-forme en bout, au milieu, sans plate-forme, deux entrées, ou quatre, respecter le gabarit). Des plans, encore des plans sont réalisés présentation à léquipe qui émet des remarques pertinentes. Oui mais les plans ne sont pas parlants visuellement. Bon daccord, je construis des maquettes. Cest parti mon kiki. Ca y est, on a déterminé laménagement intérieur que lon compte réaliser. Bon ! cest bien tout cela, mais combien ça coûte ? Et cest reparti pour létablissement dun devis : type des fers pour létablissement de lossature de la voiture, sa nature, ceux des sièges, la nature des sièges, lhabillage de lensemble, sa nature, les demandes de prix me font devenir " chèvre ". Ca y est le projet est chiffré, accord, on peut commencer. Livraison des matériaux, pas conforme, renvoi, retour conforme, la routine quoi, et on peut commencer, mais trois mois se sont écoulés. Ouf, léquipe passe à la réalisation début Novembre. Choix du châssis, des bogies, on tracte le tout dans latelier. En regardant de plus près et en analysant le travail à effectuer, on réalise que tout est à remettre à neuf, sur les bogies, mécanique et peinture. On gratte, on gratte, on gratte... Le châssis est à rénover. On gratte, on gratte peinture et rouille à la brosse métallique quelquefois montée sur un manche à balai pour nettoyer les endroits difficiles à atteindre. On gratte les galets de roulement qui appuient sur les bogies. Ils sont rechargés à la soudure électrique, tournés, lemplacement de laxe est alésé. " Tu es content Gilbert, cela te change de gratter, gratter... " Résultat, un vent de fronde souffle sur latelier. On achète..., on achète... une sableuse...une sableuse... Le vent cesse immédiatement : daccord. Et on se replonge dans la doc pour trouver un matériel adéquate. Léquipe se met daccord sur un choix, la douche froide, le prix (plus de 4000 francs). Trop cher pour rentabiliser lachat. Il faut trouver une autre solution Latelier possède un compresseur dair à 140 bars. Il suffit dadapter une lance à sable ce modèle ne se fait plus. Il faut négocier avec Leroy-Merlin une adaptation. Ca y est ! on a lensemble. Après un mois de discussion la construction dun chariot sur roulette seffectue rapidement. Lensemble est paré et à poste pour essai. Déception, leau du dépôt est coupée (risque de gel). Et on gratte..., et on gratte..., et on gratte... Cest beau la mécanique. Léquipe Gilbert, Claude, Jean-Marie, Jean-Pierre vous gratte amicalement la paluche. Epilogue Après avoir gratter la ferraille,