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Juin 1997 : première chauffe de la Bertha
MAD
Ah !
Quelle belle et bonne journée que fût celle du 21 juin annonciatrice de lété. Le
matin " à la fraîche ", nous sommes partis nettoyer et graisser les
aiguilles coté Gennevilliers avec DLG. Après avoir attelé les wagonnets récemment
réparés, révisés et repeints, nous nous sommes acheminés vers Passage de Verdure. La
matinée était maussade pour un premier jour dété, ce qui nempêchait pas
quelques rayons de soleil de filtrer, nous permettant quelques clichés dans le parc.
Dans la rampe coté
Gennevilliers, gros plan sur les wagonnets de la scierie Barrillet.
A notre
retour, MD était là en train de décoincer les purgeur de la Bertha, car ce jour-là,
nous avions prévu de lallumer pour la première fois (pardon, pour la deuxième, la
première fois, nous a donné loccasion de nous rendre compte que la chaudière
était foutue).
A 11h45,
le briquet de DLG embrasait un bout de papier - copieusement photographié - et plongé
dans le foyer qui senflamma aussitôt.
Ca fume et ça ne fuit
pas, cest bon signe !
Le samedi
précédent, nous avions procédé à une mise en pression sur le réseau de la ville et
le peu de fuites nous laissait espérer une mise en chauffe sans trop de problème. Au
début, la fumée sortait de partout, autant, je crois dans la cabine que par la
cheminée. Michel Juishomme et Philippe Ravé étaient là pour la circonstance. Il
ny avait plus quà attendre. Nous en profitâmes pour déjeuner comme à
lhabitude car tout ça, ça creuse et au CFC la gamelle cest non négligeable.
Enfin la
pression est montée, les purgeurs qui fuyaient nous lon laissé comprendre.
Excepté au presse étoupe du régulateur et au raccordement du sifflet aucune fuite ne
sest manifestée. A 3 kilos un petit coup de régulateur et la machine sest
ébranlée. A cette pression les injecteurs nont pas fonctionné. A 6 kilos nous
avons réessayé, cette fois-ci avec succès mais quand nous avons voulu réitéré, ça
na pas donné satisfaction. Après maintes tentatives, linjecteur de droite à
lui aussi fonctionné, mais avec plus de difficultés. Aujourdhui ça va, on a le
temps, mais pour mettre la machine en exploitation, il faudra régler la difficulté.
Linjection ne doit pas nous laisser détat dâme.
Pour
parfaire tout ça, il ne nous restait plus quà remplir les soutes et faire un essai
en ligne. Après avoir fermé le dépôt et sorti le Campagne pour une éventuelle
détresse, nous avons accroché les wagons de service et purgeurs ouverts, (ils sont
ouverts mêmes quand la manette est fermée), nous avons pris la voie menant vers la
ligne. Premier arrêt à la Ferme. RAS tout semble aller bien. Puis nous nous sommes
acheminés vers la Passerelle et la station Pompidou. Autre arrêt photos de
léquipe.
Arrêt photo à Pompidou
avec le train de service
Attention
à la plaque de béton dans le virage rive de Seine. Par précaution, nous avons réduit
lavancée qui risquait dengager le gabarit du support le glissière. A partir
de là, la machine a galopé jusquau Pont DEpinay.
On inspecte,
on resserre quelques
boulons...
...et ça repart, cabine
en tête, et Jean-Louis en cabine..
Remise en
tête. Cette fois, cest MD et DLG qui suivaient dans le Campagne. Arrivée à
Pompidou, oublié le tuyau, baisse de la pression, impossibilité dinjecter. On
passe le Campagne en tête de la machine. Entre temps, la pression remonte, on arrive à
injecter, Bertha pousse le Campagne jusquà la Ferme. On décroche. Le Campagne
regagne seul le dépôt et nos marchons à vue. Réessai des injecteurs pas de problème.
Une chose
bizarre sest sependant manifestée : les deux niveaux nindiquent pas la même
hauteur deau. La théorie des vases communiquant est bafouée. Voilà un sujet de
réflexion intéressant. Après examen, des mises au point nécessaires pour utiliser la
machine en exploitation, on laisse tomber le feu et on range le matériel. La pluie
commence à tomber puis se sont des trombes, on a fini juste à temps pour que la journée
ne soit pas gâchée par les éléments extérieurs.