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1998, le CFC entame sa 15ème année dexploitation.
Bien sûr pour un chemin de fer touristique, cest encore
" jeune " mais pour ceux qui y sont depuis le début et ceux qui nous
ont rejoints après ça fait tout de même un bon bail. Rappelons que lAssociation
du CFC a été créée en 1984 et a commencé lexploitation le 1er Mars
ou plus exactement le samedi 03. A lépoque le parcours était plus court, il
ny avait pas de dépôt et les deux trains étaient composés, de trois et deux
baladeuses. En fin de service, les rames étaient remisées à la station Pompidou (un
train dans chaque sens) et on mettait une housse sur les locotracteurs pour les protéger. |
La
vente des billets se faisait dans le local en dur près de la station Pompidou où une
petite salle servait à la fois de salle dexploitation, de vente des billets et de
remise des clés en fin de service. Le CFC a prorogé le contrat des vacataires que le
département avait recrutés les années précédentes.
Lexploitation
était simple et assez détendue. Elle consistait en deux trains se croisant à la station
Pompidou toutes les ½ heures à partir de 15 heures jusquà 19 heures. Il
nétait pas rare de laisser une baladeuse en station quand on sentait
linutilité davoir un train complet. Par contre un jour, le train est parti
avec une baladeuse restée (par plaisanterie) à la station " Pont
dEpinay ", et le chauffeur (que je ne nommerai pas) a dû aller la
rechercher une fois arrivé à Pompidou. Il nétait pas rare non plus que ce même
chauffeur (aux lunettes épaisses) sengage sur la voie daccès à
lactuel dépôt.
A cette
époque le terminus étant la station " Passage de Verdure ". Le train
mettait autant de temps pour y accéder que pour aller à " Pont
dEpinay ". A chaque terminus, le locotracteur était retourné et le
receveur aidait à la manoeuvre. De même, il faisait les aiguilles. Le règlement de
lépoque ne précisait pas de quel côté les trains devaient entrer en station,
mais lusage était quils rentraient à droite comme aujourdhui. Le
dépôt nexistait pas, mais laiguille était posée et une amorce de voie sur
une vingtaine de mètres laissait percevoir sa future implantation qui se réduisait à un
vaste marécage. De même le jardin de fleurs était un terrain en friche et surtout
lorsquon regarde les photos de lépoque tout semble désespérément plat, les
arbres nétant alors que de frêles arbustes. Le nettoyage des aiguillages se
faisait avec ma 4L, dans le coffre de laquelle une caisse abritait lensemble du
matériel nécessaire. Fin 94, nous avions promené 12628 voyageurs, ce qui nétait
tout de même pas mal. Notons que des réseaux célèbres comme Pithiviers et Froissy
avaient à peu près le même nombre de voyageurs avec 20 et 13 ans dexistence à
lépoque. Il faut dire quaux Chanteraines, les voyageurs sont toujours venus naturellement, même sans publicité et que
nous navons jamais souffert dun manque dans ce domaine. Cette première année
84 sest écoulée tranquillement. A lautomne le dépôt a été construit et 5
voies posées (voies impaires). En fait de dépôt, il sagissait surtout dune
remise pour le matériel roulant.
Chaque année en hiver,
on faisait un spécial pour les membres de lAssociation.

Station Pompidou, locotracteur Socofer
0B0-02 en tête de la rame à deux baladeuses (photo F. Reusse 12 Août 1984).

(photo F. Reusse 12 Août 1984).

Le croisement des deux trains à la
station Pompidou. Ce cliché a fait lobjet de notre première carte postale (photo
MAD Août 1984).
Ont participé à la rédaction de ce
numéro : M.A. Dubout, M. Dubuis, M. Juishomme, D. Le Guilloux. La rédaction se
porte bien ! Des sujets arrivent régulièrement pour alimenter notre revue et vous les
faire partager. Nhésitez pas à nous faire part de vos histoires, souvenirs,
photos, dessins poèmes, sujets techniques, historiques, nous faisons en sorte que
soit une porte ouverte sur le monde avec comme toile de fond le
chemin de fer.

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