L'Association
Un an déjà
MAD
Eh oui comme le temps passe vite ! Il y a un an déjà que notre brave Bertha roule sur le CFC tirant ses voitures pour le plaisir de tous. Avec du recul tout n’a pas été aussi simple que nous aurions pu l’imaginer. En effet après deux ou trois sorties, notre brave locomotive s’est mise à cogner sérieusement. Nous avons du resserer tous les coussinets de tête de bielle, en réajuster d’autres, changer une vanne vapeur sur l’injecteur de gauche, enfin des bricoles quoi ! Cela dit cette machine gaze merveilleusement et a une bonne réserve de vapeur qui permet d’effectuer une exploitation sans problème. Un petit changement dans nos habitudes cependant : il faut faire de l’eau deux fois sur le parcours, à Pompidou et à Passage de Verdure, mais dans le fond, ce n’est pas plus mal, car on perd moins de temps et d’ailleurs, on a pris la même habitude avec la 030.
La Bertha au CFC 1992-1997
MAD
La première fois que j’ai vu la Bertha, c’était à l’occasion d’une visite que nous avions organisée chez Floris Lepers dans son domaine de la Chaudronnerie à Dannemois (Essonne) voir
LVDC n°16.
C’était le Samedi 6 Janvier 1990 après-midi et nous nous étions retrouvés avec JC. Lalande, G. Monnier, M. Dubuis et G. Veyriras.
Floris nous avait invités à faire un tour en train constitué d’un petit locotracteur électrique et de wagonnets.
Après une visite du matériel roulant et des installations, nous sommes rentrés pour déguster un gâteau autour d’un verre, puis ce fût la visite du grenier avec le train miniature HO et HOe.
La Bertha était garée sous l’abri de la rotonde à côté de Giselle et de Toto , le locotracteur Jung (voir
LVDC N° 16 pour la description du matériel roulant).
Une année plus tard, nous apprenions la décision de J. Chapotel de retirer sa machine du CFC et, bien qu’il y avait la 030T de M Dubuis, elle allait nous manquer. C’était encore l’époque « faste2 » du CFC et la DEV était d’accord pour remplacer la chaudière moyennant une immobilisation de la machine. Comme aucun accord ne fut possible, il fallait trouver une autre machine que la DEV3 était prête à acquérir et tout naturellement, nous avons pensé à la Bertha. C’est M. Dubuis qui organisa le dialogue entre Lepers et le CFC et deux ans plus tard, le 02 Janvier 1992, nous y retournions avec M. Dubuis, cette fois, pour voir la machine de plus près en vue de son acquisition.
2
Par rapport à maintenant, ce que nous demandions à la DEV nous était généralement
accordé
3
Direction
des Espaces Verts
Des informations échangées avec F. Lepers nous avait permis d’échafauder un argumentaire livrable à la DEV :
Suite à notre visite du 02/01/92 avec M Dubuis, nous transmettions le rapport suivant à la DEV dans notre lettre du 16/12/91.
Argumentaire
1. Le prix de 300 KF semble élevé à priori. Cela dit, il faut tenir compte de la rareté des machines et de la recherche croissante par les réseaux. Nous pensons que 250 KF est un prix raisonnable et compatible avec celui que nous avions proposé pour la 020T Decauville de Monsieur CHAPOTEL compte tenu de la puissance supérieure de la machine de Monsieur LEPERS.
2. Nous vous proposons avec MM. DUBUIS et JUISHOMME (conseiller technique vapeur) d'aller voir la machine et d'en faire une expertise mécanique.
Par ailleurs, je peux me mettre en rapport avec M GREMILLOT de l'APPAVE pour avoir un avis sur la chaudière et lui proposer, selon l'état, une dérogation afin que la machine puisse être opérationnelle quelque temps avant le remplacement de celle-ci.
3. La demande croissante des trains à vapeur au CFC, montre que le public réserve un certain intérêt pour ce mode de traction tant pour l'originalité que pour la préservation d'un patrimoine industriel qui s'affirme de plus en plus.
4. J'ai appris que d'autres réseaux : APPEVA , CF du Haut-Rhône, ainsi que des particuliers ont été informés de cette cession.
5. Il serait judicieux, si l'acquisition pouvait avoir lieu, de monter un dossier auprès du ministère de la culture en vue d'un classement "Monument Historique" patrimoine industriel.
6. D'une manière générale les membres de l'Association sont tout à fait favorables à une telle acquisition qui placerait le CFC en bonne position par rapport aux autres réseaux amateurs.
Monsieur Michel DUBUIS Vice-Président et responsable vapeur de notre Association connaît la machine de Monsieur LEPERS qui a été acquise en 1967 et restaurée entièrement par son propriétaire de 1980 à 1982. Un livret ronéotypé décrit cette restauration dans les moindres détails. Voir LVDC N° 12
Conjointement, un devis était demandé à Bonnal pour le transport et une visite était commandée à l’APPAVE pour avis.
Dans notre lettre du 30 Janvier 92, nous transmettions les premières remarques de l’APAVE qui furent les suivantes :
Dans son ensemble les
parties visibles de cette chaudière sont dans un état satisfaisant.
Toutefois..., le faisceau tubulaire qui présente un usure notable des
extrémités débordantes sera remplacé. A noter que des traces de fuites ont
été constatées sur la plaque tubulaire avant. Après dépose des tubes, un
examen complémentaire devra être effectué afin de vérifier l’état des
parois du corps cylindrique qui n’a pu être examiné. Par ailleurs, nous vous
rappelons que cette locomotive soumise aux prescriptions du D.M4 . du
2/04/1926 modifié, devra subir avant sa mise en service, une épreuve
hydraulique officielle effectuée sous la direction et en présence de la DRIRE
région île de France.
Pour cette épreuve, compte tenu de l’absence de document, un dossier devra
être constitué et comprendre :
- un état descriptif
- une note de calcul
- une attention sur la nature et la nuance des matériaux qui pourra être
déterminée par billage et analyse chimique.
4 Décret Ministériel
Signé M. Sadowski
Coût de la visite et du rapport 4185 F.
Une lettre de l’APPAVE du 1er juin 92, nous stipulait la démarche à suivre pour la réhabilitation de la chaudière de la Bertha.
Signé M. Grémillot
Je me mis donc en rapport avec
tous les interlocuteurs précités. Parallèlement une convention de marché de
l’APPAVE décrivant les missions respectives était signée.
Coût 8200 F
Le 20 juin 1992 je transmettai une lettre à la DEV précisant les points suivants:
1. Restauration de la locomotive 020T-12 Orenstein & Koppel
Opérations | prise en charge |
Mise à nu de la chaudière | CFC |
Dépose des tubes de fumée | prestataire |
Nettoyage des parois externes et internes | à définir |
Relevés géométrique et dimensionnel | APPAVE |
Constitution d’un dossier et transmission à la DRIRE | APPAVE |
etc. |
A la suite de quoi deux bons de commande de la DEV nous étaient adressés désignant la nature des fournitures et des travaux :
Bon de commande N° 1149
Bon de commande N° 1150
De son coté le CFC a procédé aux travaux suivants :
En 1992, nous commencions le démontage des caisses à eau, de la cabine et des crinolines pour mettre à nue de la chaudière
La cabine, et les crinolines sont enlevées, laissant apparaître la magnifique chaudière rivetée. | |
Le 6 septembre, nous recevions la note de calcul de vérification des épaisseurs adoptées pour la construction de la chaudière, du Service Appareil à Pression de l’APPAVE à laquelle était joint le rapport n° 49 de l’APPAVE avec l’état descriptif d’un Appareil à Pression soumis au décret du 2 Avril 26 modifié.
Par lettre du 25 Septembre 1993, nous sollicitions une demande d’autorisation spéciale d’épreuve initiale d’une chaudière à vapeur de locomotive non éprouvée en France. En rappelant l’historique, le lieu de l’épreuve, la description de la machine, de la chaudière et l’historique administrative depuis le début de notre démarche.
Une lettre de la DEV que je ne reproduis pas ici appuyait notre demande : « Il me serait particulièrement agréable que vous puissiez accueillir favorablement cette demande, compte-tenu de l’intérêt que le Conseil Général attache au Chemin de fer des Chanteraines et de son succès auprès du public ». Signé JL Bonjour, Directeur des Espaces Verts.
Le rapport des visites avant
épreuve des 25/09 et 02/10 rend compte des marques d’identité et
caractéristiques, des détails de construction, de l’examen des parties sous
pression visibles et des observations.
En conclusion
un nettoyage chimique sera effectué afin d’améliorer l’efficacité de l’examen visuel en vue de rédiger un rapport complémentaire de la visite avant épreuve.
A ce rapport étaient joints les plans de la chaudière établis par l’APPAVE.
Le 27 octobre la demande d’autorisation d’épreuve initiale était transmise à la DATI (Division Automobile et Technique Industrielle) par la DRIRE
Il fallait maintenant nous mettre en quête d’une entreprise pouvant assurer le remplacement des tubes à fumée. Une consultation décrivant l’ensemble des travaux à réaliser, fut envoyée à une dizaine d’entreprises de chaudronnerie en vue de chiffrer le coût de l’opération (Etav, Montalbano, Comesse, SMB, Secat, Gargasson, etc.).
Dans le cadre de la restauration d'une de nos machines 020-T O&K pourriez-vous nous établir un devis estimatif pour les travaux suivants :
Devis estimatif pour le retubage de la 020T-12 O&K de 1905
Je reste à votre disposition pour tout complément d'information
Finalement, c’est La SECAT qui a été retenue pour le remplacement du faisceau tubulaire (devis 27000 F HT, du 5 Novembre 93 incluant : la fourniture et la pose d’un faisceau tubulaire de 50 tubes .
Le 22/11/93, M. De Rouineau de la SECAT venait au CFC pour voir le travail à effectuer.
Entre temps un surcroît de coût de 5700 F HT était redevable suite à une mauvaise information transmise par l’APPAVE à la SECAT sur le diamètre des tubes.
Lettre de la SECAT du 1/02/94
Nous vous prions de trouver ci-dessous détail du supplément :
L'ensemble : 5700 F HT.
Les devis allaient du simple au triple, sans compter que certaines entreprises n’ont même pas daigné répondre7 .
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Il faut dire que le diamètre des tubes n’était pas le même aux deux
extrémités.
7 Devis de la Commesse 59140F
Une équipe de deux personnes est restée une semaine complète au CFC pour exécuter les travaux.
Toutes photos des travaux SECAT, M. Dubuis.
Comme convenu, l’APPAVE fait une visite complémentaire de la chaudière, une fois le faisceau tubulaire déposé. La rituelle phrase « La visite n’a donné lieu à aucune autre observation de notre part » cool le rapport
Le dudgeonnage cote boîte à fumée. . | |
et coté foyer |
De notre coté, nous procédions en 1993, à la fixation de la pompe, la peinture du châssis, la révision du frein et au changement des sabots, la fixation et le montage des attelages sur les traverses d'extrémité.
La pompe Worthington donnée au CFC par Philippe Ravé est fixée sous le plancher de la cabine pour qu’elle soit continuellement en charge. |
Après le retubage suit l’épreuve hydraulique à froid. Les orifices sont bouchés. Par celui du bas à gauche, est branché le tuyau de remplissage avec une vanne d’arrêt auquel est adjoint celui de la pompe. La pression est montée jusqu’à 18 bars sans incident.
Branchement du tuyau de remplissage. | |
M. Passanik pompe après fermeture des orifices. | |
Les vannes de l’arbre de Noël sont fermées. |
Le 9 Février 1994 un certificat d’épreuve hydraulique à froid à la pression de 18 bars, nous est envoyé par l’APPAVE « Les traces de suintement, à la rivure arrière du ciel de foyer, n’appellent pas de remarques de notre part. Un essai de pression vapeur à 12 bars a été prévu pour contrôler la bonne étanchéité à chaud de cet assemblage ». Jusque-là tout va bien, les étapes administratives sont franchies une à une avec succès. Et pourquoi ne pas commencer l’exploitation dès le printemps prochain ?
Préparatifs pour l’allumage | |
La « paire de Mich » pose avant de craquer l’allumette. | |
.Ca y est, ca commence à flamber, le sourire est sur les visages. | |
Avec la fuite s'envolent nos espoirs. |
La semaine suivante, les deux Michel et moi allumons la loco un samedi après-midi en présence de Monsieur Grémillot. La pression monte irrésistiblement, nous avançons le levier de marche un petit coup sur le régulateur met la machine en mouvement. C’est la joie Bertha fait ses premiers tours de roues sur le CFC. A 5 bars, un filet de vapeur traverse la tôle, en bas du cadre de foyer. On n’en croit pas nos yeux. Une fuite à un assemblage d’accord, mais à travers la tôle dont l’épaisseur a fait l’objet d’un beau rapport, c’est un peu comme un fantôme qui traverse les murs. Un petit coup de marteau sur la fuite et c’est fini mais à une pression une peu supérieure, ça remet ça.. On jette le feu.
Le rapport qui suit cette
visite mentionne : « A la pression de 5 bars une fissure traversante avec
fuite de vapeur a été constatée à la partie inférieure de la façade avant
(voir schéma)....
...Cette zone défectueuse peut faire l’objet d’une réparation locale qui
comporterait les opérations suivantes :
- Découpe à l’outil d’une fenêtre et dépose des rivets anciens
- analyse chimique pour déterminer la teneur en carbone de l’élément
découpé (APPAVE)
- pose par soudure bout à bout d’une pièce neuve de dimensions comparables
- Pose des 7 ou 8 rivets neufs suivant longueur découpe choisie
- examen visuel et ressuage après achèvement de l’assemblage (APPAVE)
- Essai hydraulique effectué à la pression de 12 bars (en présence de l’APPAVE).
Et, bien sûr, toujours en final : « La visite n’a donné lieu à aucune
autre observation de notre part »
Une fuite à travers la tôle, signifie qu’il y a une diminution importante de l’épaisseur et qu’à certains endroits, il n’y a plus d’épaisseur du tout. De plus à cet endroit, c’est à dire juste au dessus du cadre du foyer, cela veut dire que la chaudière est restée longtemps avec de l’eau dans le cadre du foyer et que l’oxydation s’est faite sur l’ensemble du pourtour. C’est ce que montrera l’échantillon témoin.
Monsieur Grémillot pense que ceci n’est pas dramatique, personnellement j’ai compris que la chaudière était foutue, mais c’était plus mon intuition qui me guidait.
Le 16/02 un devis est demandé
à Bonnal (5400 F sans le chargement/déchargement) pour le transport de la
chaudière à la SECAT au Mans et, quelques jours plus tard, un échantillon de
la pièce découpée nous est envoyé dans un carton. Pas besoin de faire un
dessin. La corrosion a diminué l’épaisseur de 5 mm une explication technique
de la dégradation est avancée dans la lettre « Ce phénomène de dégradation
physique s’explique par le fait que l’ensemble enveloppe/foyer est
constitué par des éléments métalliques chaudronnés de nature différente
(cuivre pour le foyer et acier pour l’enveloppe) ce qui, au contact de l’eau
ou d’une atmosphère saturée humide constitue un couple électrolytique, le
métal le moins notable, l’acier, étant attaqué ».
En fin de compte, un avis défavorable : lisez une réforme de la chaudière. Et
nous revoilà au point zéro une chaudière réformée avec un faisceau
tubulaire neuf (c’est une première en France).
Le 11 Mars j’envoie la lettre suivante à la DEV
« Je viens de recevoir le rapport de l'APPAVE que vous trouverez ci-joint, concernant le compte-rendu d'examen visuel du coupon témoin prélevé sur la face avant de la chaudière actuellement en réparation.
Il s'avère que ce dernier rapport préconise l'abandon des réparations qui ont été entreprises sur des rapports précédents de l'APPAVE en conformité avec la DRIRE qui a suivi ce dossier.
En tant que coordinateur de l'ensemble des démarches et travaux effectués à ce jour, je suis un peu surpris que les mesures d'épaisseur effectuées antérieurement par l'APPAVE n'aient pas rendu compte de l'état réel de la chaudière et que suite à l'examen positif de l'époque, l'APPAVE avec la DRIRE nous aient laissé entreprendre le retubage de la chaudière
Ce dossier montre de toute évidence 2 erreurs :
1. Les dimensions (diamètres d'extrémité des tubes) n'étaient pas conforme
à la réalité, ce qui a entraîné un surcoût (commande de 51 autres tubes)
par la SECAT
2. Réforme de la chaudière après le retubage.
Afin d'envisager une ultime solution je vais demander à la SECAT dans quelle
mesure, il serait possible de sauver la partie de la chaudière qui a fait
l'objet des travaux et vous tiendrai informés de ses propositions ».
La réponse de la SECAT ne se fait pas attendre coût des travaux 95000 F HT
Le 10 La DRIRE informe la DEV « C’est pourquoi, et compte tenu de ce constat (la fuite) j’ai l’honneur de vous faire savoir que cette chaudière ne peut en l’état, faire l’objet d’une autorisation spéciale d’épreuve initiale ».
Le 27 Avril, la SECAT nous
informe que les travaux à réaliser sont ni plus ni moins que la réalisation d’une
boîte à feu qui (comble de l’ironie obligerait à détuber ladite
chaudière). On n’en sort pas. Coût 95000F. Une proposition de chaudière
neuve pour une somme de 160000 F HT semble plus raisonnable. Et la lettre se
termine par « Nous attendons votre réponse afin de savoir ce que nous faisons
du corps de votre chaudière ».
A partir de ce moment les liaisons téléphoniques DEV, SECAT, APPAVE, et mon
bureau vont bon train (c’est le cas de le dire).
Côté CFC le coeur n’y est
plus en 1994, personne ne touche à la machine qui est garée dans le fond du
deuxième dépôt hors de notre vue. Et l’été se passe sans que les choses
avancent.
(NdlR : désolé pour les amateurs de photographies mais toutes
ces choses ne sont pas représentatives en imagerie. J’aurais pu prendre en
photo, mon téléphone ou mon micro ordinateur car dans cette aventure ils m’ont
été plus précieux que la caisse à outils).
A la rentrée, je ressors le dossier car il faut bien qu’on avance. Monsieur Becquart accepte de reconstruire la chaudière. Trois bons de commande sont adressés à la SECAT
- EV 1266 remise en état de la chaudière de la locomotive à vapeur étude préalable (coût : 43000 F HT)
- EV 1267 remise en état de la chaudière de la locomotive à vapeur (coût : 42100 F HT)
- EV 1907 remise en état de la chaudière de la locomotive à vapeur
- EV 1461 remise en état de la chaudière de la locomotive à vapeur (coût : 48800 F HT).
Par ailleurs 30000 F HT sont accordés au CFC pour les finitions (une facture de 8594,48 F HT) est envoyée à la DEV. La facture ultérieure est restée sans suite à ce jour
Début 96, une visite de Michel Dubuis et Michel Juihomme à la SECAT pour la 020T-12 BERTHA permet d’établir le rapport suivant :
Accessoires en dépôt à la SECAT
Dispositions arrêtées lors de la visite
Délai de livraison : 2 ème quinzaine d'Avril
Vieille chaudière : possibilité de récupération avec découpe de la virole pour laisser apparaître les tubes neufs.
Le 1er Juin 1996, la chaudière arrive au CFC. Le camion ne peut rentrer dans le dépôt8 et c’est un fenwick d’une société voisine qui la décharge sur un plat Péchot. Une semaine plus tard, le CFC pose la chaudière sur le châssis et on se rend bien vite compte que des petites chose ne vont pas. Mais relativisons, par rapport à la nouvelle chaudière de la 030T du Port aux Cerises qui mesurait 3 cm de plus que l’originale, nous n’avons pas eu trop de misères. Puis c’est la peinture des crinolines, des accessoires, de la cabine, le remontage et la découpe des crinolines et le remontage des crinolines et de la cabine.
Conjointement à la nouvelle chaudière n° de construction 4051, nous sont parvenus la note de calcul, le descriptif du générateur et un plan coté9 .
constructeur | SECAT |
lieu de fabrication | 72000 Le Mans |
origine | française |
vendeur | SECAT |
usager | CFC |
lieu où la chaudière est établie | Villeneuve-la-Garenne |
forme de la chaudière | cylindrique horizontale |
capacité totale | 0,90m3 |
surface de chauffe | 18 m2 |
timbre réglementaire | 12 bars |
catégorie | V*(T-100) = 0,9*92 = 2ème catégorie |
date de dernière épreuve | 24 Mai 1996 |
numéro de la chaudière dans l’établissement | 4051 |
usage de la chaudière | locomotive |
genre d’industrie auquel la chaudière est destinée | traction |
La chaudière a été déclarée à la Préfecture des Hauts de Seine, le 10 Octobre 1997.
8
Pourtant des indications téléphoniques avaient bien précisé les dimensions
des portes de l’atelier.
9 Nous ne reproduisons pas ces éléments ici,
car d’une nature confidentielle, ils sont la propriété de la SECAT
En 1997, Nous avons remonté les accessoires (niveaux, chapelles d’introduction, régulateur, réglage des purgeurs, robinet d’extraction, finition air comprimé, etc.) pour finalement faire un essai le 21 Juin puis l’inauguration le 20 Septembre (LVDC N° 15 et N°16). La déclaration à la préfecture a été faite en Octobre et l’autorisation de circulation en exploitation voyageur est datée du 13/01/1998.
Toutes photos du remontage DLG
Caractéristiques de la locomotive O&K n°1627 de 1905
Dessin de la locomotive dans le catalogue O&K.
Contrairement aux caractéristiques évoquées dans LVDC n°10 page 21, la machine ne pèse pas 9 t à vide et 9,8 t en charge mais 6,2 t et 8,5 tonnes.
Poids à vide | 6,2 tonnes |
Poids en service | 8,5 tonnes |
Hauteur totale | 2,825 m |
Effort de traction | 1407 Kg |
Nombre d’essieux | 2 |
Alésage des cylindres | 190 mm |
Course des pistons | 300 mm |
Diamètre des roues | 600 mm |
Empattement | 1400 mm |
Rayon mini des courbes | 25 m |
Longueur châssis | 5,240 m |
Largeur maxi | 1,740 m |
Nature du foyer | acier |
Nombre de tubes | 51 |
Dimension des tubes | 40/45 |
Surface de grille | 0, 34 m2 |
Surface de chauffe | 1,60 m2 |
Surface de chauffe des tubes | 19,35 m2 |
Surface totale de chauffe | 14,95 m2 |
Capacité de soutes à eau | 600 litres |
Capacité des soutes à charbon | 500 Kg |
timbre | 12 bars |
D’après le catalogue O&K.