L'Association

Les gares folles du CFC

Les 03 et 04 Octobre 1998, le CFC propose d’organiser :

du locotracteur Plymouth 0B0-10

Samedi 12 Septembre à 7h30 nous sommes partis à Origny Ste Benoîte (Aisne) voir la 030-T Decauville que le CFC espère acquérir auprès des CIMENTS D’ORIGNY. En effet, la situation semble aujourd’hui se préciser, le CFTV qui exploite le ligne de St Quentin à Origny Ste Benoîte (VN), à qui cette machine avait été proposée ne semblant pas vouloir l’acquérir, il reste en lisse que les deux CFC : le Creusot et les Chanteraines.

Nous avions en Mai 98 envoyé un dossier au directeur de l’usine pour lui montrer notre capacité à restaurer du matériel ancien, car c’est un des arguments d’acquisition dans cette affaire. Nous ne connaissons pas aujourd’hui la réponse qui ne saurait tarder à nous parvenir.

Toujours est-il que ce samedi 12 Septembre à 7h30, Michel, Juishomme, Daniel Le Guilloux et moi sommes partis du CFC avec la lampe de poche et le mètre pour aller examiner en toute quiétude la 030 Decauville d'Origny Ste Benoîte. La veille le chef d'établissement m'avait faxé une autorisation d'accès à ladite locomotive ainsi que la permission de prendre les photos que nous voulions. Arrivés vers 9 heures sur le site, nous laissâmes la voiture à la barrière d'accès et nous nous dirigeâmes vers le monument. Nous avons découvert une machine très endommagée par la rouille et dont l'aspect ne laissait pas une bonne impression générale, mais à y regarder mieux cette épave nous semblait récupérable. Après un examen minutieux de chacune des parties (à l'aide d'une check list pour ne rien oublier), nous avons constaté que d'une part elle était complète - à l'exception des timoneries de frein - et que les parties d’infrastructure, châssis, cylindres et les accessoires n'étaient pas en si mauvais état. Enfin, pour nous, cette machine ne valait pas que le prix de son poids à la ferraille. Etant montés sur la chaudière, dans la cabine, passés dessous plusieurs fois, nous repartions avec, consigné dans un carnet, l'ensemble des informations qui nous seraient nécessaires pour en faire une évaluation à tête reposée. En tout état de cause le jeu en valait la chandelle, à partir de ce qui nous était proposé, il était possible de reconstruire les parties hors d'usage et restaurer ce qui pouvait l'être. Naturellement côté chaudière aucun livret ne subsistait, ce qui vis à vis de l'APAVE et la DRIRE supposait la reconstruction d'un générateur neuf. Et pourtant c'est dommage, car la chaudière n'est pas en si mauvais état que ça. Protégée, les parties apparentes ne semblaient pas exagérément oxydées. En tout cas, les autoclaves, les têtes d'entretoises, et de tirants, les rivets foyer/viroles et viroles/plaque tubulaire/boîte à fumée étaient apparemment bons, sans diminution d'épaisseur. De même les écrous de tirants côté foyer n'étaient pas très oxydés. Une inconnue cependant : est-ce que la chaudière avait été vidangée avant que la loco soit posée sur son piédestal ? car elle allait restée là pendant plus de trente ans. Une chose particulière a attiré notre attention : l'oxydation avait fait son oeuvre davantage sur un côté gauche (toujours à l'ombre) que sur l'autre. D'autre part avant son exposition une sérieuse couche de peinture a protégé l'ensemble des parties mécaniques bielles, glissières, petit mouvement, etc., le ciment a protégé le reste.

Le lundi matin, je confirmais notre intérêt pour l'acquisition de cette 030 Decauville.

Liste des points examinés lors de notre visite :

Dernière minute : nous venons d’apprende que le choix s’est porté sur l’Association du Chemin de fer des Combes pour la cession de la 030T. Nous souhaitons donc à nos collègues tous nos voeux de réussite pour la restauration et longue vie à la machine.

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