L'Association

SCHÖMA

Par une lettre du 11 Novembre 1998, Monsieur François Ceccaldi de la société Engineering Tunnel Equipment, nous sollicitait pour faire des essais d'un locotracteur Schöma n° 49356 de 16 tonnes sur notre réseau. Ce locotracteur fonctionne électriquement et est équipé de freinage à sécurité positive. Il s'agit bien évidemment d'un prototype. Ce matériel, destiné aux travaux souterrains a un gabarit de 1,2 m pour une hauteur de 1,6 m et une longueur de 5 m. Il sera mis en oeuvre par Quillery pour le percement d'un collecteur sous l'hippodrome de Longchamp.

L'arrivée du locotracteur a eu un peu de retard et c'est le mercredi 10 mars 99 à 8 heures que le camion surbaissé venu d'Allemagne s'est positionné pour le déchargement. Peu de temps après une grue Montagrue de 90 tonnes s'est également mise en position pour la manutention de cet engin de 11 tonnes. Avec une précision et une dextérité professionnelle, le Schöma a touché les rails de la voie 5 du dépôt. Il ne manquait plus que la livraison de la batterie d'accumulateurs de 5 tonnes pour alimenter l'engin en 140 V. C'est en début d'après-midi, qu'à l'aide d'un portique construit à cet effet, le groupe d'accumulateurs a été posé avec la même délicatesse sur les cylenblocs du loco.

La grue de 90 tonnes soulève le locotracteur avec beaucoup de précision.

La batterie de 5 tonnes est ensuite posée sur le loco. Sur la photo, c’est Vincent qui maintient la batterie en l’air, Gilbert fait semblant avec à peine une main sur le colis, quant à Jean Louis, 5 tonnes, ce n’est rien pour lui, il part boire une bière.

Le chargeur de 500 Kg a été posé sur un wagonnet plat et transporté sur la voie 9 au fond du dépôt près de la centrale électrique et bien sûr, c'est Vincent qui a assuré la mise en place de ce bloc. (Vincent, fais attention de ne pas attraper une grosse... frayeur !). Le wagonnet a ensuite servi au stockage des différents accessoires. Une fois les engins de manutention partis, le locotracteur a été remisé au fond de la voie 9 et déjà les techniciens arrivés entre temps de Diepholz étaient dans la cabine pour les réglages d'usage.

Le lendemain le locotracteur a fait ses premiers tours de roues dans l'aire du dépôt.  

Une vision du matériel du XXIème Siècle.

Bien vite, il est sollicité pour les manoeuvres

Nous avons fixé l'attelage Willison qui forme une barre rigide entre les deux véhicules et le loco a tiré 1 Plymouth sur les Hautes Bornes puis 2 Plymouth sur les Tilliers.

Dans la rampe d’accès à la passerelle sur les Hautes bornes.

Arrivée à la station Pompidou.

En fin d'après-midi une élévation de température nous a obligé à tracter le Schöma au dépôt pour changer un capteur. Les essais ont repris le lundi après quelques tours de roues durant le week-end. 

Cette fois il a tiré les 2 Plymouth, les 2 Socofer et le Campagne de la " Ferme d'Enfants " à Gennevilliers et retour avec essais de pousse dans les courbes et contre-courbes entre " Petit Lac " et " Passage de Verdure ".

Au retour j'ai pu conduire le train sous la surveillance de Rolf Wolter un des techniciens qui m'a laissé le manche - pardon le joistick.  

L’équipe de Shöma et d’Engineering Tunnel Equipment. De gauche à droite, Andreas Mech , François Ceccaldi, Heinz-Peter et Rolf Wolter.

La rame composée du Campagne, des 2 Plymouth, et des 2 Socofer est pousée par le Schöma pour accéder sur la ligne. Au total 51 tonnes

Dans la courbe au PK essais de pousse en rampe et de freinage en descente.

En quittant la station " Petit Lac ", vers Gennevilliers. C’est MAD qui conduit. La visibilité sans le moniteur et la caméra n’est pas très aisée en marche arrière.

L'impression est très inhabituelle car la conduite est numérique et non pas analogique, il n'y a pas de retour de force. C'est intéressant car cela préfigure une autre génération de matériel et aussi de comportement pour les opérateurs. Il faut afficher la vitesse à l'écran de contrôle et ensuite, c'est l'ordinateur qui restitue à la traction les paramètres demandés. En tout cas question traction et freinage, les 16 tonnes du locotracteur et sa capacité à répondre le rendent tout à fait performant. Il faut signaler que les essais avaient pour objectif de tester la technologie embarquée sur le locotracteur, la puissance nominative étant connue du constructeur.

Le mardi matin j'ai eu l'occasion de conduire sur la ligne en tractant les deux Plymouth, mais cette fois-ci les indications étaient en français et là j'ai bien fait le distinguo entre la vitesse sélectionnée à l'aide du joistick et la vitesse réelle. En fait il suffit de faire l'adéquation entre le temps de réponse de l'une par rapport à l'autre pour maîtriser les commandes.

Un bouton divise par deux la vitesse et est bien utile pour les manoeuvres d’attelage. La matinée du mardi s'est terminée par la conduite du Plymouth 0B0-07 et je dois dire que Heinz Peter et Rolf se sont bien amusés sur la ligne. Le diesel a aussi du bon !

Le mercredi, dernier jour des essais, le camion est arrivé vers 8h 30 et une heure après, nous partions avec Vincent sur le lieu du chantier. Le locotracteur a été descendu au fond puis la batterie et le couvercle. Autorisés à visiter le tunnel, François Ceccaldi nous a fait descendre et suivre la voie jusqu’au tunnelier Le diamètre de section est d’environ 3,8m. Un peu avant le fond, la voie s’écarte légèrement et les wagons roulent sur leurs boudins calés par un profilé en cornière. La rame se compose de deux wagons porte-voussoirs de trois wagons benne parallélipédique de 10 tonnes chacun et de la loco qui refoule vers le fond. Au niveau du puits trois voies embranchées sur la voie en tunnel se terminent en tiroirs, une quatrième non raccordées et de faible longueur leur est parallèle. Sur les tiroirs, une voiture transport de personnel, un plat et une loco Schöma diesel sont en attente.

Sur le chantier une locomotive électrique suisse d’une autre génération.

Au fond du puits, un wagon porte-voussoirs. Au premier plan la sangle pour la manutention.
Les wagons de calcaire : charge totale 10 tonnes sur deux essieux.
Le loco au fond du puits pour les premiers essais dans son environnement.

Lorsque le train arrive au droit du puits, la grue vient prendre une benne et va la vider dans une péniche accostée sur la rive. L’opération est ainsi répétée pour les deux autres. La grue sert aussi à descendre les voussoirs qui sont posés sur les wagons à l’aide d’un portique fixe au fond. Sur le carreau une locomotive électrique et sa batterie sont posées à même le sol. Il s’agit d’une machine suisse d’une génération antérieure bien sympathique.

 

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