Ils vont tous bien !

Nous y voilà, déjà un an que nous avons basculé dans le vingt et unième siècle avec tous ces événements  mondiaux si inconcevables et dont nous avons pourtant encore les images en tête.

Et chez nous, dans notre petit monde, que nous a donc apporté ce nouveau millénaire ? Le premier point marquant fût la vente dite « du siècle », vraiment étonnante car vraiment inattendue et qui nous a permis d’étoffer notre collection (ou d’encombrer notre dépôt, c’est selon !). Souvenons-nous, quelques entrefilets dans la presse spécialisée faisant état d’une vente aux enchères publiques, puis un nom apparu, celui de M. Merveaux. Quelques-uns d’entre nous, surtout par curiosité peut être aussi par espoir d’achat firent le déplacement et ne le regrettèrent pas. Les quelques photos parues dans la presse ne pourront jamais communiquer l’émotion ressentie à l’arrivée sur les lieux, à la vue de cet enchevêtrement de matériels, voies, accessoires et autres véhicules militaires. Tant de choses cachées pendant des années, dont on soupçonnait l’existence et que nous voyons, que dis-je et que nous touchons ! Combien d’hommes ont-ils utilisé pour leur travail plus que pour leur plaisir ces merveilleuses machines ? Quels pouvaient être les motifs qui ont poussé à accumuler un tel trésor de guerre ? Que deviendra-il une fois dispersé aux quatre coins de l’Europe ? Nous avons pu grâce à la remise en route pour essai faire revivre quelques instants la « Bouillote » avant son démontage pour épreuve. Espérons que la machine de François ne tardera pas à retrouver un aspect aussi flatteur  que celui de sa lanterne, magistralement reconstruite à partir de morceau de dentelle. Quant aux locotracteurs de Freddy et Jean Pierre gageons qu’ils seront vite opérationnels, la volonté de les voir fonctionner en stimulant plus d’un. Reste à évoquer la possibilité de création d’un évitement supplémentaire grâce aux deux aiguillages achetés par le CFC, leur remise en état étant sans doute plus à envisager aux beaux jours le travail s’effectuant dehors. 

Le deuxième point marquant fut la journée « portes ouvertes » du CFC que nous pouvons, avec du recul considérer comme une réussite tant au point de vue du déroulement qu’au point de vue financier. Le déroulement, de la mise en place des exposants au parfait respect de la grille d’exploitation en passant par la gestion des repas l’équipe a su répondre à tous les cas de figure, à la grande satisfaction de tous les intervenants, connus ou inconnus. Et puis l'aide de la mairie de Gennevilliers que nous remercions à nouveau.

Un petit mot sur les expositions de Palaiseau-Villebon et Gennevilliers dont nous n’aurons d’éventuelles retombées qu’en cours d’année mais pour l’organisation desquelles nous remercions Jean Marie.

Reste à aborder le côté « humain » de notre activité avec comme fait marquant le départ vers d’autres horizons de nos deux Alexandres, départ ressenti au niveau de l’exploitation et nécessitant l’emploi de plus de vacataires, ce problème devra  trouver rapidement solution si nous voulons rester à l’équilibre financier. Côté dépôt

Freddy s’investit de plus en plus ayant à lui seul assuré la majeure partie de la remise en état des deux derniers boggies Socofer (avec des teintes pas toujours ferroviaires selon certains historiens !), Daniel, quand son temps de retraite le permettait ! a aidé à divers chantiers (merci pour ma poulie), Marc a entre autre attaqué (c’est le bon terme ; pauvre cabine) le démontage de la Bouillotte après avoir dégagé la chaudière de la 030T-06 pour l’envoyer à la SECAT au Mans (enfin le bout du tunnel ?), Claude a pratiquement terminé avec l’aide de Jean Marie les bois des deux voitures en chantier, Jean Pierre s’est attaqué avec succès à un chantier que j’avais trop vite abandonné !!! soit la restauration des deux lorries vente aux enchères, Gaston a assuré l’entretien de la Tabamar afin de permettre sa disponibilité pour les nombreuses circulations que nous envisagerons en 2002, (rien de plus normal pour un responsable de vapeur adjoint !). François, mis à part sa sublime restauration de lampe a essayé de faire de la place  dans le dépôt  pour Gilbert qui a passé le plus clair de son temps à ranger les outils que j’avais laissé traîner, ce même Gilbert, accessoirement, faisant sortir de son génie créatif une nouvelle version de système de freins pour boggie Péchot, quant à moi et grâce au concours du club vapeur vive de Sannois.
J’ai entrepris l’installation d’un compresseur et bientôt de l’électricité sur le locotracteur 0B0-11. Côté cafétéria le taux de fréquentation du mercredi est en constante hausse ce qui nous permet de rencontrer William et Guy et de partir dans des considérations philosophicoferroviaires des plus ardues.

Je ne voudrais pas finir sans citer les noms de nos deux Michels, Dubuis et Juishomme souhaitant à ce dernier de pouvoir nous rendre visite au plus tôt pour nous tenir informés de sa situation de santé ce qui me permettrai de vous dire « ils vont tous bien ».

Voilà un tour d’horizon forcement incomplet de notre activité mais je crois que le meilleur moyen de s’intéresser  à nous est de venir nous voir, le travail ne manquant pas.

Vincent Timkowsky

Ps : Tout cet article n’aura aucun sens si j’oubliai le pilier de notre association, celui sans lequel les trains ne rouleraient pas, les fraiseuses ne fraiseraient pas, les tours ne tourneraient pas, les karchers ne mousseraient pas, j’ai nommé Jean Louis, Jean Louis qui vient de nous trouver un tuyau de 15 mètres de long et résistant à la pression !

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