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Vu dans Var Matin - Ligne Carnoules-Gardanne

La réouverture de la voie ferrée contestée 

Forte d'une centaine de membres, l'association des riverains contre la remise en service de la ligne Carnoules - Gardanne est fermement opposée aux transports réguliers des passagers et marchandises

L'association des riverains contre la remise en service de la ligne Carnoules - Gardanne entend redonner de la voix et lance une pétition. Fondée en mars 2001, cette structure compte, actuellement, une centaine d'adhérents de Pourcieux jusqu'à Besse. 
Son but est d'éviter la réouverture de cette partie de voie ferrée aux transports réguliers des passagers et marchandises. « Nous ne sommes pas opposés au train touristique déjà en service ni à aucune manifestation en gare de Brignoles comme la fête ce dimanche. Dans les deux cas, la gêne occasionnée reste exceptionnelle » précise la présidente Catherine Delfaux. 

« Ce réseau traverse 15 communes dont 13 n'ont plus supporté les nuisances attachées au transport ferroviaire depuis près de trente ans. Les municipalités concernées ont tout naturellement affecté à l'habitat les abords de cette voie abandonnée. Aujourd'hui, plusieurs milliers de personnes résident à moins de 200 m. » 

Les inquiétudes des responsables de l'association sont multiples. Elles sont d'ordre environnemental, concernent la sécurité des personnes et la rentabilité économique d'un tel projet. 

« D'une part un train génère des nuisances sonores de 85 décibels à 25 m. Elles toucheraient, ainsi fortement, de nombreuses personnes résidant près ou très près de la voie. D'autre part, l'air serait un peu plus pollué. Une locomotive diesel émet des particules de gaz à effet de serre. L'émission des vibrations terrestres et aériennes complète ce tableau noir. » 

De nombreux croisements 
Catherine Delfaux met, également, l'accent sur le nombre de routes nationales, départementales et chemins vicinaux coupés par ce réseau ferroviaire. Elles s'inquiètent sur les conséquences de l'aménagement de ces croisements en passage à niveau. 

« On peut s'attendre à de nombreux accidents comme celui du TER Pertuis - Venelles en octobre 2001 et des bouchons sur les routes par suite du blocage de la circulation au passage des trains. » 

Soucieuse de la bonne utilisation des deniers publics et de la rentabilité financière de ce projet, la présidente interpelle les habitants de la Région car « ils assureraient la partie du financement des investissements de remise en état et celui de l'exploitation de la ligne TER. En tant que contribuable nous sommes opposés à un tel gaspillage des fonds publics, » et rappelle, aussi, l'existence des lignes de cars. 

« Nous sommes dans une zone où l'habitat est dispersé. De fait, lorsque les personnes se déplacent, elles utilisent, nécessairement, leur voiture. Donc, pour rejoindre éventuellement une gare, elles emploieraient le même moyen de locomotion. Toutes les communes traversées par cette voie ferrée sont situées à moins d'un quart d'heure d'une entrée d'autoroute et peuvent rejoindre par la route Marseille et Toulon en moins d'une heure. La durée comparative des trajets de ces modes de transports parle d'elle-même, le tout voiture arrive en tête. » 

Une question reste en suspend, selon les responsables de l'association, quel type de développement veulent la population et les élus du centre Var ? 

« Voulons nous devenir une zone périurbaine surpeuplée et voir disparaitre ce qui fait la qualité de vie de notre région : l'espace, la nature, le calme, la dimension humaine des villes ? ou voulons nous maitriser notre développement en limitant la croissance et en gardant un équilibre entre tourisme, industrie et habitat ? » 

Catherine Delfaux, présidente de l'Association des riverains contre la remise en service de la ligne Carnoules - Gardanne, souhaite interpeller les élus et la population sur l'utilité d'une réouverture régulière aux transports des passagers et des marchandises. 
Associations des riverains contre la remise en service de la ligne Carnoules - Gardanne : 1403, chemin de la Teyssonière, 83 470 Saint-Maximin. 

Tél. 04.94.78.04.29 ou 04.94.78.19.79. 
Dimanche 23 Juin 2002 
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