Le carnet du CFC

Sur mon rayon, il y a…

F. Borie

Ce sont deux livres d’enfant que je présente aujourd’hui. Ils ont probablement mon âge et les ressortir d’un rayonnage depuis longtemps inexploré fait ressurgir de bien vieux souvenirs. Peut-être même mes plus vieux souvenirs de trains… de ceux qui ont contribué à ma passion actuelle pour le rail.
De nos jours, une locomotive qui parle, ça n’étonnerait plus personne, les autos le font bien, elles !
Mais il y a quarante ans, c’était seulement dans les contes pour enfants.
« C’est un petit train d’autrefois… » déjà en 1961, sa locomotive à vapeur et ses wagons sont bien démodés.
« C’est un petit train sans prétention » mais son mécanicien la bichonne car il est célibataire ; il astique les cuivres avec amour et l’appelle « Poupette » ou encore « ma chérie ». Aussi, rien d’étonnant à ce qu’un jour Poupette déclare « J’en ai assez » et demande à son mécanicien à revoir la mer…
Et voilà notre petit train qui part faire « ligne buissonnière », au grand plaisir des voyageurs qui en oublient leurs soucis et leur travail.
Au retour, la fillette de l’un d’entre eux trouve bien la joue de son papa un peu salée, et la femme d’un autre a remarqué un coup de soleil sur le nez de son mari, mais tous ont déjà oublié cette parenthèse magique.
Pour Poupette, la fin est plus triste car son mécanisme n’a pas vraiment apprécié le sable de la plage et son mécanicien qui n’envisage pas de gaieté de cœur la reconversion à la traction électrique préfère prendre sa retraite en gardant en souvenir la cheminée de la locomotive.
Un conte, certes, mais qui, comme dans la vie, ne se finit pas complètement bien.

L’autre histoire, elle, se terminera bien. C’est encore un petit train à vapeur, mais celui-ci a une allure un peu américaine, avec sa locomotive pourvue d’un chasse buffles et d’une grosse lanterne. L’environnement aussi a des allures d’outre Atlantique, avec sa gare en bois, sa ferme à toit à pans coupés…
L’histoire est aussi plus « pédagogique » à sa façon puisqu’elle nous fait découvrir la journée de travail de ce petit train de marchandises, depuis le départ du dépôt « de bon matin ». Tout au long de son itinéraire, il va prendre en charge et livrer un wagon de bois, un wagon de lait, des sacs et des caisses dans ses wagons couverts… de la marchandise de détail.
Enfin, cette journée ne serait rien sans une péripétie qui émaille le retour de service : le rapide étant tombé en panne, voilà notre train de marchandises promu train de voyageurs pour ramener chez eux les touristes le soir venu.

Alors Eurostar, à quand les wagons à bestiaux pour revenir de Waterloo ?

La petite locomotive et Le petit train débrouillard de Colette HENRY le livre est si abîmé que le nom de illustré par Guy MICHEL l’auteur n’y est plus lisible…
20 x 27cm, 35 pages 16 x 21 cm 12 pages
Editions G.P. Editions Gautier-Languereau
80, rue Saint-Lazare 18, rue Jacob
PARIS 1961 PARIS 1958

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