Le carnet du CFC

"De la nécessité de rétablir une vérité historique au sujet du chemin de fer des Chanteraines"’ 

Nous étions tous à peu près persuadés de l’origine du CFC, forts des documents que nous avions et des quelques photos prises à l’époque quand le chemin de fer était exploité par le département. C’est donc avec une certaine surprise mêlée de curiosité que j’ai découvert l’autre jour les informations dont je vais vous faire part. 

Ma curiosité naturelle m’emmène souvent à consulter internet et je suis tombé par hasard sur un site présentant une collection de boîtes de camemberts. Mon attention fut attirée par un couvercle assez particulier, la marque elle-même me paraissant surprenante. Après quelques recherches j’eus accès au peu d’archives disponibles du fabricant et j’appris ceci :

A la fin du 19ème siècle le monde des farces et attrapes fut révolutionné par une invention qui allait faire du bruit, j’ai nommé « le coussin péteur »
Directement inspiré des pétomanes, très en vogue à l’époque, cet objet fut décliné sous diverses formes et notamment sous celle du camembert péteur émettant un bruit caractéristique lorsqu’on l’entamait avec un couteau.

Afin de diversifier ses sites et se rapprocher de la capitale, le plus gros de son débouché, la firme envisagea plusieurs endroits avant de se fixer entre les ponts de Colombes et de Bezons sur une île qui s’appellera plus tard « marante » en hommage à la production de l’usine. Jusque là rien de bien ferroviaire si ce n’est que le choix de l’emplacement influa lourdement sur la destinée du CFC du fait de la création d’une ligne de chemin de fer à voie étroite. Contrairement à toute logique le but de cette ligne n’était pas le transport de la production mais plutôt le séchage des camemberts dont je peux après toutes ces années vous révéler les secrets de fabrication.

La matière première était le latex importé directement de nos anciennes colonies. Ce latex était coulé dans des moules en forme de croûte de camembert à l’aide d’un système semblable à une pomme de douche permettant la répartition homogène du produit (voir la mention « coulé à la douche » sur la boîte) Le secret de fabrication tenait dans le fait qu’une infime quantité de gaz fermenteur devait être introduite au centre du camembert afin de provoquer l’effet désiré. Dès l’entame du camembert par le couteau ce gaz s’échappait en faisant vibrer la croûte émettant un son du plus bel effet. Je profite de ces explications pour vous préciser que cette invention et quelques autres eurent des suites célèbres. Pour exemple le gaz moutarde a été inventé à partir d’un dérivé du gaz fermenteur dit gaz hilarant et la grenade à plâtre a été conçue suite à l’observation du cœur d’un camembert pas encore coulant. L’armée désireuse de créer un bataillon de comiques troupiers et à la recherche de nouvelles armes fût à cette époque le meilleur client de l’usine, trouvant un débouché intéressant au camembert péteur. Son principal soucis était en fait de pouvoir permettre à ses hommes de se reconnaître en rase campagne la nuit ; le camembert et son bruit si particulier trouvait là une noble utilité. Précisons au passage que le fabricant devait tirer un bénéfice considérable de ce marché, l’objet étant à usage unique. Cette particularité qui avait fait la fortune de l’usine devait bientôt la conduire à sa perte à cause de l’invasion d’un gadget « made in usa » j’ai nommé le cliquet en tôle, utilisable lui à l’infini. C’était la fin des haricots si je peux me permettre sachant que l’usine avait aussi travaillé sur la fourniture de haricots flatulents présentant le double avantage de nourrir le militaire et par la suite de le faire se signaler. Mais nous nous éloignons de notre sujet et je dois vous dire que le secret défense ne me permet pas de vous faire de plus amples révélations. Sachez seulement que la ligne à voie de 60 a été plusieurs fois remaniée et qu’il se peut que nous roulions sur une partie de celle ci. Des traces ont aussi été trouvées du côté de la mairie de Villeneuve (voir photos ci-après) L’affaire devait être florissante puisque la direction de l’usine n’avait pas hésité à commander à divers fournisseurs des machines spéciales à essieux multiples afin de palier la faiblesse de l’armement de la voie. J’espère que certains d’entre vous auront des informations complémentaires ou des documents à nous fournir afin d’enrichir cette explication sur les origines du CFC, qu’ils me contactent merci 

Vincent TIMCOWSKY


l’une des 8 machines O&K type 040 (photo de la mairie de utilisée sur le réseau(photo sortie d’usine) 

 

 

Villeneuve, la censure militaire a caché les visages mais des bouts de voie sont visibles

 



Ci dessous plan d’usine de mauvaise qualité d’une 040 Decauville utilisée suite à demande de l’armée Française de ne plus utiliser de matériel venant d’outre Rhin

 

 

Ci contre une rare vue de la boîte du camembert péteur conservée en bon état (le collectionneur désire rester anonyme)

Je n’ai trouvé aucune trace de matériel roulant mais une piste m’a été communiquée par ce collectionneur et j’espère pouvoir vous en dire plus bientôt

 

 

 

 

 

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