Au Depot

 

 

Locotracteur Jung 0B0-20 n° 7604 : une semaine de cure pour un châssis neuf.
Des nouvelles de note ami Denis


08/11/03 : Après rangement du matériel sur la voie Decauville (8 bis) (Cf. LVDC n° 79, § au dépôt), et rapatriement du wagonnet avec le châssis et de celui avec moteur et boîte de vitesse, de la voie 6 (dépôt 2) à la voie 5 (dépôt atelier), sous le tout nouveau palan fabriqué par Jean-Pierre, la séance peut commencer par la dépose du capot moteur. Ensuite, une fois le châssis sorti hors du dépôt (à cause de la poussière), je me consacre au décapage du coté gauche à la meule brosse. Des inscriptions apparaissent : le chiffre "3", jumelé avec deux coups de pointeau, puis le "1", jumelé avec 1 coup de pointeau au niveau des boisseaux. Je devrais donc retrouver ces repères sur les boisseaux. Il semble que les chiffres sont les repères du constructeur ; repères rendus invisibles par la peinture et doublés de coups de pointeau lors des réparations effectuées en France autrefois (Cf. les précédents articles).
09/11/03 : Suite du décapage du châssis : traverse avant. Croquis et mesures de l'astucieux montage de piles d'une des lanternes type Wonder / SNCF, de la collection du CFC, permettant de remplacer la volumineuse pile par 6 grosses piles rondes, fait par François Merci à lui. Le but, vous l'aurez compris, étant de faire de même pour ma lanterne.

Châssis de Jung (à l'envers), coté gauche décapé.
Palan signé Jean-Pierre ; capot moteur et wagonnet de pièces.
Lanterne SNCF type Wonder avec un montage de pile astucieux.
Le bloc de piles rondes prend la place de la grosse pile Wonder.

10/11/03 : Fin du décapage de la travers avant ; reste la finition des angles pour lesquels il me faut acheter une brosse ronde plus petite. Profitant de la visite de Marc-André chez Merlin-Castet pour la fabrication de nouveaux axes des coulisses de sa loco "la Bouillote", je l'accompagne pour étudier avec cette entreprise la possibilité de réalisation de bandages pour les roues de l'essieu avant du Jung. Malheureusement, pour le moment du moins, aucune solution n'a pu être trouvée en raison de la nécessité de trouver ou de faire fabriquer des bruts ; ce qui est très onéreux pour deux pièces seulement. Mais je ne suis pas pressé et comme dit le proverbe : patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Le tout est d'être là au bon moment, d'avoir la bonne information ou le bon contact.
Donc avis aux amateurs : je recherche soit deux roues usées d'un diamètre de roulement au moins égal à 47,5 cm ou pouvant être usinées à cette cote, soit quatre roues d'un diamètre supérieur (mais pas trop) pouvant soit être montées à la place des roues actuelles, soit utilisées pour la fabrication de bandages (voir croquis coté).

Retour au dépôt et au décapage, chouette !... Je reprends donc les réjouissances par le décapage du coté droit et de la traverse arrière du châssis ; non sans avoir viré le wagonnet sur la plaque tournante à l'arrière du dépôt afin de profiter de la lumière et du soleil. Si, si, enfin jusqu'aux alentours de 17h00 parce qu'ensuite... c'est sous halogène que je poursuis le travail jusqu'à 19h30.

Décapage du coté gauche,...
 ... puis de la face avant,...
... puis du dessous,...
 ... et même de nuit


11/11/03 : Suite et fin du décapage de la traverse arrière, décapage du dessous du châssis et grattage avec un grattoir spécial coudé des derniers recoins (c'est fou ce qu'il y en a !).
12/11/03 : Essai de décapage des angles à la brosse ronde sur perceuse : abandon cas trop peu efficace ; brosse trop souple. Dégraissage des faces décapées et des faces peintes du châssis, puis peinture à l'antirouille noir dilué pour une meilleur pénétration des creux du métal . Grattage des essieux au burin, à la lime et à la spatule et relevé des marquages sur les flancs des roues et du châssis. Encore une bonne journée !

Les parties décapées sont peintes,...
 ... pour varier un peu et profiter du soleil,...
 ... bien m'en a prit, car le lendemain matin, il pleut !

13/11/03 : Pour varier un peu les plaisir et préparer la suite : mesure des goujons de fixation des UPN et des boulons utiles au remontage des gueuses d'attelage. Fabrication d'un arrache moyeu spécial pour démonter les boîtes d'essieux composé d'une chute de profilé UPN et d'un boulon. Dépose des boîtes d'essieu arrière : les roulements à rouleaux et les fusées sont en excellent état. Le démontage et remontage des boîtes est un jeu d'enfant. Seuls les garnitures sont à remplacer car elles ne sont plus qu'un lointain souvenir ; et encore... De plus les roues ont été mal calées sur cet essieux lors de leur remplacement. Bien que la cote de calage soit correcte, elle sont décalées sur l'axe ; ce qui a sans doute provoqué la destruction complète d'une des deux garnitures. Quoi qu'il en soit, cela confirme que les roues de cet essieu ont été remplacées ; qui plus est "à la va vite" ou avec "les moyens du bord" à une période difficile.
Le "beau" temps étant de retour, reprise du décapage du dessous du châssis (partie arrière) ; dehors et se terminant sous halogène comme d'hab.!

depot1_12.jpg (339897 octets) Boîte d'essieu démontée avec un arrache moyeu maison.
depot1_13.jpg (388776 octets) Ca baigne ! C'est comme neuf !
depot1_14.jpg (295244 octets) Décapage by night.
depot1_15.jpg (500081 octets) C'est flou, mais c'est pour le plaisir de la lumière. 

14/11/03 : Fabrication d'un pied à coulisse géant en bois de 1m25 de long pour mesurer les roues. Mesures possibles : de 0 à 945 mm de diamètre extérieur et de 85 à 1029 mm de diamètre intérieur. Mâchoires de 351 mm permettant même de mesurer le diamètre d'une roue d'une loco à vapeur sans démontage des bielles et sans aller sur fosse. Mesure d'une roue de l'essieu arrière du Jung.
Armé de ce croquis coté, nous partons rendre visite à la société PATRY avec Vincent en vue de trouver une solution économique pour bandager les roues de l'essieu avant ; comme un ou deux essieux usés ou mis au rebut et pouvant faire l'affaire pour la fabrication de deux ou quatre bandages. Hélas... (Cf. article sur la visite chez PATRY paru dans LVDC n° 79). Sur le chemin du retour, nous en profitons pour acheter une brosse ronde dure pour perceuse et des masques à poussière.
De retour au dépôt, Vincent me montre des roues qui sont dans un coin, mais, encore une fois hélas, celles-ci ne pourraient être montées qu'à condition de modifications très coûteuses. En effet, elles sont trop petites, ont des boudins très usés et ont un moyeu trop grand. Dommage. Une solution d'attente serait de caler les suspensions de l'essieu avant de façon à compenser l'usure des roues. C'est sans doute ce que je vais faire dans un premier temps. Aussi je fait un rapide croquis en vue de la réalisation de chandelle de suspension avec une rehausse faisant butée. Ceci afin de permettre à la suspension de jouer sans pour autant dépasser sa tolérance limite.
Après cette matinée bien remplie (et pleine d'espoirs... ?), retour au décapage. Hé oui, quand on aime... la poussière... oui, enfin très modérément quand même ! Décapage donc du dessous du châssis (partie avant) et de tous les angles et recoins grâce à la brosse acheté le matin. Beaucoup de poussière, mais c'est un plaisir... surtout que c'est la FIN (Youpi) ! Il restera néanmoins quelques recoins à décaper ou à passer à l'acide au niveau des caissons avant et arrières après avoir remis le châssis à l'endroit, mais ce sera pour une prochaine fois.
Pour terminer la soirée, je laisse mon esprit rêver à des aménagements et agrandissements futurs du dépôt à faire pâlir de jalousie tous les professionnels et lignes musées de chemin de fer touristique de France et de navarre, mais... chut, il est l'heure de dormir...
15/11/03 : Aujourd'hui, c'est samedi et, comme tous les samedis, le dépôt atelier est une véritable ruche : Jean-Marie et Thibault prodiguent leurs soins aux tôles du capot moteur du Plymouth 0B0-09 troisième du nom, Marc-André et Gilbert s'occupent de la reprise des jeux des embiellages de la 020T-18 "La Bouillote", Vincent quand à lui disparaît (une fois de plus) dans le moteur du 0B0-11 O&K, tandis que Jean-Baptiste et Thomas se consacrent avec application au grattage des boisseaux et du pignon de sortie de boîte de vitesse du Jung ; dans l'espoir, m'avouent-ils d'avoir le privilège de pouvoir le conduire l'année prochaine. Comme je leur ait dit : le conduire oui ; l'année prochaine sans doute pas, mais dès qu'il sera terminé c'est promis et ce sera avec plaisir (Cf. LVDC n° 79).
Pendant ce temps, de mon coté, je dégraisse le châssis de cet engin et le passe à l'antirouille ; du pur bonheur ! d'en avoir fini avec ce décapage ingrat, mais au combien nécessaire, et de lui redonner sa fraîcheur d'antan. Et en plus il fait un beau soleil qui permet à la peinture de bien s'étaler et de sécher dans de bonnes conditions.
Toujours afin de préparer la suite, je fais un croquis coté d'un boisseau avec les ressorts de suspension et la plaque de garde ainsi que de l'énorme écrou de fixation du volant d'inertie.

photo n° 1726 : Pied à coulisse géant... en bois. Si, si et ça fonctionne bien !
photo n° 1719 : Thibault contre Plymouth 0B0-09 : 1 à 0.
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photo n° 1729 : Vincent ! On ne teste pas les batteries avec la langue !!
photo n° 1735 : Jean-Baptiste et Thomas, nos jeunes futurs conducteurs d'essais

16/11/03 : Dernier jour. Il pleut ! J'abandonne donc mon projet de deuxième couche de peinture afin de laisser la première couche sécher correctement, mais surtout pour ne pas avoir de coulure ou me retrouver avec une peinture encore fraîche au moment de ranger : il faut que je remette le capot moteur dessus pour remiser les wagonnets au fond du dépôt n° 2.
Je me contente donc de poursuivre le grattage des boisseaux et de peaufiner le grattage du pignon de sortie de boîte de vitesses. J'aimerais beaucoup démonter celui-ci, mais aucune de nos clés n'est assez grande. Je relève donc la dimension de l'écrou afin de faire la clé nécessaire... J'en profite pour relever également quelques cotes d'une des boîtes d'essieu pour la réalisation de deux chandelles de suspensions avec rehausse faisant butée comme imaginé le 14.
La suite est moins passionnant : rangement des outils, des cales, des pièces, remisage des wagonnets au dépôt n° 2 et balayage
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photo n° 1737 : Châssis : première couche terminée !

photo n° 1751 : Coté droit ; comme neuf.
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photo n° 1760 : Le dessous et ses multiples recoins.
photo n° 1767 : Le pignon de sortie de boîte de vitesses nettoyé

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