L'Association

La visite de monsieur Nicolas Sarkozy au CFC

J’ai conduit un train ministériel

Guy Defrance – Juillet 2004

Nicolas Sarkosy, Ministre de l’intérieur, Ministre d’état, Président du Conseil général des Hauts de Seine, à visité le Parc des Chanteraines le lundi 26 juillet 2004 en fin de matinée. Une photo et un bref compte-rendu incomplet sont parus dans le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, du mardi 27 juillet.
Ayant été un des acteurs durant cette visite, je me propose de vous faire revivre par le détail la préparation et la venue du ministre.

Un mois de préparation
Le mercredi 30 juin, un des responsables des gardiens du parc des Chanteraines vient me voir en gare de la Ferme pour me demander si je suis au courant de la venue de Nicolas Sarkozy prévue pour le vendredi 16 juillet ; il prendrait un train spécial du Pont d’Épinay jusqu’au RER Gennevilliers. Bien sûr, c’est « top secret » !
Jean-Marie Richard était avec moi lors de cet entretien et je préviens le président Godard le soir même ; il était déjà au courant. Un responsable du parc fait l’après-midi même un tour de train (train régulier) pour préparer la venue du ministre.
Le mercredi 7 juillet, le temps étant pourri, la circulation des trains est annulée. Avec Jean-Marie, nous décidons de faire de l’affichage complémentaire en ligne et partons avec le 0B0-05 (Campagne). À notre retour, nous sommes contactés par des responsables du Parc et des Ets Villette, chargés de l’entretien, afin de pouvoir effectuer un contrôle complet de la ligne (élagage, taille des massifs, suppression des arbres morts,…) avant la venue du ministre, ce que nous faisons sur le champs avec le 0B0-05.
Le mardi 13 juillet, nous apprenons par la Direction de la Nature et des Jardins que la visite ministérielle est reportée au lundi 19 vers 11h00, la date et l’heure restant à confirmer.
Vendredi 16, nos interlocuteurs nous indiquent que la visite est reportée à une date ultérieure. Enfin, la date du lundi 26 juillet semble retenue le mercredi 21 juillet mais ne sera définitive que si rien ne s’y oppose d’ici le samedi 24 juillet ! Par contre, nous ne savons pas si le ministre prendra le train à Pont d’Épinay ou à la Ferme.
Le train devra être composé d’une rame de baladeuses Socofer remorquée par un locotracteur Socofer ; toutefois, il convient de prévoir des voitures fermées en cas d’intempérie.
La rame Socofer avec le 0B0-01 est nettoyée et préparée le mercredi 21 au matin par Jean-Marie tandis que la rame « fermée » est composée le samedi 24 au matin par Vincent et Guy.
Ce même mercredi 21, la Police équestre du parc nous rend visite dans l’heure du déjeuner afin d’effectuer un essai pour suivre le train à cheval sur toute la ligne en vue de la visite du ministre. 
Plusieurs appels téléphoniques, transmis à William, eurent lieu le jeudi 22 et le vendredi 23 : M. le Commissaire principal de Gennevilliers, le bureau du Préfet à Nanterre, le service de sécurité de M. Sarkosy, … .

Le train spécial

Le lundi 26 juillet à 9h30, nous nous retrouvons William, Jean-Marie et moi-même au dépôt. Je me change rapidement pendant que Jean-Marie prépare le café. Les tâches sont ainsi réparties : William, en tant que Président, s’occupera des officiels, Jean-Marie sera chef de train et je serai conducteur du train.
Alors que nous prenons notre café, le responsable du parc nous rend visite afin de déterminer la composition exacte du train du ministre. En finale, celui-ci sera composé de deux baladeuses Socofer, de la voiture fermée Sf-1 placée côté Gennevilliers RER, le tout remorqué par le 0B0-01. Avec Jean-Marie, nous manoeuvrons afin de satisfaire les désirs des autorités.
Vers 10h45, les services de sécurité de M. Sarkozy ainsi que les services de déminage de la Préfecture de Police viennent examiner le train : contrôle sous les banquettes, sous les voitures, dans le locotracteur, … avec l’aide d’un chien. On nous confirme que le train doit aller chercher le ministre au Pont d’Épinay.
À 10h50, nous quittons le dépôt avec à bord du train un responsable du Parc et un responsable de la sécurité de M. Sarkozy ; le train est accompagné par 4 policiers à vélo et 2 agents du Parc sur moto électrique ; 3 agents de la brigade équestre nous rejoindront entre le poney-club et la ferme.
Nous nous arrêtons aux Fiancés (ex Pompidou) pour permettre à des responsables du parc de rejoindre le train. À 11h10, nous sommes au Pont d’Épinay et, immédiatement, je manœuvre pour remettre en tête le locotracteur. Les officiels arrivent vers 11h30 : les responsables départementaux de la Police de Nanterre, les services de police du déminage, de la communication avec la presse, les autorités du parc et de la DNJ au complet ou presque, …
Dix minutes plus tard, les journalistes encadrant M. Sarkozy arrivent en gare des Mariniers (ex Pont d’Épinay) ; le ministre monte dans la voiture fermée avec une délégation des gardiens du parc, les autorités de tutelle et William Godard ; les journalistes, tels des grappes humaines, se précipitent sur les plateformes de la voiture, celui-ci pour filmer, celui-la pour enregistrer, un autre pour photographier… ; la voiture déborde de monde de toutes parts !
J’informe alors les responsables de la sécurité de M. Sarkozy que je ne peux pas partir dans ces conditions pour des raisons évidentes de sécurité. Ceux-ci font alors descendre les journalistes qui s’installent dans les baladeuses.
À 11h52 le train quitte le Pont d’Épinay. Il est précédé des 3 policiers à cheval de la brigade équestre, suivi par 4 policiers à vélo et des gardiens protègent tous les passages à niveau afin d’assurer la priorité et la sécurité absolues de la circulation du convoi. À 12h10, j’arrête le train sur la voie 2 à Gennevilliers RER ; le ministre descend et vient me serrer la main « merci de ce voyage , c’était impeccable » puis les journalistes présents lui demandent de le photographier en ma compagnie devant le train.
Le ministre a continué sa visite du parc tandis que le train est revenu jusqu’à la plage pour ramener les responsables du parc et les journalistes à leurs points de départ : le dépôt, la Ferme, les Fiancés et les Mariniers. Le retour au dépôt eut lieu à 13h45.

Ce fut une journée mémorable dont je me souviendrai encore longtemps.


Le CFC à l'AMTP

Sortie improvisée du CFC à l'Association du Musée des Transports de Pithiviers en cette fin juin, (27/06) à l'occasion de la fête du Blé et de la Vapeur organisée par le Pays Pithiverais.
Après un barbecue rapide au PN 146, toute l'équipe était au départ de 15 heures en gare de Pithiviers pour prendre le train vers Bellébat.

Croisement à la demie-lune des Carrières. Entrée de la Meuse sur voie directe.
La plaque jaune signifie que ce train est un supplémentaire.
Le wagon de marchandises, chargé de briquettes et de sacs de blé de la coopérative de Pithiviers, grenier de la Beauce.

Au programme, plusieurs circulations vapeur et diesel étaient prévues entre le musée et la gare de Bellébat, construite dans le style des gares solognotes des tramways du Loiret. Les croisements des trois trains : un montant et deux descendants avait lieu sur l'unique demi-lune des Carrières.

Arrivée d'un train de voyageurs en gare de Bellébat.
031T Decauville n°10 type 10. Livrée en 1902 à Aubineau dans l'Aisne au service de la sucrerie. Elle passa ensuite à la sucrerie de Terninck à Coucy-le-Chateau où elle portait le nom de Martroy. Elle est arrivée en 1965 à l'AMTP.
Cette machine est classée MH.
La rame voyageurs composée de deux "Calvados" et d'une "Valenciennes".

A Bellebat de multiples animations étaient présentes dont "Margarete", la 020T Arn Jung du Tacots des Lacs conduite par Patrick, l'animateur de ce pittoresque réseau de Seine-et-Marne, venu en voisin.

Baladeuse de construction Mourot père et fils (1976).
Locotracteur Citroên sur le wagon plat M5, un Decauville de 1891 qui a servi à la construction de la ligne du TPT..
Margarete
Margarete et son train, au départ, sur la boucle de Bellébat.

En face de la gare Jean Bernard Sivardière exposait ses magnifiques modèles en vapeur vive 5 pouces. 

020T.
La 414 du Vivarais.
La 030T Decauville.
La 021T.

Derrière le BV, la V6, l'unique voiture de l'ancien TPT était stationnée à l'ombre des arbres, dans un jeu de lumière.

La V6 construite en 1942 dans les ateliers du TPT, elle passe au CF de St Eutrope et est rachetée en 1992 par l'AMTP qui la fait classer MH en 1994.
Remise en tête de la 031 Decauville 
Wagonnet à benne basculante. An fond les deux derniers wagons du réseau en attente de restauration.

La locomobile de Michel Chagot.

Retour au musée.

Croisement du train du soir, lors de notre retour vers Pithiviers.
Voiture type Royan construite à partir d'un fourgon Clayton du "War Department".
Daniel et  Marcel le titulaire de la 020T Schneider type 69 de 1870.
La locomotive de 2,5 tonnes a perdu son toit qui la recouvrait complètement à l'origine. 
En service à la mine de La Machine, elle passe ensuite à l'usine Céramique de Decize (Nièvre) qui la confie à l'AMPT vers 1969. Classée MH, l'AMPT l'a remise en service en 1992 grâce à la construction d'une chaudière neuve.

Des artistes et artisans présentaient leurs produits régionaux dont la "Gâtine", la bière du gâtinais.
Après une ballade sur la boucle de Bellébat, notre groupe a repris le train pour la visite du musée qui a fait l'admiration de tous.

Nous remercions à ce propos le Président Elambert qui nous a donné des explications avec beaucoup de gentillesse.

Animation sur le quai de Bellébat.
Remise en tête de la 130T "Les Fontenelles", Meuse n°9. Cette machine, numéro de construction 3931, fait partie d'une série de 18 machines livrées entre 1922 et 1938. On la retrouve en 1938 à la sucrerie & distillerie du Soissonnais. Elle passe ensuite à la sucrerie de Maisy et arrive en 1967 à l'AMTP.
La Meuse et  Margarete.
La brigade 040T n°4 construite à plus de 2500 unités.
Cette DFB n°15311 construite par Henschel  en 1917 vient des Sablières de Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne) et est arirvée en 1969 à l'AMTP.
Elle est classée MH.

Le président Elambert nous a fait une visite guidée du dépôt et présenté les chantiers en cours :

Après des échanges sur la vie associative, nous prenons congé.

Dans la L120 ex tombereau Decauville de 1912 ex sucrerie de Mainvilliers (Loiret)
Sur le retour, la Meuse, cabine en avant en direction de Pithiviers.