Le carnet du CFC
Voyage en Haute-Savoie et Savoie
Texte et photos Laurent Courtois
Départ prévu
vendredi 23 juillet 2004 en gare de Paris Gare de Lyon à 10 heures par un TGV pour
Bellegarde. Un imprévu de départ causé par un accident de personnes sur la
LGV, oblige notre train à emprunter la ligne classique jusqu'à Dijon.
Arrivé à Bellegarde avec une heure de retard et le train régional, n'ayant pu
assurer la correspondance, c'est en autocar que je rejoins St Gervais-lès-Bains
- Le Fayet.
Finalement, cette substitution m'a permis de prendre une rame Z600 des
années 50 pour me rendre à la halte du Buet, située entre les gares de Montroc
- le Planet et Vallorcine où j'ai passé ma première nuit à l'hôtel à 100 m
de la halte.
Rame Z600 Decauville des années 50. |
A l'exception de la gare de Chamonix - Mont Blanc, aucune autre gare ne vend des billets et celles-ci restent fermés, les distributeurs automatiques ont même été retirés. Les billets sont à acheter dans le train, auprès du contrôleur.
Le samedi 24 juillet
par une matinée brumeuse et pluvieuse, au Buet, j'assiste à l'arrivée d'une
rame Z600 en direction de la Suisse. Le train continue sur Vallorcine, gare qui a
perdu sa passerelle roulante qui reliaient les deux quais pour deux rampes
d'accès avec passage piéton.
Nous arrivons ensuite au Châtelard-Frontière où malgré l'interconnexion, il
faut changer de train pour continuer vers la Suisse.
Après un petit kilomètre sous caténaire, le train arrive à
Châtelard-Gietroz où nous attend le funiculaire du barrage d'Emosson.
La voie de 2 km a une
rampe de 87%. Impressionnant, on se croirait presque dans un ascenseur.
Ralentissement pour un arrêt sur demande au hameau de Gietroz. Croisement
des deux cabines sur une voie d'évitement dont les appareils ne
possèdent évidement pas d'aiguilles : chaque cabine possède des roues
à double boudin à l'extérieur et de larges roues plates à
l'intérieur.
Le funiculaire du barrage d'Emosson | |
Vue sur la cabine. |
La cabine reprend sa route et arrive devant une aire de service où sont garées des plates-formes de service qui sont mises sur rail par un système de palan.
Le palan servant à mettre les wagons de service sur la voie selon la demande. | |
L'aire de service avec les wagons destinés à acheminer le matériel. |
Second ralentissement, cette fois pour pousser un wagon chargé de ballast dont le poids compense l'effort du câble et de la machinerie du funiculaire.
En haut, un autre
train, cette fois en voie de 60, avec une ligne de 1,6 km parcourue par des
rames type "Artouste" et remorqué par des locotracteurs à
accumulateurs.
Le chemin de fer possède un dépôt tout neuf (en cours de finition) avec une
plaque tournante, fosses et des voies sur fosse disposées perpendiculairement.
La ligne possède quatre évitements dont deux intermédiaires et 3 ou 4 tunnels
à faible gabarit.
Le réseau possède une locomotive à vapeur
Locotracteur à accumulateurs. | |
Rame vide en gare. | |
Locotracteur à accumulateurs. | |
Baladeuses fermées | |
Baladeuses type Artouste. | |
Wagon de service. |
Dernier élément,
pour ceux qui veulent voir le barrage d'en haut, un mini-funiculaire permet
d'accéder à une large plate-forme à 30 m au-dessus du barrage.
Ce mini-funiculaire remplace avantageusement un monorail à moteur à explosion
qui ne pouvait transporter que 5 personnes installées à cheval sur des sièges
et maintenues par un harnais type "grand huit".
Le mini-funiculaire, pour en revenir à lui, est composé de deux cabines
fermées pouvant transporter 10 personnes chacune sur une double voie en
poutrelle galvanisée.
Retour en gare du
Châtelard-Gietroz où l'automotrice 501 nous conduit à Martigny. Sur le MC,
c'est le mécanicien qui vend les billets. Celui-ci m'a permis de voyager en
cabine sur une grande partie du trajet.
Le MC a cette particularité d'avoir une caténaire de la frontière
jusqu'à Châtelard-Gietroz sur 1 kilomètre, puis un troisième rail jusqu'au
Trétien où la caténaire reprend jusqu'à Salvan. Ensuite descente en
crémaillère avec une pente de 28 % et de nouveau le troisième rail jusqu'à
Salvan où se situe l'atelier de la Compagnie. Ensuite à nouveau la caténaire
sur 3 km en palier, dans une plaine riche en culture fruitière, avant d'arriver
en gare de Martigny qui assure la correspondance avec les CFF.
Après un déjeuner en ville, je reprends le train du St Bernard Express. Cette ligne a reçu des nouvelles rames articulées, spacieuses avec annonces vocales des arrêts de la ligne.
Le St Bernard Express |
L'ancien matériel est garé en gare d'Orsières en excellent état. Il ne semble plus servir.
Deuxième nuit à l'hôtel. Dimanche 25 juillet. Le Buet avec un Z800 qui m'emmène à Chamonix où une passerelle métallique donne accès à la gare du Montenvers.
Croisement de deux trains du Montenvers. | |
Motrice du Montenvers en gare Haute. | |
La mer de Glace. |
De là le petit train se dirige vers
la Mer de Glace dont le spectacle n'est plus aussi saisissant que celui offert
au début du 20ème Siècle. Aujourd'hui le glacier se retire dans la
montagne ne laissant en bas de la gare du Montenvers qu'une vallée de rochers.
Retour à Chamonix par le train du Fayet où j'espérais prendre le tramway du
Mont Blanc. Malheureusement les horaires ne me permettaient pas de prendre ma
correspondance pour le retour sur Paris.
Je parvins à changer mon billet pour un départ immédiat sur un TER
Corail à destination de Lyon Part-Dieu où je sautais dans un TGV, juste après
avoir photographié une rame RTG en service.
Pour en savoir plus
Informations : Parc d'Attractions du Châtelard VS |