Le carnet du CFC

Visite au chemin de fer de Bligny

Vincent Timcowsky

Me trouvant à Dijon le 10 décembre dernier, j’en profitais pour faire une visite éclair à Bligny, ne sachant si j’allais trouver qui que ce soit par ce temps glacial.

Je partais donc à l’aventure, après un repas assez conséquent, il était déjà 15 heures mais je décidais d’emprunter les petites routes aux noms si évocateurs tels que Gevrey-Chambertin. La route, assez pittoresque, me réservait quelques surprises comme la vision d’un dolmen en pleine forêt. Mon temps était compté et je ne m’arrêtais malheureusement pas. J’arrivais enfin vers 16 heures au terminus côté autoroute et, de loin, longeais la ligne jusqu'à son origine, la gare de Bligny. Je garais ma voiture et parcourais les quelques centaines de mètres menant au dépôt. J’étais récompensé, une casquette dont le propriétaire ne m’était pas inconnu apparu au fond de la fosse de plaque tournante. Philippe Ravé était en train de mettre la dernière main au calage de la cuve de plaque achetée lors de la "vente du siècle".

Vue générale du chantier plaque, sur la voie le train de travaux.
Deux vues de la plaque montrant les travaux de terrassement.
Un wagon du train de travaux appartenant au service voies et bâtiments si on en croit son immatriculation.

Après avoir salué l’équipe, dont une partie était venue aux portes ouvertes CFC, j’entamais la visite des ateliers, m’attardant au passage sur deux magnifiques baladeuses en cours de finition. Les bogies proviennent d’Europe de l’Est, le chaudron est réalisé par une entreprise et l’habillage est terminé sur place, du bel ouvrage. Les fenêtres sont à claire voie, réservant leur usage à des périodes ensoleillées, sous ces latitudes les mois de décembre sont froids !!! 

Côté plateforme, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer la tirefonneuse n’a pas été transformée en engin de manœuvre 

L’intérieur, vaste et lumineux, quand il fait beau !!! Admirez le lattage du plafond.

J’observais aussi une nouvelle machine en cours de restauration et d’autres engins dans leur jus. De jus, il en fut question puisque la journée de travail s’achevait avec la tombée du jour et l’arrivée de verres à apéritif. Je pris à nouveau conscience de la difficulté de travailler en pleine nature en voyant des paillettes de glace dans l’eau du pastis, paillettes ne devant rien à un quelconque réfrigérateur. J’ingurgitais la boisson remerciant mes hôtes et envisageant avec une certaine mélancolie le retour sur Dijon.

La fine équipe, quel que soit l’endroit les traditions sont bien les mêmes !!!

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