Le carnet du CFC

Souvenirs ferroviaires du Kenya.
Aujourd’hui. 

Freddy Genot

Mon premier contact avec le chemin de fer du Kenya date de février 1998. En gare de Nairobi, le panneau des départs annonçait un train pour Kisumu, terminus ouest de la ligne au bord du lac Victoria à 18 heure. Le second train annoncé, celui que nous devions prendre, partait à 19 heure pour Mombassa, terminus est sur l’océan indien à environ 500km.

 

On était loin de l’organisation bien huilée de la SNCF mais le personnel était soucieux du bien être des touristes. C’est ainsi que, tous les bancs destinés aux voyageurs étant occupés, les employés de la gare ont apporté leurs chaises sur le quai. 

La rame comprenait plusieurs voitures couchettes et une voiture restaurant. Le service y était empressé mais l’état de la voie était tel que le serveur avait bien du mal pour servir le potage.
Nous n’avions que 40 minutes de retard à l’arrivée en gare de Mombasa.

Cinq ans plus tard on m’a fortement déconseillé de voyager par train au Kenya.
En juillet dernier, je suis retourné à la gare de Nairobi. Une rame voyageurs était à quai. 
Les voitures étaient dans un état pitoyable, banquettes défoncées ou assises nues, sans revêtement. Il y avait pourtant sur une autre voie un engin de maintenance tout neuf, don de la France ! Tout espoir n’est pas perdu !
En chemin vers l’ouest, je me suis arrêté à Naivasha, une ville d’importance moyenne située à 85 Km de Nairobi en direction du lac Victoria.

 

L’horaire proposait un train dans un sens le lundi, le mercredi et le vendredi et dans le sens opposé le lendemain. 

 

La station comporte 4 voies parallèles avec un poste d’aiguillages. Tout cela était désert. On comprend pourquoi en voyant les nombreux bus vétustes et surchargés qui sillonnent les routes du pays.

 

À Nakuru, ville de plus de 500.000 habitants, nous avons été arrêtés à un passage à niveau par un train de marchandises qui manœuvrait. J’ai eu l’impression que les wagons étaient vides. Bien que la route soit souvent parallèle à la voie je n’ai vu aucun autre train en circulation. Quel gâchis alors que tant d’hommes sont morts lors de la construction de la première ligne.

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