Le carnet du CFC

L'historique du premier chemin de fer secondaire de Belgique, en voie de 720.
Le tram Zaman.

Reginald Dumont de Chassart

Monsieur ZAMAN, était à l’époque, propriétaire sous Ambresin de la ferme du Soleil et de la Sucrerie. Il résidait la plupart du temps dans son château de Wasseiges.
Il était aussi le principal exploitant des sucreries de Boneffe et Ambresin, toutes deux isolées, et particulièrement cette dernière, de toute voie ferroviaire. Les betteraves étaient débarquées à Taviers par le chemin de fer. De là, elles étaient acheminées aux sucreries par des chariots tirés par 4 ou 5 chevaux.
Monsieur Zaman conçut alors lignée d’établir une ligne privée reliant Ambresin à Taviers, via Boneffe. Taviers était situé sur la ligne Namur-Tirlemont.
A cette époque, l’Etat se rendait compte de l’insuffisance de son réseau ferroviaire et décidait d’autoriser les particuliers et les sociétés à créer des lignes à voie étroite appelées « chemins de fer d’intérêt local ou vicinal ».

En 1877, Monsieur Zaman obtenait l’autorisation de construire la ligne Ambresin-Taviers à voie étroite (72 cm d’écartement), à une condition : le transport des voyageurs se ferait en même temps que celui des marchandises.
L’inauguration officielle eut lieu le 15 septembre 1879.
Le 3 mai 1880, le petit tram Zaman transporta un illustre voyageur, le Roi Léopold II, en personne, grand ami du baron Zaman, et qui avait grandement contribué aux projets de ce dernier.

Bien que considéré comme chemin de fer vicinal, il a été repris sous l' indice ligne 143 dans l'indicateur officiel des (grands) chemins de fer belges. 
La ligne ZAMAN fut démontée par les Allemands pendant la guerre 1914-1918.

Monsieur ZAMAN

Qui était Monsieur ZAMAN ?
Monsieur Emmanuel-Joseph, ZAMAN, est né en 1812.
C’était un industriel d’origine du nord-est namurois, très riche.
Il fut sénateur, élu directement dans l’arrondissement de Nivelles.
Il était surnommé le « Baron » alors qu’il n’était pas noble. Parfois, on donnait ce titre à des gens très riches.
Après son mariage avec Mademoiselle DUMONCEAU, il s’installa à Bruxelles, rue de Toulouse. C’était un homme entreprenant et bon.

Monsieur ZAMAN était propriétaire de :

Il était surtout le principal actionnaire de la Sucrerie d’Ambresin et aussi un des actionnaires de la sucrerie de Boneffe.
Il résidait le plus souvent dans son château de Wasseiges.
C’était un grand ami du Roi Léopold II. Il l’invita d’ailleurs à découvrir son œuvre, ce qui fut fait le 3 mai 1880.

Mr Zaman décéda en 1894, en toute simplicité.


Le pont de Branchon.


Le train de voyageurs.

 
Sucrerie avant 1900.


Première ligne vicinale

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