Le carnet du CFC

Locomotives du chemin de fer de 0m,60 des Places

La locomotive articulée modèle 1888 système Péchot est symétrique par rapport à son plan médian transversal, de manière à circuler indifféremment dans les 2 sens de marche, sans qu’il soit nécessaire de lui faire demi-tour.
Elle est montée sur un châssis supporté par 2 bogies.
Le châssis est constitué de deux longerons en acier réunis à leurs extrémités par 2 entretoises en forme de berceau en acier, sur lesquelles est posée la chaudière ; ces entretoises portent des lunettes qui reçoivent les chevilles-ouvrières fixées aux bogies. Le châssis porte en son centre une cabine double pour le mécanicien et le chauffeur, disposée de part et d’autre de la chaudière et une soute à charbon
Les bogies permettent une circulation facile de la locomotive dans des courbes de 20 m de rayon. Ils sont munis de balanciers longitudinaux qui répartissent la charge sur les essieux et, en outre, des rondelles en caoutchouc interposées entre la surface d’appui du châssis et la partie supérieure des pivots des bogies. Cette disposition permet à la locomotive de circuler sur des voies présentant de notables inégalités ou mal consolidée en conservant une stabilité suffisante : les bogies peuvent se déverser transversalement l’un par rapport à l’autre, en suivant les dénivellations de la voie. La locomotive Péchot est caractérisée par son extrême souplesse.

Mécanisme
Chaque bogie porte une paire de cylindres fixés d’autre part aux longerons du châssis par l’intermédiaire d’une entretoise creuse qui les réunit ; La vapeur arrive dans les cylindres en passant par le pivot du bogie puis par l’entretoise creuse ; elle agit sur les pistons qui actionnent à la manière ordinaire les roues des bogies : le mécanisme fonctionne quelle que soit la position de la chaudière par rapport aux bogies. La distribution se fait par coulisse Walschaert.
Les mécanismes des 2 bogies sont complètement indépendants l’un de l’autre. Le régulateur permet d’envoyer la vapeur dans les deux aires de cylindres ou seulement dans une seule, en cas d’avarie dans l’un des mécanismes. La vapeur d’échappement se rend dans la cheminée.
Le purgeurs des cylindres débouchent dans des tuyaux formant silencieux : la vapeur mélangée à l’eau de condensation se dégage sans bruit à l’extérieur, sous les foyers.
La chaudière tubulaire double, est timbrée à 12 kilos ; elle possède deux foyers centraux, ce qui donne une hauteur d’eau sensiblement constante au-dessus du ciel des foyers, quelle que soit l’inclinaison de la machine. Le fond des foyers descend très bas près du rail, au-dessous du faisceau tubulaire, ce qui permet d’y brûler du bois à défaut de charbon. Le centre de la chaudière est surmontée d’un dôme de prise de vapeur.
Le sommet de la chaudière ne s’élève d’ailleurs qu’à 1m,40 au-dessus de la voie ; le centre de gravité de la locomotive est donc très bas, ce qui donne la grande stabilité qui lui est nécessaire.

Poids et dimensions 
La locomotive vide pèse environ 10 tonnes ; en ordre de marche son poids est voisin de 13 tonnes. Ses dimensions sont : longueur 6 mètres, largeur 2m,07 hauteur de la cheminée au dessus du sol, 3 mètres ;
Les poids remorqués dans les conditions d’adhérence moyennes à la vitesse de 12 km à l’heure sont indiqués ci-dessous.

Rampes nettes Poids tonnes Rampes Poids Rampes Poids
mm/m
0 342 25 48 70 11
5 165 30 38 80 8
10 106 40 27 100 5
15 82 50 20    
20 58 60 15    

Nota. – Pour obtenir les rampes nettes ; il faut ajouter aux rampes réelles 20 mm/m dans les courbes de 20 m de rayon, 10 mm/m dans les courbes de 30 mètres de rayon, 3 mm/m dans les courbes de 50 m de rayon, 2 mm/m dans les parties de la voie munies de contrerails (des indications complémentaires sur la locomotive Modèle de 1888 sont données aux Officiers-Elèves au cours de leur visite d’une grande Place de l’Est).

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