Au Dépôt

 

 

Dépose de la boîte de vitesse du Plymouth n°10

Vincent Timcowsky

Après quelques saisons d’un service bien rempli la boîte de vitesse du Plymouth n°10 présentait quelques signes de faiblesse, des grognements alarmants, les vitesses sautaient, en un mot il fallait vérifier les causes du mal. Jacques et Freddy entreprenaient donc de rentrer le tracteur à l’atelier pour révision. Entre temps un jeu de chaînes et pignons neufs avait été commandé à notre fournisseur Merlin- Castets. 

La boite dégagée mais avec l’arbre moteur (cercle rouge) encore équipé de la tulipe

La première étape fut la dépose du plancher de cabine afin d’accéder au couvercle arrière. Une fois celui-ci enlevé les mauvaises surprises apparurent sous la forme de quelques bouts de métal égarés en fond de carter. Le pignon de deuxième de l’arbre primaire avait perdu une dent, un roulement à bille double n’avait plus de cage et les vis de fixation des clavettes de pignon d’arbre secondaires n’existaient plus. Dans un premier temps il fut envisagé de sortir les arbres par l’arrière, en ne touchant pas au compartiment inverseur, ce qui nécessitait le démontage de la tulipe accouplée à l’embrayage. Après avoir utilisé plusieurs méthodes et devant l’impossibilité de débloquer les pièces, décision fut prise de déposer la boîte. Fallait-il déshabiller le tracteur ? Après discussion avec Jacques nous tentions la sortie par le dessous. Celle-ci se justifiait par la nécessité de déposer l’essieu arrière, permettant de tirer suffisamment l’ensemble en dégageant l’arbre primaire. Le déshabillage aurait sinon entraîné la dépose du moteur et de sa traverse arrière, travaux de bien plus grande ampleur. 

La tulipe (cercle rouge) au dessus des couples coniques de l’inverseur.

Restait le problème de la tulipe d’arbre intermédiaire qui fut résolu en la tronçonnant, des pièces de rechange en nombre suffisant ayant entre temps été retrouvées. Volkmar remplaçât Jacques absent pour m’aider, Freddy se concentrant sur la remise à neuf des pignons à l’établi.
En fin de soirée, avec l’arrivée de Gaston commençait le levage, le désengagement de la boîte, le dégagement de l’essieu et la mise en sécurité de l’ensemble sur le sol de l’atelier.
A l’heure actuelle il faut encore soulever l’engin pour glisser les carter sur le sol et reposer temporairement les roues. Le locotracteur pourra rouler jusqu’au deuxième dépôt le temps du remontage. Celui-ci fera l’objet d’un autre article.

L’arbre moteur côté support moteur entre boîte et embrayage, il s’agit de la deuxième partie de l’axe, celle qui rentre dans le disque d’embrayage, au premier plan le flasque dévissé servant à l’accouplement.
La boîte dégagée de son talon support, un des deux trous d’assemblage visible (cercle rouge), au premier plan le tuyau du graisseur de chaîne.
Vue de l’installation de dépose. Une poutre IPN soutenue par deux palans fixés sur le portique mobile permet de soulever la boîte sans dépose de la carrosserie.
La boîte vue de dos, couvercle déposé, les deux arbres encore présents, la traverse arrière a été enlevée. Au premier plan le tuyau d’échappement gauche.
Vue interne de la boîte, l’arbre primaire en haut, pignon de deuxième sur lequel il manque une dent retrouvée au fond du carter. L’arbre secondaire, pourvu de deux glissières le long desquelles les pignons coulissent. 
La dépose par en dessous nécessite le levage de l’engin afin de dégager l’essieu arrière, au moyen du palan électrique 5 tonnes.
Par sécurité deux membres vigoureux du CFC avaient été mis à contribution pour assurer le maintient pendant la dépose de l’essieu.
Vue de la boîte soulagée par la sangle fixée à l’IPN. A noter les deux poignées de manutention réalisées par Jacques Harribey, bien utiles lorsqu’il faudra ouvrir le couvercle.
Vue de dessous, la boîte suspendue par la sangle, essieu ôté, l’avant du tracteur posé sur blochet, l’arrière soulevé par le palan de 5 tonnes.
Boîte posée au sol et entièrement désaccouplée. Le tire fort sert à la mise d’aplomb du carter.
Au second plan l’arbre moteur est visible avec l’usinage recevant la clavette d’entraînement de la tulipe.

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