Le carnet du CFC

Récupération de matériel dans le Nord de la France….

Jean-Luc Faure

J’ai eu l’occasion de racheter à différents particuliers des « pots de fleur » bien intéressant pour l’amateur de chemin de fer industriel. Il s’agit simplement de berlines de mine utilisées dans la région de Lens ! 
En effet, il est relativement aisé de trouver encore des berlines de mine dans la région picarde ou le Nord, conservées par d’anciens mineurs ou enfants de mineurs. Plus rarement des wagonnets de service sont disponibles…
Ces récupérations de matériel ont été l’occasion de plusieurs voyages dans les environs de Lens, Liévin… pour acheminer en camionnette-plateau les « barous » (berline vide). 
La méthode de chargement était simple, puisqu’étant seul dans certains cas. Il s’agissait de monter une estacade « en kit » composée de deux rails de 3,5m en 9kg reliés entre eux par des barres métallique percées à différents gabarits afin d’obtenir différents écartements, (en effet le matériel n’est pas toujours à l’écartement standard de 60 cm !). La « voie » ainsi formée est attachée à l’arrière du plateau afin d’éviter tout ripage et soutenue par un tréteau métallique.
Afin d’être complètement autonome le chargement de la charge roulante est assurée par un treuil électrique en 12 V aidé d’un palan en cas « d’incident ».
Les trois berlines amenées au CFC pour les journées du Patrimoine, sont des bennes Decauville de l’usine de Marquette-lez-Lille (établie en 1923, spécialisée dans le matériel minier et le matériel destiné au Colonies).
Pour l’anecdote lors d’un voyage de récupération, en plein hiver, il fallut renoncer au chargement de la berline. En effet, ces berlines, récupérées par un ancien mineur, servaient de pot de fleur, avec le gel, la terre était tellement compacte qu’il fut impossible de vider complètement la berline ! Et ce malgré différents essais du vendeur : pic, perforateur, tentative de dégel grâce à un feu entretenu avec du gasoil !….. 

Pour le moment ces berlines ont simplement une vis d’attelage remplacée, les roulements dégrippés, nettoyés et graissés.

Les roues indépendantes tournent sur deux roulements coniques emmanchés sur une barre faisant office d’essieu, aucun dispositif d’amortissement ou de suspension n’est prévu.
Une roue avec le chapeau de roue, l’écrou et la rondelle de blocage enlevés.

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