Le carnet du CFC

Petite histoire de la locomotion à vapeur terrestre

Marc André Dubout

"Les inventions qui ont eu pour résultat d'abréger les distances, sont celles qui ont le plus contribué à la civilisation et au bonheur de l'espèce humaine".
Macaulay


Réduire les distances est le début d'une aventure qui perdure encore de nos jours et dont l'évolution semble ne jamais s'interrompre. Dès le début su 19ème Siècle avec la naissance de l'industrie, les principes physiques ce sont appliqués naturellement à cette recherche de la traction qui avant n'était qu'animale, voire humaine. Ce même Début du 19ème laissait "une machine à vapeur moderne complètement en état, en possession de ses organes essentiels et donnant son travail dans une foule d'industries".
Après une première période de recherches, de tâtonnements avec Papin, Worcester, Savery, de Désaguliers, Morland, la maîtrise de la vapeur s'affirme avec le développement de la "machine à vapeur" telle que nous la connaissons et les résultats pratiques se substituent à ceux de la première période. C'est l'œuvre de James Watt, de Matthew Boulton et de leurs contemporains. En 1900, le siècle qui commence a à sa disposition une technique capable de se substituer à la puissance musculaire de l'homme et des animaux, à la force du vent, à celle des chutes d'eau. 

De plus, le dernier quart du 18ème laissait l'expiration des derniers brevets dont la société Boulton-Watt était détentrice. Le grand monopole de la machine à vapeur était libéré. Tout le monde avait maintenant le droit de fabriquer la machine à vapeur moderne. Ce n'est pas pour autant que la quête du mouvement perpétuel s'arrêta, mais ni le jeune Watt ou le jeune Boulton, n'eussent-ils possédé tout le génie inventif et le talent commercial de leurs pères, ils ne purent retenir entre leurs mains cette véritable explosion d'une industrie nouvelle qui allait se répandre à la face du monde. En Angleterre, sur le continent européen, en Amérique une nouvelle génération de mécaniciens s'empara de cette manne et l'appliqua à la puissance productive.
De nouveaux établissements se formèrent par agrandissement et transformation de précédents, d'autres se créèrent ici et là en Europe. Un mode de pensée nouveau couplé à une éducation de l'intelligence neuve insuffla au siècle naissant un élan créatif sans bornes. Les inventions de Héron d'Alexandrie, (200 Av. J.C.), celles de Della Porta (1601), Salomon de Caus (1615), de Giovanni Branca (1620), Worcester (1660 & 1665),
Papin (1680), Savery (1692 et 1702), les perfectionnements de Watt et de Murdoch qui avaient fait un modèle de machine locomotive, l'application de la vapeur à la marine, toutes ces étapes relevaient déjà du passé.


 


 

Sources
  • Histoire de la machine à vapeur - Tome 1 - R.-H. Thurston - Librairie Germer Baillières et Cie - Bibliothèque Scientifique Internationale - 1880 - Traduction J. Hirsch
  • La vie des Stephenson comprenant l'histoire des chemins de fer et de la locomotive - Samuel Smiles - Plon et compagnie éditeurs - 1875 - Traduction F. Landolphe
  • http://en.wikipedia.org/
  • http://www.spartacus.schoolnet.co.uk
  • http://www.answers.com

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