L'Association

Préparation du Train de la galette 2009

Denis Le Tourneau

asso02_18.jpg (95499 octets)Dimanche 18 Janvier de l'an de grâce 2009, 8h30 : il pleut à verse ! Je sens que le train de la galette va être à l'eau. 11h20 du matin le soleil est là, je m'attache à ma lourde tâche de préparation du train : démarrage du Plymouth bleu, attelage des voitures fermées V15 et V10, construites par le CFC. Tout va bien et se passe facilement, mais la deuxième voiture non plus n'est pas attelée et là, les choses se corsent ! Il s'agit d'atteler un système Péchot avec un système Rockinger (type Socofer) et bien que la chose ait été judicieusement pensée et réalisée par les éminents membres attachés au service technique, la manœuvre à réaliser seul n'est pas évidente. En effet les différentes pièces entrant dans la composition de cet attelage mixte qui, encore une fois, fonctionne très bien, ont cependant l'inconvénient de multiplier les jeux... Pour atteler il me fallait reculer, oui, mais difficile d'avoir pile la bonne distance du premier coup et le plus souvent, il y a quelques centimètres en trop ! Qu'à cela ne tienne, faisons une petite marche arrière en repérant un petit caillou au sol pour reculer de 5 cm environ. Bien, point mort, frein, contrôle de l'attelage : hé bien non, rien ! Le tassement du premier attelage a dû absorber mes cinq centimètres !? Recommençons ; et là, toujours pas assez ! Flûte !! C'est bien joli tout ça, mais monter, reculer, descendre, longer le train à répétition, ça va bien cinq minutes, mais va falloir trouver une astuce plus simple. Voyons voir : il me faut gagner environ trois centimètres ; il me suffirait donc de pouvoir tirer la deuxième voiture, mais ses freins sont serrés... hé bien y a qu'à la dé-freiner et comme on est sur du plat, pas de soucis. Oui, je sais, vous allez me dire : "évidemment, il fallait faire comme ça dès le début, nous on s'emm...... pas, c'est toujours comme ça qu'on fait".

Bref une fois le train constitué et sorti, je laisse tourner un peu le moteur du loco histoire de raviver un peu sa batterie et de lui dégourdir les pistons, pendant ce temps, je prépare l'allumage du poêle à bois avec du papier et des petit morceaux de bois que je trouve dans le bac réservé à cet effet. Mais la réserve de bois, de bonne dimension, étant à mon avis nettement insuffisante, je me mets en chasse afin d'en constituer une. Je vais trouver ça dans le wagonnet d'allumage des vapeurs, pensais-je... Pauvre fut la pêche au fin fond dudit wagon qui se trouve quasi vide ! normal, la saison est finie, mais, malgré tout, en soulevant les cartons, je finis par rassembler suffisamment de morceaux de bon bois (et pas de contreplaqué, d'aggloméré ou de morceau goudronné) pas trop gros afin de pouvoir les couper... encore faut-il que la disqueuse fonctionne, car pas moyen de la faire démarrer... tant pis, ce sera avec la petite scie à ruban, un peu plus long, mais j'arrive tout de même à mes fins. Une fois mon panier rempli, je termine de préparer mon feu ; ne reste plus qu'à l'allumer... bon alors, des allumettes ? N'y pensons même pas, un briquet peut être ? Non, bien sur que non ! Reste le chalumeau ! Et là, la rigolade commence entre le morceau de bois si bien allumé qu'il n'en reste rien ou presque, le second qui s'éteint avant même de sortir du dépôt, le troisième dont il ne reste même plus assez de braises pour allumer le papier semble-t-il un peu humide... Le quatrième essai : un bout de bois entouré de papier ficelé et allumé, bref une torche version 2009, m'apportera la victoire et les premiers crépitements du feu qui démarre... dans une fumée du diable ! Kof, kof, keuf, diantre, mais ce bon vieux poêle à bois est tout percé de rouille !! Je sens que ça va être une galette fumée ! Fort heureusement tout rentre dans l'ordre dès que je ferme la porte du bas, une fois le feu bien pris. Ouf ! Je préfère ça. Un petit coup d'aération et le tour est joué. Maintenant à la deuxième voiture... voyons cela, Vincent m'a parlé d'un appareil à pétrole de couleur beige dans le dépôt... j'ai beau chercher, tourner, retourner dans les deux dépôts, rien ! Je trouve enfin le souffleur à air chaud au fuel, je le transporte dans la voiture et là, que vois-je ??? un appareil de la forme d'un poêle, mais sans sortie de tuyau et pas beige du tout, mais qui pourrait bien être celui tant cherché. Bien, mais comment se met en marche une telle pièce de musée, jamais vu ça moi !? Rien ne se déboîte, ne pivote, ne coulisse, pas de bouton ni manette visible et pourtant je vois bien une sorte de lampe à pétrole dedans ; ça doit donc bien être ce truc là ?! Tiens ? Une charnière et oh, de l'autre coté, en face, un clips, je le pousse et là, enfin, je peux basculer toute la partie supérieure, accédant ainsi à la gamelle tant convoitée. Victoire me dis-je, oui, mais je n'en sais toujours pas plus sur le fonctionnement de l'engin en question ! Vous me croirez ou non, mais la solution se trouve dans la vieille cafetière à thermosyphon de ma mère. Voyons ? Ne faites donc pas cette tête là ; si vous aviez, comme moi, connu la cafetière de ma mère, vous comprendriez tout de suite le rapprochement. C'est (elle existe encore) une cafetière composée de deux ballons en verre emboîtés l'un sur l'autre, celui de dessus, ouvert est muni d'un tube plongeur, recevait le café en poudre tandis que celui de dessous rempli d'eau était chauffé par une sorte de lampe à pétrole à mèche. Bref j'en ai conclu qu'il me suffisait d'allumer le (très) peu de mèche qui dépassait sans m'inquiéter plus que ça, puisque le réservoir était plein de pétrole. Premier allumage, je remets le brûleur en place sur la flamme (un peu comme sur une gazinière) et là, naturellement la flamme est étouffée ! Y'a-t-il une autre position ? Non ! Un bouton qui m'aurait échappé ? Non plus !... Je réessaie quand même, mais en laissant plus de temps à la flamme de bien prendre avant de remettre le brûleur... et là : apparemment c'est bon !?!? oui, c'est parti. Ne reste plus qu'à remettre le tout en place dans le corps de l'appareil situé... dans l'autre voiture... oui, mais voilà qu'un coup de vent vient me souffler ma lampe juste devant la porte ! Grrrrrr !! décidément c'est un métier ! Bref le troisième essai sera le bon et malgré l'odeur de pétrole brûlé, la voiture devrait être chaude à temps pour le train de la galette ; à moins ? qu'elle ne parte en fumée ? Imaginez le cauchemar ! Heureusement, il n'en a rien été et nous avons pu apprécier ce train spécial bien agréable avant de partager la galette entre les nombreux membres, conjoints et enfants présents. Un après-midi bien sympathique comme à chaque fois.

A bord de la voiture chauffée au poêle, les anciens, les conjointes,...
 … les jeunes et les enfants
Gilbert et Daniel en grande discussion !...
Arrivée à RER Gennevilliers ; remarquez la composition inusitée au CFC.
Pour le retour, on dételle et on fait deux trains.
Ne croyez pas qu'il n'y a personne, c'est juste que le soleil est de ce coté
Remarquez la lanterne rouge sur le 0B0 21
Attention à la manœuvre
Train n° 2 : Plymouth et voiture V15 équipée du poêle à pétrole
Jean-Luc aux commandes de son tracteur sur base CACL.
Train n° 1 : 0B0 21 et voiture V10 équipée d'un poêle à bois.
De retour au dépôt, peu avant la photo générale.
Michel à l'aiguille.
Manœuvre du train n° 2 avec Alain en agent de sécurité.
Guy aux commandes du Plymouth.
La rame recomposée pour retour au dépôt.
Guy, un conducteur heureux !

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