Le carnet du CFC

En croisière sur le Douro 

Freddy Genot

En croisière sur le Douro, je n’avais pas prévu d’en ramener des souvenirs « ferroviaires ». C’est pourtant ce qui arriva.
La première sortie à Porto, le soir de notre arrivée, commença par la visite de la gare Sao Bento, renommée pour ses azulejos qui décorent le hall d’entrée. 

 

Deux jours plus tard, au cours d’une nouvelle excursion en ville, j’ai profité d’un peu de temps libre pour découvrir les tramways de Porto. Ils ne sont plus très nombreux depuis l’inauguration du métro. J’ai découvert trois lignes encore en service après rénovation. La ville étant construite sur des collines les rampes sont souvent spectaculaires.

Remarquez l’assise de la banquette particulièrement ouvragée. On ne se bouscule pas dans ces tramways sauf sur la ligne 18 pour remonter des berges du Douro au centre ville.
La ligne n°1 suit le Douro du centre vers le port. Elle conduit au musée des tramways.
Le billet d’entrée est vendu avec celui de transport. Je n’ai pas eu de chance, le musée était fermé le jour où j’ai devais y aller.

J’ai eu plus de chance trois jours plus tard.
Nous redescendions le Douro vers Porto. Il était prévu à partir de l’escale de Ferradosa de quitter le bateau, pour suivre la route des vins de Porto en autocar et déguster du vin dans une quinta. Ma femme et moi avions décidé de laisser tomber la visite et de rester à bord pour descendre de Ferradosa à Pinhao. Cette charmante localité est en effet citée dans les guides pour sa gare ornée d’azuléjos que nous imaginions ferroviaires. 
Quelle bonne idée ! Installés sur le pont au soleil j’entends siffler une locomotive. Elle remorquait un train dont j’ai pu filmer le passage à la sauvette. 
Arrivés à Pinhao, nous allons visiter cette gare fameuse pour ses azuléjos. Ceux-ci sont très beaux mais n’ont rien de ferroviaire. Ils représentent des scènes de la vie des vignerons, vendange, pressage etc.. 

Le long du quai (de la gare, pas celui du Douro) j’ai découvert un ancêtre du trolex ! La plaque du constructeur indique Freund draisine Luxembourg n° 867. 
Admirant à nouveau les azuléjos, je constate de l’agitation sur les quais et vois arriver des voyageurs. Quelques minutes plus tard, le train à vapeur aperçu pendant la navigation arrive à la gare.

La locomotive a été construite par Henschel & Sohn en 1925.
La ligne a été construite pour transporter le vin du Douro jusqu’à Gaia situé en face de Porto, où il est transformé en Porto. C’est pour cette raison qu’un wagon citerne est attelé au convoi touristique en souvenir de ce transport autrefois fait à l’aide des rabelos qui descendaient le fleuve.

Aujourd’hui, le transport du vin se fait par camion citerne. Ainsi, le train a fait disparaître le gagne pain des bateliers et c’est maintenant au tour du train de laisser la place aux camions! Que faut-il regretter le plus, les rabelos, non polluants, ou les trains ?

La ligne du Douro est encore parcourue par des trains de voyageurs.
Les trains « historiques » circulent tous les samedis de mai à octobre entre Régua et Tua. Le prix du trajet était de 38€ A/R en 2008. 

Voir http://portugalmania.com 

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