JUNG ZL 114 n° 7604, les travaux 2008 dans les grandes lignes (suite du n° 136)
Avril 2008 (suite) : De retour à mon domicile, je poursuis mes recherches Internet et trouve le site du "Feld-und Grubenbahnmuseum Fortuna" (FGF) sur lequel je découvre 6 locotracteurs Jung (www.foerderverein-grube-fortuna.de/).
On peut aussi y revoir des photos des 15e Rencontres à Voie Etroite au FGF en 2005 avec des engins plus extraordinaires les uns que les autres (galerie photos / archives 2005) (http://fotoportal.foerderverein-grube-fortuna.de/?l=2&s=arc05) ainsi que des 16e Rencontres au Creusot en 2006, des 17e Rencontres au Châtelard et des 18e Rencontres au Stumpfwaldbahn à Ramsen. Les archives de cette association sont un vrai régal. Si vous voulez savoir comment construire une chaudière de machine à vapeur en tôle soudée avec un beau foyer aux angles arrondis, remettre en état un locotratceur Deutz, Jung, Gmeinder ou autre, allez voir cette page : http://fotoportal.foerderverein-grube-fortuna.de.
Peu de temps après, je me remet à "bricoler" et m'occupe de différentes tôles du capot moteur et cabine. Décapage, redressage à l'enclume, rustinage des trous inutiles et parties trop rouillées, soudure des déchirures et mise en peinture antirouille. Hélas, dès le lendemain les tôles sont mouchetées de rouille !! Il me faut donc redécaper et repeindre ces pièces avec une autre peinture. Heureusement ce n'était que la première couche.
Pendant
ce temps, à l'aide des mesures relevées précédemment, je dessine les épures
des goupilles coniques du moteur et de la boite de vitesses, afin de déterminer
quelle type de goupilles je dois me procurer ou fabriquer, ainsi que les épures
des boulons de gueuses d'attelage ; juxtaposition des épaisseurs du châssis,
des cales métalliques, des cales en bois et des gueuses d'attelage, afin d'en déduire
les longueurs des boulons de fixation nécessaires.
A peine ces tôles sont-elle sèches que me revoilà parti (en les emportant) au
CFC pour une nouvelle séance de travaux intensifs qui durera cette fois du 25
Avril au 09 Mai.
Ce mois d'Avril est également consacré au montage d'un faut essieu renforcé
fabriqué fin 2007, ainsi qu'à la fabrication de rouleaux pour mon Vélorail
en vue de ma participation à l'exposition du Musée de la Mine de Noyant
d'Allier les 17 et 18 Mai (article à venir).
Le faut essieu renforcé (11/09/07). | |
Les rouleaux terminés (30/04/08). | |
Un rouleau en place avant peinture (22/04/08) |
Avril
/ Mai 2008 : Ce 2ème
chantier au CFC est partagé entre la suite de la restauration du capot
moteur, qui m'occupera la majeure partie du temps, la boite
de vitesse et le châssis.
Dès le lendemain de mon arrivée, tout de suite après avoir sorti le
locotracteur et son wagonnet de pièces du dépôt, je m'attèle au décapage de
la calandre de cabine sous un beau et chaud soleil, tant et si bien que le soir
même, la première face est peinte. La deuxième le sera deux jours plus tard
après séchage.
L'interval de temps est consacré aux essais au CFC de deux machines à vapeur de Sequana (un compound Stuart 6A et un autre compound "Iron-Duke") et le dimanche suivant à une visite à cette association avec, en prime, un petit tour à bord de la Suzanne, superbe reconstruction à l'identique d'un canot de 1882, animé par la machine à vapeur Schindler d'origine. Machine remise en état par l'association Sequana et première a avoir été testée au CFC (voir LVDC de Juin 2008 et précédents).
Après ce passionnant et enrichissant intermède, je remonte les différentes tôles et cornières sur le capot moteur, avec des boulons "tête de rivet" pour en conserver l'esthétique, en redressant par ci par là les quelques bosses et déformations les plus importantes, avant de boucher les trous inutiles à la soudure ou à l'aide de "rustines" de tôle, de souder les déchirures, et retirer les vis et rivets cassés. Une fois les zones soudées peintes, une couche de peinture est uniformément appliquée avec la nouvelle teinte gris foncé (la peinture précédemment utilisée n'existant plus).
Le 7 Mai, bonne nouvelle : je reçois un appel de Merlin-Castets qui m'annonce avoir trouvé une référence de chemise de Berliet adaptable à mon carter moteur et qui me propose de démonter la chemise à remplacer afin de mesurer les cotes exact de l'alésage. Aussi, sans attendre, je profite de l'aide de Michel, Daniel et des deux Jean-Marie pour charger le carter moteur et son berceau support dans ma voiture et les transporter à cette société. Merci à eux pour leur aide.
Le carter moteur au départ du CFC pour Merlin & Castet (07/05/08). |
Le même jour, grâce à la perceuse à socle magnétique, prêtée par Jean-Marie, je fraise les trous du châssis de fixation des gueuses d'attelage avec un trépan de 28 mm de diamètre, afin de les rendre tous identiques et rond ; les anciens boulons étant soit trop rouillées, soit cassés, soit tronçonnés au démontage et donc inutilisables. Qu'il en soit ici remercié ainsi que Jean-Luc, qui m'a fait dont la veille d'un lot de boulons qui me sera bien utile pour le remontage de ces lourdes pièces que sont les gueuses d'attelage.
La perceuse à socle magnétique : un bijoux ! Merci Jean-Marie (07/05/08). |
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Les boulons récupérés et généreusement offerts par Jean-Luc. Merci à toi ! (photo 09/05/08) |
Une
fois cette opération terminée, j'usine deux piges de positionnement, dont
l'extrémité coniques est trempées à l'huile, afin de pointer les trous à
percer sur les cales métalliques.
Je profite des derniers travaux de voie dans la rampe hélicoïdale pour
recycler quelques vieux tirefonds destinés à la ferraille et remplir le petit
caisson de lest arrière.
Une des deux piges de positionnement en cours d'usinage (07/05/08). |
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Le lest arrière constitué de vieux tirefonds (02/05/08). |
Enfin le dernier jour c'est le remontage du capot sur le châssis. Remontage tant attendu qui ne se fait pas sans surprise puisque je me rends alors compte que trois trous n'existent pas ! Visiblement certaines pièces comme la calandre avant (ou la totalité du capot moteur) ont été remplacées par celles d'un autre locotracteur de la marque. Qu'à cela ne tienne, quelques coups de perceuse et taraudages plus tard, voilà mon capot solidement fixé sur son châssis.
Je
prends également plaisir à remonter la
sablière, puis la caisse à outils et le réservoir à gasoil. Pour ce
dernier aussi, je me rends compte que les trous de l'un ne correspondent pas aux
trous de l'autre ; d'où les boulons plus petits que les trous. Cette
constatation ne fait que confirmer l'idée que le capot moteur a été remplacé,
mais qu'en est-il exactement ?
L'heure du retour approchant, je termine donc le rangement des outils, nettoie
ma zone de chantier, rassemble toutes les pièces sur le wagonnet ou sur le châssis
et remise l'ensemble au fond du dépôt 2 jusqu'à la prochaine fois.