Le carnet du CFC
L'Association Provençale de Préservation et d'Animation Ferroviaire
Marc André Dubout
Cette fois il y avait du monde
au dépôt musée de Miramas (Bouches-du-Rhône) et l'accès au matériel garé
à l'intérieur était ouvert.
L'APPAF
est située dans l'ancienne station de lavage des locomotives du dépôt de
Miramas. Issue de la AAATV, l'APPAF
a été constituée lors de réception de la 141 R 1298 sauvegardée de justesse
de la destruction lors de son amortissement.
La 141 R 1298
La
141 R 1298 est issue d'une série
de 140 machines construites Série 1201 à 1300 au Canada
(1) (Montreal
Locomotive Works) est arrivée en 1947 à Sotteville et elle a terminé
sa carrière en 1970 à Narbonne. Entre temps elle a fait d'autres dépôts, Avignon,
Miramas.
En
ce moment elle est en cours de restauration c'est la raison pour laquelle il est
possible de voir sa chaudière composée de quatre viroles assemblées par
rivetage (épaisseur de 22 à 19 mm), ainsi que les tirants et entretoises.
Dans
le dôme, il y a un cylindre avec des ailettes qui a pour effet de donner à la
vapeur un mouvement circulaire qui permet de faire redescendre dans la
chaudière les gouttelettes contenues dans la vapeur. Ensuite cette vapeur va
passer dans un réchauffeur à l'intérieur des tubes situés en haut du faisceau,
ce qui évite d'avoir de l'eau dans la vapeur introduite dans les cylindres.
Le servo-moteur pour le
changement de marche est pneumatique. L'efficacité de cette technique a fait
qu'à chaque fois qu'une R était radiée le système a été prélevé pour être
installé sur une 241 P qui, elles, avaient un volant comme beaucoup de machines en
France.
À l'origine toutes les roues étaient boxpok avec roulements à rouleaux, mais au
fur et à mesure des révisions des essieux ont été prélevés sur d'autres
machines et c'est la raison pour laquelle celle-ci a des roues boxpok et
des roues à rayons.
Le châssis, y compris les deux blocs moteur, est d'une seul pièce en acier
moulé. Son poids est de 18 tonnes. Par rapport aux châssis classiques construits avec
des longerons et des entretoises, il est beaucoup plus rigide
Le graissage est automatique. Le mécanisme est pris sur le mouvement. D'un
côté on a le graissage pour les parties chaudes, c'est à dire les cylindres
et de l'autre le graissage des parties mécaniques.
Le régulateur est aussi le distributeur du surchauffeur qui a du être remplacé parce qu'il était fondu. Celui qui a remplacé l'original vient de Suisse. Il reste à remonter les soupapes, la tringlerie. Il reste à remonter les écrans pare-fumée, les frein et le système de timonerie et les crinoline qui seront refaites à neuf.
Le tender n'est pas le tender de la locomotive, c'est le tender d'une charbonnière qui a été transformé par l'adjonction d'une cuve de fuel d'une capacité de 13,250 m3. On le reconnaît le tender par la partie à l'avant gauche où était situé le moteur de stocker.
Dans la cabine il reste encore du travail à faire :
Le régulateur, les différents manomètres, le niveau avec les trois états, rampe, palier, descente, les vannes, les médailles de timbre etc. |
La cabine est bien spacieuse
et comme sur les machines américaines de l'époque, le personnel travaille
assis alors qu'en France le social n'avait pas atteint ce but. D'ailleurs quand les
ingénieurs de la SNCF se sont déplacés aux États-Unis pour choisir un type
de machine (2), ils
avaient précisé dans le cahier des charges que les fauteuils devaient être
remplacés par des sièges fixes car ils avaient peur que ce soit trop
confortable. N'avons-nous pas toujours un peu trop peur dans ce pays ?
Par
ailleurs, la machine devait être solide, facile d'entretien, et capable
d'assurer tous les types de service. Ils ont adapté un type de machine
américaine aux normes françaises, c'est à dire la conduite à gauche, deux
niveaux d'eau au lieu d'un, la pression de la chaudière répétée (mécanicien
et chauffeur), le graissage à l'huile et non à la graisse, l'inscription en
courbe car elle peut évoluer dans des courbes de 81 m de rayon, alors qu'aux
États-Unis, c'est 105 m.
Le wagon chaudière est sur
une voie de la rotonde. Il faut 18 heures pour la mettre au timbre. Il faut d'abord chauffer le
fuel lourd à 75, 80° et ensuite il faut monter en température lentement pour
la dilatation.
Cette machine a répondu complètement aux exigences
La particularité de ces machines est de pouvoir assurer tous types de services voyageurs, marchandises, messageries. Ce sont des machines mixtes et de plus, elles sont performantes et d'un entretien économique. Elle était appréciée dans les trains omnibus parce qu'elle prenait rapidement de la vitesse.
Pour
information d'après Guy Defrance
La 141 R 1298 a été réceptionnée par la SNCF en juillet 1947 au dépôt de Sotteville, dépôt ou elle est toujours affectée en 1949. Au 1er janvier 1958, on la retrouve aux effectifs du dépôt de Nîmes, ainsi qu'en date du 1er janvier 1963. Au 1er janvier 1971, les effectifs du dépôt de Narbonne comptent 44 locomotives 141 R fuel dont la 1298. Elle fut mise en amortissement en 1973. La 141 R 1298 fait partie de la deuxième commande passée en 1945 (141 R 701 à 1340), sous commande des machines numérotées 1241 à 1300, construite par Montréal Locomotive Works à Montréal (Québec). Elle est munie d'un châssis monobloc avec les cylindres, en acier moulé venu de fonderie. Son bissel arrière est du type Delta. Tous les essieux moteur et accouplés sont munis de boîtes à rouleaux et de roues Boxpok. Porte de boîte à fumée unifiée SNCF. Chauffe au fuel d'origine (certaines locomotives charbon ont été transformées au fuel et d'autres inversement au cours de leur carrière). Son tender
d'origine était le 30 R 1298
dont voici les principales caractéristiques : boîtes d'essieux à
rouleaux, réservoir fuel de petite capacité (9,4 m3), caisse
à eau soudée. |
Le wagon foudre
Il
s'agit d'un ancien wagon citerne dont la citerne a été enlevée. Le châssis
de 1907 a été repeint aux couleurs d'origine de la Compagnie du Midi. Les
foudres viennent d'un propriété vinicole. Très ancien, ce wagon est dépourvu
de la conduite général. Il y a seulement un frein manuel à levier. Ces wagons
ont marqué des voies du port de Marseille avec le vins d'Algérie et celles de
Bercy.
Le wagon couvert
Le wagon couvert standard C ex SNCF-Eurp.K de 1951. |
La draisine L.H.B.
La draisine L.H.B. n°771 de 1930 ex réseau Etat |
Notes :
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Sources
:
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Série 1201 à 1300