Le carnet du CFC

Une ballade ferroviphile à la Martinique

Jérémie Guillaume

Loin de se limiter aux plages de sable fin à l’abri de cocotiers , la petite île (quelques 1100 km², une soixantaine de kilomètres du Nord au Sud) de la Martinique possède une richesse culturelle qui peut être passionnante pour les amateurs. Pour les ferroviphiles en particulier, des vestiges (dont certains, vivants !) de l’histoire locale des Chemins de Fer subsistent, je vous propose donc d’embarquer pour une balade tropicale et ferroviphile, en partageant quelques clichés que j’ai faits au cours de mes allers-retours réguliers vers ce petit « bout du Monde » !

Le Musée du Rhum à Sainte-Marie
La petite commune de Sainte-Marie, sur la côte Est de l’île, est l’endroit où se trouve l’usine Saint-James qui produit le rhum du même nom.
Un musée a été créé ici, il y a plusieurs dizaines d’années déjà, où l’on apprend comment le rhum est fabriqué, depuis les méthodes les plus artisanales avec l’utilisation de l’alambic, jusqu’aux procédés qui permettent aujourd’hui la production industrielle, avec la mise en place en particulier des colonnes à distiller. Les collections de machines et autres outils qui y sont présentés, bien que modestes (le musée n’occupe que le rez-de-chaussée de l’habitation que montre la photo), sont tout à fait intéressantes et permettent de se cultiver avant d’accéder à la dégustation du rhum, du rhum Saint-James bien sûr.
Partie intégrante du musée, son parc présente un certain nombre de machines à vapeur qui ont jadis donné vie aux machines de l’usine – on parlait alors d’usine à sucre, et non encore de distillerie, puisque c’était bien du sucre qui y était fabriqué avant tout et non uniquement du rhum.
Et surtout… A l’arrière du pavillon où se trouve le musée : l’unique survivante connue de toutes les locomotives à vapeur qui aidèrent jadis, ici et ailleurs en Martinique, au transport de la canne, la Corpet-Louvet n°1701 de 1925, à trois essieux et à écartement de 1,17 mètre. Au début de l’existence du musée, elle était exposée là aux intempéries, non peinte, se laissant lentement ronger par la corrosion.
En 1997, un ancien de l’APPEVA (Froissy-Cappy) qui vient de s’installer à la Martinique, Serge Laforce, fonde l’association « Les rails de la canne à sucre ». 
La Corpet-Louvet est alors classée Monument Historique, repeinte et mise sous un abri spécialement construit à cet effet. Ce même abri est la gare d’où doit partir le petit train… qui ne transportera des passagers qu’à partir de 2002, année de l’ouverture d’un premier tronçon de la ligne qui doit, au final, atteindre une ancienne habitation : l’Habitation Limbé, aujourd’hui reconvertie en Musée de la Banane.
Cette même année fut malheureusement aussi celle du décès de Serge Laforce, terrassé par une crise cardiaque. L’association vit donc désormais sans son père spirituel, ce qui ne l’empêche pas d’avancer !

Il est 18h00 et le musée vient de fermer ses portes. La grande pancarte bleue indique « Musée du Rhum », et celle de dessous ajoute : « Train des Plantations » !
En se décalant vers la gauche on aperçoit, au bout de l’allée qui longe l’habitation, la gare du « petit train des plantations. », sous laquelle se cache une vieille dame de 84 ans, avec ses deux tampons peints en blanc …
C’est la belle Corpet-Louvet qui nous accueille, dans sa robe rouge et noir. Sur sa droite, nous apercevons la rame actuellement à quai. 

Quelques vues de la belle, et des outrages que le temps (aidé des intempéries) lui a fait subir.
Un projet de restauration a existé, en particulier à l’époque du président fondateur de l’association; projet actuellement en stand-by de longue durée. Je me suis cependant toujours demandé dans quelle mesure ce serait de la restauration, et dans quelle autre ce serait de le reconstruction.

Manquent à l’appel le cendrier et l’enveloppe de chaudière, le châssis est aussi complètement rongé et la chaudière est bien sûr irrécupérable. 
La bonne nouvelle est que la cloche et la lanterne sont toujours là, d’origine!
Pour faire un modeste aparté personnel, c’est cette machine (à l’époque non peinte ni abritée) qui, il y a quelques années, a été la première que vit un certain Jérémie G. Ce dernier , du haut de ses dix ans de l’époque, est resté intrigué par toute cette belle mécanique, et mit un certain temps pour découvrir le fonctionnement d’une locomotive à vapeur : Internet était alors de la science-fiction, et ce n’est que bien des années plus tard que, installé en Région parisienne, je découvris les différentes associations de Chemins de Fer ou les brocantes où l’on peut se procurer la prose de Monsieur Edouard Sauvage !

Voici la rame, deux baladeuses à essieux construites par la société GIRAGR en Gironde, en 2000.

Le train prend actuellement des voyageurs tous les mardis, mercredis, samedis et dimanches ; l’exploitation est exclusivement assurée par les bénévoles de l’association.

Et voici le locotracteur utilisé depuis 2002, un ancien Davenport, retrouvé sous terre, juste à côté d’ici, près d’une rivière ; il avait vraisemblablement été enterré suite à un débordement de cette dernière lors d’un événement climatique diluvien (peut-être Dorothy, en 1970). Cette anecdote lui a valu le nom, bien trouvé, de Moïse, effectivement sauvé des eaux.

Le moteur qui l’anime aujourd’hui est un moteur de camion de récupération, accompagné de sa boite de vitesses routière. Ses 200 chevaux suffisent largement à tirer la rame actuelle de deux baladeuses, fussent-elles à essieux !
Ses trois essieux sont accouplés par bielles, ce qui lui donne un charme certain.
Le châssis, les essieux et les bielles sont d’origine ; le capot et la cabine ont été refaits.

La cabine de conduite… 

de gauche à droite :

Face au tracteur, le butoir et trois wagons de transport de la canne. Les deux wagons qui sont le plus à droite sur la photo, ont été spécialement reconstruits pour les besoins du tournage du film « Aliker », dont la sortie en prévue pour cette année 2008. 
En se retournant, on voit les portiques de l’usine sous lesquels la canne est réceptionnée. A droite, on reconnaît le locotracteur Davenport puis, derrière l’arbre au premier plan, la fin de ce côté-ci de la ligne.

Nous nous éloignons maintenant de la gare et de l’usine en suivant la voie. Quelques reliques parsèment le parcours : 

à gauche de la photo, un ancien « moulin à canne », ensemble de trois rouleaux entraînés par la machine à vapeur et dans lequel on fait passer la canne afin d’en extraire le jus (le « vesou »).

Les fibres de canne ainsi débarrassées du vesou s’appellent la bagasse : celle-ci est récupérée puis séchée, c’est elle qui alimente le foyer de la machine à vapeur de l’usine.
Plus loin, à droite le long de la voie, ce grand hangar est le chai de vieillissement : c’est ici que sont stockés les fûts de rhum, afin d’en obtenir selon la durée de vieillissement du rhum paille, du rhum ambré ou du rhum vieux.

Le long du chai a été aménagée la coquette gare de triage. C’est au niveau de l’ « algeco » vert (en fait un container maritime), à gauche, qu’a été découvert, enterré, le locotracteur Davenport…

Lorsqu’on aime le ferroviaire, on a plaisir à promener ici son regard…

 

Un ancien locotracteur Whitcomb a commencé à être remis en état, afin de permettre quelque repos (et révision) au Davenport. Mais d’autres priorités s’étant imposées (avancement de la pose de la voie, entretien du train en service), cette photo de fin 2006 reflète toujours l’état actuel du tracteur, deux ans après. Affaire à suivre donc…
Peut-on parler de VIF (Véhicule Insolite Ferroviaire) ? 
Il se cache dans les chais, derrière une grille qui donne sur le quai de la gare de triage…

Au bout de la gare de triage, le pont de la rivière Cerise alias le pont Andréoli donne sur la suite de la ligne, qui longe les champs de canne.

Les deux ponts qui composent la voie (nous reviendrons plus tard sur le second) ont été construits pour l’association par l’un des régiments militaires basés sur l’île; Xavier Andréoli fut l’un de ceux qui suèrent à la tâche. Plus tard, en mission au Kosovo, sa vie prit fin tragiquement et le pont fut alors rebaptisé en sa mémoire. 

Après le pont de la rivière Cerise, la voie continue de longer les champs de cannes et de bananes sur environ 1 km, rencontre 3 passages à niveau de chemins de terre, où l’on croise généralement au plus des tracteurs agricoles, et nous arrivons à un quatrième passage à niveau où le train – qui refoule depuis le départ de l’usine – marque l’arrêt, les voitures des habitants des maisons sur le droite de la photo étant susceptibles de croiser le train.
Juste après le PN, la voie se sépare afin de former un évitement (la photo ci-dessus est orientée vers le départ du parcours)

Les deux voies de l’évitement se rejoignent rapidement…
… juste avant le PN qui traverse la départementale 44.

Ici fut pendant longtemps le terminus de la ligne, le passage à niveau étant en attente de construction ; ce qui fut pallié courant 2006 par le Conseil Général, en charge des routes départementales de l’île.

Et voici le deuxième pont de la ligne, du temps où la ligne s’arrêtait à la départementale. Cela fait moins de dix ans qu’il a été construit, mais fin 2006 la nature ici exubérante n’avait pas tardé à presque le faire disparaître…
Six mois plus tard, les travaux de la voie ont bien avancé et la ligne traverse dorénavant la rivière sur le pont qui a été nettoyé.

 Le terminus est resté temporairement à l’entrée du pont (que l’on aperçoit au fond de l’image), les autorités compétentes n’ayant pas encore délivré l’autorisation d’y faire passer le train avec les voyageurs. 

Et revoici notre pont, fin 2008,où la ligne parcourt encore 300 mètres au-delà du pont. Le carré, témoin de l’époque où le train s’arrêtait ici, a été oublié…
…car la ligne poursuit aujourd’hui son chemin vers l’Habitation Limbé.
300 mètres plus loin, nous sommes maintenant très proches du terminus actuel. Un dernier évitement…
… sur lequel nous retrouvons le fourgon du « triage de Saint-James » (éh oui, toutes les photos n’ont pas été prises le même jour, loin s’en faut !)
… précède ce surprenant passage, qui est à la fois un pont ferroviaire et l’entrée d’un terrain privé ! L’adresse indiquée sur la boîte aux lettres serait-elle le PK ?
Une vingtaine de mètres plus loin, nous arrivons au terminus actuel de la ligne, marqué comme il se doit par des traverses croisées. 

Un dernier PN pour traverser le route communale visible ici, et nous sommes à l’Habitation Limbé !
Par une malheureuse ironie de l’histoire cependant, c’est à quelques mois près lorsque la ligne fut ouverte jusqu’à cette destination projetée depuis le début, que le musée de la banane a mis la clef sous la porte… 
Tout permet d’espérer qu’un autre projet en prendra le remplacement, mais rien ne semble encore décidé : il faudra donc encore attendre quelques mois, voire quelques années, afin de connaître la nouvelle destination du « Petit Train des Plantations » !       

Le site « geoportail » de l’IGN nous offre le plaisir des vues aériennes au-dessus de la Martinique (cependant, la prise de vue est antérieure à l’existence de la ligne). En trait continu, partie de la ligne qui a été posée avant 2006 (longueur environ 1300 m) ; en trait discontinu, prolongement posé fin 2006 et mis en exploitation à partir de 2007 ; en pointillés, partie posée fin 2007 et mise en exploitation en 2008.
On distingue bien, à droite sur la carte, près du départ de la ligne, les grands bâtiments de l’usine Saint-James. Puis, le bourg de la (petite) commune de Sainte-Marie, avec son îlet homonyme auquel l’on ne peut accéder en gardant les pieds au sec qu’à marée basse, une autre curiosité touristique du coin…

De retour à notre point de départ, nous pouvons terminer cette excursion à Sainte-Marie par une balade dans le parc du musée, et contempler les drôles de machines qui y ont poussé ! Trois des machines retiennent l’attention : tout d’abord une machine à vapeur de type « Watt », avec sa longue chaudière surmontée du balancier typique…        
… ensuite un monstre de marque «FARREL » , dont la photo ne permet pas d’apprécier la taille ; disons simplement que la roue visible ici doit bien faire 4 à 5 mètres de diamètre… 

 

Et enfin, toute nouvelle arrivée dans la collection, la machine qui actionnait encore l’usine au passage de l’an 2000 , et dont une avarie (une fêlure du cylindre) a causé sa récente mise à la retraite : ce sont désormais des turbines à vapeur achetées au Brésil, qui produisent le rhum Saint-James !
On remarquera sur le photo ci-dessus le mécanisme de la distribution, bien différent de ce que l’on est habitué à voir sur nos chères locomotives.

Outre les machines précédentes, on peut admirer quelque 3 ou 4 machines de dimensions plus modestes mais toujours intéressantes et – oserai-je le dire ? – joliment décoratives.

Le « petit train de Sainte-Marie », comme on l’appelle simplement sur l’île, bénéficie d’une certaine popularité comme en témoigne la photo ci-dessous :

Les taxis collectifs, ou « taxicos », constituent le moyen de transport en commun inter-communes de la région. Dans certains cas, les points d’arrêts sont dotés de véritables « abris-bus », comme ici à Sainte-Marie où ils ont reçu au passage des décorations d’inspirations variées. Et c’est ainsi que la Corpet-Louvet se retrouve, en pression, en train de tirer un train de cannes sous un abri-bus !

Peu loin de l’abri-bus, à l’usage des automobilistes, un panneau à fond marron fait la publicité du train de la canne… 

Sainte-Marie est aujourd’hui le lieu le plus ferroviaire de l’île, cependant trois autres endroits méritent le détour : il s’agit d’une part de « La Maison de la Canne » (en fait un musée), de l’habitation Gaigneron, et de la Distillerie Trois-Rivières, deux endroits où est exposé du matériel roulant…

La Maison de la Canne, aux Trois-Ilets
Voici le locotracteur Whitcomb exposé à la Maison de la Canne. Cela fait bien sûr de nombreuses années que son moteur n’a pas tourné, le transport routier ayant ici comme ailleurs remplacé le transport ferroviaire depuis longtemps.

Les membres de l’association « les Rails de la Canne à Sucre » connaissent bien cet endroit, et ont déjà prélevé sur le moteur quelques pièces de rechange précieuses pour la restauration de son frère samaritain.


La Maison de la Canne est aménagée dans une ancienne distillerie, dont nous apercevons ici l’un des bâtiments caractéristiques.
Le musée présente l’histoire de la canne à sucre, depuis ses origines orientales jusqu’à son exploitation intensive dans les colonies jusqu’au début du 20ème siècle.

Et voici la deuxième curiosité ferroviaire à la Maison de la Canne : une belle locomotive à vapeur, en bien meilleur état que celle de Sainte-Marie !

Elle ne provient cependant pas de la Martinique, puisqu’elle aurait été achetée à une distillerie de la Guadeloupe (déjà à l’état d’épave), à une centaine de kilomètres d’ici, pour les besoins de la création du musée.
Reflétant une fois de plus la multitude d’écartements différents utilisés à l’époque pour constituer les différents réseaux, celle-ci est à celui de 90 mm.
La pancarte explicative affirme qu’il s’agit d’une Corpet-Louvet ; et s’il est vrai que ces dernières ont constitué jadis une grande partie du matériel tracteur à vapeur du pays, je ne suis pas le seul à avoir un gros doute… Peut-être que l’un des cheminots des Chanteraines aura une idée plus précise sur la question ?

Vue de trois-quarts face.

L’Habitation Gaigneron, au Lamentin
Plusieurs kilomètres plus loin, sur la commune du Lamentin, une escapade à l’habitation Gaigneron où se trouvent trois anciens locotracteurs, qui eux aussi n’ont plus qu’une fonction décorative.
Celui-ci se trouve à l’entrée de la propriété, côté gauche. Autant que je m’en souvienne, il s’y est toujours trouvé…
C’est presque le frère jumeau de celui que nous avons vu à la Maison de la Canne !

Derrière les herbes qui envahissent la cabine, on reconnaît la place des compte-tours et autres indicateurs. 
De l’autre côté de l’entrée, la masse imposante d’un mototracteur Caterpillar en est l’unique représentant connu sur l’île.


L’habitation Gaigneron est très proche de l’aéroport du Lamentin, et ces deux locotracteurs sont à quelques mètres de la route qui mène vers la côte Est de l’île ; ils sont donc bien souvent une des premières images locales que l’on voit en arrivant à la Martinique.

Comme toujours, le combat implacable de la rouille contre la peinture…
En s’enfonçant un peu dans l’habitation, on a le plaisir de découvrir un locotracteur Whitcomb de plus….
Il a un air de parenté certain avec les autres.
Et il possède même encore sa plaque constructeur, où l’on lit distinctement son numéro de série.

La distillerie de Trois-Rivères
Un dernier endroit digne d’intérêt pour l’amateur des choses ferroviaires, est la distillerie de Trois-Rivières, sur la commune de Sainte-Luce, dans le Sud de l’Ile.
Cette distillerie était encore « fumante » au début du siècle, en l’an 2000. Ayant été fermée récemment, ainsi d’ailleurs que celle de Dillon, il n’y a donc plus aujourd’hui dans le département que 7 distilleries en activité.
Et Trois-Rivières, dont la colonne à distiller a été transférée à la distillerie de La Mauny, accueille désormais les visiteurs tous les jours de l’année.
Un moulin à vent, emblème de la marque, et été reconstruit à l’entrée de la visite. Mais l’amateur ferroviaire que je suis, ayant entendu parler d’une locomotive exposée en statique ici, avait le regard davantage attiré par une silhouette qu’il venait d’apercevoir depuis la route par laquelle il était arrivé.

Ca alors ! Mais ma parole, c’est une Brown ! ! Le site Internet que j’avais consulté et m’avait inspiré mon escapade, n’avait pas mentionné ce détail pourtant digne d’intérêt

Si je ne m’abuse, il s’agit là de l’unique distribution Brown Corpet d’origine existant encore en France (sinon dans le monde), puisqu’en effet la machine du MTVS, par ailleurs très similaire à celle-ci (qui est en écartement métrique), avait perdu ses bielles et son balancier au passage des ferrailleurs. Et je n’ai pas connaissance d’autre locomotive Corpet Louvet à distribution Brown qui ait passé le siècle.
Le personnel d’accueil n’a malheureusement pas pu me donner d’information précise sur cette machine, telles que l’année de construction ou numéro de série. Par contre, elle serait bien originaire de la distillerie Trois Rivières.
Ma découverte récente de l’existence de cette dernière machine, en tout cas, me laisse imaginer que d’autres locomotives à vapeur demeurent peut-être encore dans quelque recoin de l’île non connu du public, et qu’il serait hasardeux d’affirmer qu’il ne reste que trois locomotives à vapeur à la Martinique !

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