Baguenaude
Les Milles (Bouche-du-Rhône) - le wagon souvenir
MAD
Située
à seulement 6 km de la ville d'Aix-en-Provence Les Milles est une bourgade qui
a connu au XIXème un développement industriel dû à la qualité et
le profusion de l'argile.
La tuilerie-briqueterie située dans l'ancienne commune des Milles date de 1882
et s'est dotée au cours des années des derniers perfectionnements avec ses trois fours
Hoffmann à feu continu.
Carrière, rivière, voie ferrée qui permet
l’écoulement des produits,
toutes les conditions étaient réunies pour en faire un site porteur.
Reconstruite partiellement
vers 1912 après un incendie,
la tuilerie subit dès 1936,
un ralentissement puis la fermeture provisoire due aux difficultés avec le
commerce extérieur.
De septembre 1939 à 1940,
l'usine est réquisitionnée en tant que camp de regroupement pour des "nationaux de
l'empire allemand" réfugiés dans le sud de la France.
En
1942, elle sert de camp d'internement pour les juifs raflés à Marseille.
Aujourd'hui le site fait l’objet d’un projet de Mémorial.
Dans
l'ancienne cour de la gare se dresse un wagon du souvenir de la déportation
vers Auschwitz via Drancy de 2000 hommes, femmes et enfants juifs en 1942.
Ce wagon a été offert par la SNCF à l'Association du Wagon-Souvenir et
du site Mémorial des Milles, sauf ce wagon est un G40, donc construit après la
guerre, alors que ceux qui ont servi à la déportation étaient des OCEM 29.
Des réfugiés allemands
juifs et anti-nazi qui fuyaient le régime ont été enfermés dans ce camp. Parmi eux on peut citer Robert Liebknecht, Max Ernst, Hans Bellmer, etc. Des
peintures murales témoignent de cette époque dans le réfectoire des gardiens
et sont attribuées à ces artistes.
Depuis 2004 le bâtiment unique est classé Monument Historique.
Aujourd'hui des Class 66, 77, et, des 75000 passent tous les jours
Un petit chemin de
fer en voie de 60
En suivant la
ligne de chemin de fer en direction de Roquefavour, celle-ci traverse l'Arc sur
un pont à gauche duquel se trouve les vestiges d'un autre pont construit pour la voie
de 60 qui rejoignait une carrière d'argile située à quelques 2,5 km en
direction du nord-est de l'usine. Une carte postale ancienne atteste que cette
ligne était électrifiée, mais le pont actuel n'est en fait pas le premier
construit.
Dans la revue Rail & Industrie N°4, on peut voir le pont avec de courts convois (trois wagons "girafe") tiré par un locotracteur électrique Thomson-Houston. C'était dans les toutes premières années du siècle.
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