Disparition
Mon cher Jean Pierre,
Tu nous avais rejoints en 1991, alors que nous étions loin d'être une
dizaine à faire tourner notre chemin de fer et construire du matériel
roulant qui nous manquait à l'époque. Dix-neuf ans déjà !
Tout de suite tu as pris en charge avec Claude l'aménagement intérieur
de notre première voiture fermée dont nous venions de terminer le
chaudron et depuis tu n'as plus arrêté. Les baignoires, la deuxième
voiture fermée, puis les deux semi-ouvertes.
En 95 tu étais avec nous sur le Ffestiniog, on conduisait la Chanteraine
avec Michel.
Une semaine de délire et de franche camaraderie.
Et puis les machines du CFC. Quand on craque l'allumette se souvient-on
que si tu n'avais pas mis l'argent sur la table, elles rouleraient
peut-être ailleurs ? Certaines étapes de notre aventure c'est grâce à
ton grand cœur que nous avons pu les franchir. La grandeur de ton engagement au
sein de notre association, la confiance que nous avions les uns dans les
autres faisaient notre force.
Et puis plus tard, on se retrouvait en Provence dans ton cabanon de
Néoules ou sur le quai de la gare pour boire un coup de rosé. Et
nos expéditions dans les anciennes mines de bauxite et sur le Chemin de
fer touristique du Var.
Aujourd'hui comme Jean, comme Max, comme Maurice, comme Jacques comme Jean-Bernard
comme Michel, tu nous laisses seuls sur le quai. Quelques photos pour se
souvenir que le CFC ne s'est pas construit comme ça, en un jour, même si
maintenant on sort les trains en faisant simplement tourner un démarreur.

Je crois que je ne pourrai plus monter dans une de nos voitures sans
penser à toi.
Nous présentons nos condoléances à Colette.
Bon vent à Toi, qui aimait aussi la mer.
MAD |