Au Dépôt

 

 

030T Orenstein & Koppel vers une reconstruction de la chaudière

MAD

Après la rédaction d'un cahier des charges et l'appel d'offre auprès de plusieurs entreprises, l'examen des différents devis et le commentaire de leur rédacteur a été entendu et consigné dans un tableau comparatif qui a permis d'arrêter un choix mesuré.
Comme la machine a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, une note technique sur les aspects techniques de la reconstruction a été envoyée à la DRAC pour approbation sachant que la conformité aux normes européennes s'écarte plus que sensiblement à celles en usage à l'époque de sa construction (1912).
Toujours est-il qu'après l'instruction (qui a pu paraître longue) d'un dossier étayé nous allons passer maintenant aux travaux pratiques dont la première phase est la reconstruction du générateur.

depot01.jpg (64588 octets) La chaudière n° 5729 de 1914 de la 030T O&K est prête pour son acheminement en Belgique où elle sera reconstruite.
depot02.jpg (55988 octets) Encore un moment et elle va quitter les voies du CFC.
depot03.jpg (49965 octets) Un p'tit tour dans les airs.
depot04.jpg (62907 octets) Rassemblement des accessoires qui vont l'accompagner.
depot05.jpg (72885 octets) Ça y est elle est calée sur le camion.
 

Restauration du wagon Decauville de 1916

L'équipe est déjà au travail sur ce nouveau chantier.
Il s'agit de restaurer un wagon Decauville de 1916 qui a participé à la Grande Guerre au fort de Toul.
Comme les autres wagons (14 Péchot et 9 Decauville), il a été récupéré auprès de la Société Luchaire Défense S.A. à la Chapelle St Ursin dans le Cher en mai 1989.

depot06.jpg (64623 octets) L'équipe s'acharne à démonter le plancher et les ridelles en bois.

C'est en discutant avec un ouvrier qui travaillait sur la voie du CFC que nous avons appris l'existence de 23 wagons, 4 bogies et deux locotracteurs Decauville sur le site de Luchaire Défense S.A.

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Les wagons Decauville récemment réformés le long d'un quai dans l'enceinte de l'établissement.
Pour gagner de la place, les bogies ont été orientés tampons secs vers l'extérieur.

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Et le long d'un autre hangar des bogies Péchot en attente d'on ne sait quel destin.
Noter le poids du rail.

Aussitôt nous prenions contact avec l'entreprise. À l'époque il n'était pas question de cession du matériel roulant en voie de 60 mais tous les trimestres nous téléphonions au responsable, un ancien de Colombes (ce qui a  sans doute favorisé les relations), au cas où...
Et un jour c'est lui qui nous a appelé. Si nous voulions, les wagons étaient disponibles pour un prix modique (400 francs l'unité). C'est alors que nous avons dépensé une somme folle pour les rapatrier sur nos fonds propres, l'association nous remboursant par la suite.

depot07.jpg (65214 octets) Un des deux locotracteurs en voie de 60 dans un hangar situé dans une autre partie de l'établissement.. L'autre locotracteur était démonté lors de notre passage.
La voie normale quant à elle était encore active.

Après une visite sur le site et une ballade sur le réseau interne de l'usine, l'affaire était conclue rapidement. La noria des semi-remorques n'avait plus qu'à se mettre en place et à nous  de nous organiser pour le stockage des wagons. Vingt-trois wagons, ça fait pas loin de 200 m. Comme la boucle de retournement venait d'être construite autour du Belvédère, c'est elle qui accueillerait le garage des wagons 1 tout au moins une partie.

depot09.jpg (90451 octets) De nombreuses voies en rail lourd (au moins du 18 kg) desservait des hangars isolés les uns des autres. Ces hangars devaient contenir des matières explosives dangereuses, c'est sans doute la raison pour laquelle leur dispersion dans le forêt était nécessaire.
Pour nous c'était une occasion de voir un réseau industriel important dans son jus mais en fin de parcours.
depot10.jpg (124653 octets) Une voie en tiroir en pleine nature.
Noter la pose parfaite de la voie et des appareils de voie.

La nouvelle se répandant dans notre petit milieu nous étions bien vite sollicité pour quelques unités. C'est ainsi que trois Péchot prirent la route vers le Creusot, puis trois autres accompagnés de deux bogies sur le chemin de fer de Bligny-sur-Ouche.
Si les trois premiers sont revenus les autres y sont encore. Un autre a été cédé au Chemin de fer de ??

Depuis trois Péchot ont été transformés en baignoire, deux en voitures semi-fermées et un Decauville en voiture fermée.
Aujourd'hui un wagon historique va reprendre vie et mériterait un classement MH.

Notes :
  • 1 À cette époque les voies 10 et 12 n'existaient pas au dépôt. C'est d'ailleurs ce qui nous avait donné l'idée de les construire ainsi que celles autour de la plaque tournante pour accueillir les wagons, leur présence dans le parc n'étant pas souhaitée.
  • Pour en savoir plus sur Luchaire Défense S.A.
  • Le répertoire des pièces de wagon Decauville Voie de 60 de l'Établissement Central du Matériel de Chemin de fer

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