L'Association

Le CFC aux 40 ans de l'APPEVA

Les 40 ans du P’tit train de la Haute Somme les 02, 03, 04 & 05 juin 2011

Jean-Marie LEMAIRE

1° Le transport, les essais.
Le jeudi 26.05. nous procédions au chargement des locomotives Chanteraine et Tabamar ainsi que Tromobile à bord de la remorque des transports Prevost.
Nous avions également prévu quelques petits accessoires (outillage minimum, lanternes, etc. ) le tout soigneusement rangé dans notre caisse en bois CFC.
Vincent, Jean-Marie, et Guy accompagnèrent le camion.
Le déchargement avait lieu 2 heures 30 plus tard après un voyage sans histoire, à notre grand soulagement.
Cela ressemblait presque à un chargement de 7 pouces ¼ tellement cela semblait simple.

Jeudi soir, nous rentrions en pensant déjà aux essais qui doivent avoir lieu Samedi et Dimanche pour valider les machines et les mécaniciens sur le circuit.

Samedi 28/05.
Nous nous retrouvons Daniel, Vincent et Jean-Marie pour la mise en chauffe des machines.
Là dans un environnement que nous ne connaissons pas (où est le Gaz-Oil , où est l’huile de chauffe, où est l’huile de graissage, où est le charbon, comment on raccorde l’eau) c’est un peu la galère mais très vite la gentillesse des propriétaires des lieux nous permet de résoudre tous ces petits soucis.
Nous avons toute la matinée pour être au timbre et nous irons en ligne aussitôt mangé.
C’est l’occasion de découvrir les installations (cantine, sanitaires, etc.)
Mais ce n’est pas le moment de se relâcher et Daniel a même sorti le pinceau fin pour parfaire l’image de la Tabamar.
14h00, nous attelons notre rame historique constituée d’un plateau Pechot, une citerne et un plat Decauville, soit trois wagons à bogies lourds (très lourd).
On commence à pâlir un peu car nous devons monter au plateau par le Z.
Jean Pierre notre accompagnateur et conseillé en cabine nous rassure en nous expliquant que nous irons jusque CAPPY avec cette rame et que nous ne conserverons que le Péchot pour gravir le Z (ouf).

La double traction arrive en gare de Cappy et se comporte parfaitement.
Là nous découplons les deux wagons de queue (frein bien serré pour éviter toute dérive) et nous y allons.
Nous avons 8 et 9 bars dans les machines et Jean-Pierre nous donne quelques instructions pour le franchissement du tunnel. On ne charge plus le feu, on a la pression, l’eau est au bon niveau, il faudra juste redonner des crans dans le virage du tunnel et mettre les 5 pelles de charbon après le passage à niveau.
Il nous explique le fonctionnement du tunnel (allumage automatique par la pédale de voie, s’assurer que le tunnel est bien éteint avant le passage de la pédale, ce qui garantie qu’il n’y a pas de train dans le tunnel.)
Allez on y va, un coup de talki pour avertir du mouvement et déjà la pente avant le tunnel se fait sentir, les échappements s’accordent, relevage des crans, c’est magique ! La lumière s’allume et 50m après on entre et c’est l’enfer : bruit, noir, escarbilles incandescentes et il faut tirer encore, mais c’est beau !
Jean-Pierre nous fait libérer les crans dans le virage pour optimiser la marche dans le dernier tronçon du tunnel et c’est la sortie tous sifflets en action pour la traversée du passage à niveau. Aussitôt sorti, chargement du charbon et injection dans la foulée et il ne faut pas traîner.
Traversée du seul passage niveau piéton en forêt et on arrive au Z.
Première aiguille franchi, refoulement, deuxième aiguille et on part pour le plateau.
Montée avec accord des échappements et un cran de relevage et on y va franchement. C’est du vrai chemin de fer ! Bientôt le PN en haut de rampe, on déploie le drapeau rouge et malgré le signal routier clignotant, les voitures passent toujours, c’est un peu angoissant, mais Jean-Pierre fait signe d’y aller, nous sommes prioritaires.

Nous sommes sur la gare du plateau, instant que nous immortalisons, nous sommes contents. Merci APPEVA.
Nous ne tardons pas car la Tabamar a déjà consommé beaucoup d’eau et le peu qui reste dans sa seule soute centrale est terriblement chaude, ce qui ne facilite pas l’injection malgré le fin doigté de Daniel.
Nous redescendons en pousse pour rejoindre notre rame restée à Cappy et nous attelons en tête les deux machines. Retour au dépôt. Vite de l’eau.
Nous retrouvons les mécaniciens au dépôt qui n’ont pas cessé de travailler sur la Franco-Belge qui a un problème de fuite sur un tube (y a pas que nous).
C’est à cet instant que l’on nous demande si nous revenons le Dimanche, car malgré les résultats satisfaisant des machines et des mécaniciens, notre présence permettrait d’assurer le train régulier et à l’équipe de mécanos de finir la réparation de la Franco-Belge. 
Nous acceptons et Vincent et Jean-Marie remontent pour la journée du Dimanche.
Dimanche 29/06, nous sommes à l’œuvre de bonne heure pour allumer les deux machines.
Elles doivent être prêtes pour 14h00 attelées à leur rame en gare de Froissy. Il ne faut pas mettre les deux pieds dans le même sabot.
On nous allouera d’ailleurs deux accompagnants qui feront office de chauffeurs dont Dominique en stage vapeur tout heureux de découvrir le milieu, ce dont il rêvait depuis tout petit.

Notre marche est la suivante :

Nous avons fait ainsi 4 marches identiques dans notre Dimanche après-midi.
Fin de service vers 18h30 retour chacun chez soi après une excellente journée.

2° La fête des 40 ans - Jeudi 02/06, 8h30 
Vincent, Daniel, Thibault et Jean-Marie sont sur place et commence les préparatifs. Nous avons une réunion à 9h00 pour la sécurité avec les responsables de la fête. 
9h45 Jérémie et Michel arrivent et nous leurs transmettons les consignes.

 

Jérémie et Michel redoublent d’ardeur, il faut rattraper le retard !

C’est dantesque, il n’y a pas moins de 6 locomotives à l’allumage, une véritable fourmilière. Nous avons :

Tout est vérifié et graissé, ici Daniel s’assure du bon fonctionnement du régulateur de notre centenaire Tabamar.
Aujourd’hui nous sommes attelés comme ceci :

Ces deux rames nous serons allouées pendant toute la fête et sont constituées ainsi :

A 11h00 nous devons être prêts à mettre en tête de nos rames avec nos locos de double traction.

 
Double traction 030 + 030 et sa rame historique

Double traction 030+030, 030 CFCD en tête

Double traction Tabamar + 040 Borsig, Tabamar en tête

Tabamar et 040 Borsig et sa rame musée.

Nos trains sont tracés ainsi :

Cinq rotations sont ainsi effectuées.

Vendredi 03/06
Tout le monde est à poste dés 8h30, mais nos machines qui ont été rangées hier soir dans l’autre remise tardent à nous arriver et nous commençons à allumer vers 9h30. Il ne faut pas « mettre les deux pieds dans le même sabot ».
Mais on s’en sort honorablement et nous sommes prêts à l’heure.
Aujourd’hui, nous seront en double traction 030 Chanteraine + Tabamar avec la rame historique que nous garderons toute la journée.
Ce matin nous sommes conviés à suivre le train des officiels venus en invités. Arrivés à Cappy, nous procédons à une remise en tête et redescendons vers le dépôt pour refaire de l’eau pour Tabamar pendant que le train des officiels monte vers le plateau.

Maintenant c’est l’heure de manger, un bon moment que nous apprécions tous ! Il y a beaucoup de monde et ce jour là Manu se trouve entre deux grands gabarits ferroviaires.

Nous effectuerons l’après-midi 4 allers-retours, puis retour dépôt basculement des cendriers, remplissage d’eau au maxi et fermeture des cheminées.
Ce soir une cavalcade est organisée pour les participants et des véhicules hétéroclites sont de sortie. Si la montée du Z par la Tromobile de Vincent et le vélo rail de Denis ne pose pas de problème, la petite verticale Anglaise nécessitera un peu de pousse manuelle pour finir le parcours. Mais tout cela se passe dans la bonne humeur et la camaraderie.
Déjà deux jours, ça passe trop vite tellement c’est intense, mais c’est aussi très fatiguant et ce soir nous tomberons tous dans nos lits sans se faire prier.

Samedi 05/06
Après une bonne nuit réparatrice, dés que nos locos arrivent, nous nous remettons à l’ouvrage :

Aujourd’hui nous sommes en double traction 030+030 et Tabamar+Borsig mais contrairement à jeudi c’est le couple 030+030 qui va prendre en charge la rame musée et monter jusqu’au Z.
C’est Jean-Bernard qui est aux commandes de la 030 CFCD et moi j’accompagne sur la 030 CFC. Il a tiré « le bougre » mais moi j’ai poussé ! Ce qui lui fera dire lorsque nous sommes arrivées au Z : « la vache, ça c’était une montée » !
Nous recommencerons ainsi 4 fois pendant que la 040 Borsig et la Tabamar faisaient leurs rotations entre le dépôt et Cappy.


18h30 retour dépôt pour tout le monde, nous sommes fatigués mais heureux.

Rangement du matériel retour à l’hôtel pour douches, bains mais rien n’y fait et les pauvres serviettes en font chaque fois les frais. La prochaine fois, il faudra qu’on explique au gérant de l’hôtel qui a du se poser des questions sur la propreté de ses hôtes.
Après cet intermède de nettoyage, il nous faut rejoindre rapidement le petit village tout proche pour participer au repas de gala offert par nos amis de l’APPEVA. 
Ce sera là un excellent repas d’une rare convivialité que nous ne pourrons pas oublier. 
Une remise de cadeaux suivra pour remercier tous les participants à cette magnifique fête. 

Dimanche 06/06
Même programme que la veille mais en plus nous aurons une présentation à 12h00 de toutes les machines sur la rotonde du musée avec photo de famille.

Un grand moment !

La double traction du jour sera : Tabamar + 030 CFCD avec la rame historique qui fera les AR dépôt-Cappy.

La 030 CFC + Borsig avec la rame musée assurerons toute la journée la montée jusqu’au Z et retour Froissy.

C’est l’heure de ranger, la fête est finie.
Quel weekend ! Que de fatigue, mais que de bonheur, que de camaraderie, d’amis rencontrés, de nouveaux copains.

Un immense merci à tous les participants CFC et CFCD et aux organisateurs de la fête qui nous ont permis de passer un grand moment vraiment inoubliable.

Vivement la prochaine !


Les photos de Pierre Galinie

 

Les nombreux liens vers d'autres témoignages sur le Net

 


JUIN, Le mois des scolaires

Texte Guy Defrance
Photos Vincent Timkowski

Traditionnellement au CFC, le mois de juin est le plus chargé en trains réservés. Cette année encore, nous avons enregistré une grande affluence de trains spéciaux surtout commandés par les écoles en cette fin d'année scolaire.
Pas moins de quarante trains ont ainsi été mis en marche sur 17 journées. Si certains jours n'ont vu qu'un seul train réservés, d'autres jours furent plus fastes, en particulier durant la deuxième quinzaine du mois, avec à plusieurs reprises 5 ou 6 trains entre 11h00 et 15h00 nécessitant la mise en route des deux rames Socofer en batterie. Des bons souvenirs pour ceux qui ont participé à ces journées un peu particulières.
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