L'Association

Les journées 2011 du patrimoine au CFC

Vincent TIMCOWSKY

Placées sous le thème « le voyage du patrimoine », ces journées ne s’annonçaient pas sous les meilleurs hospices, la forte concurrence des portes ouvertes de l’AJECTA ayant détourné bon nombre de nos membres. C’est donc avec une petite angoisse que je demandais à Guy Defrance d’étudier un planning « léger », en rapport avec nos disponibilités. Nous tombions d’accord sur une formule ayant déjà fait ses preuves, la combinaison de trois trains réguliers et de deux navettes « la ferme-dépôt ». L’affaire aurait été simple si nous n’avions du, en sus, intégrer un certain nombre de réservations, notamment d’amateurs anglais. Je me propose donc d’aborder de façon la plus chronologique possible ces événements.

 

La copie de la grille de circulation, valable les deux jours, mais n’intégrant pas les « spéciaux »

Rendez-vous était pris avec les équipes dans la matinée de samedi,  le graphique ne réclamant pas de se lever à l’aube………Après avoir remonté un bouchon de chaudière sur la TABAMAR, opération prévue antérieurement, nous avons attaqué le dégagement de la voie 3 du dépôt,  dans le but de l’utiliser aux remises en tête des navettes. Jean Michel Laurent, arrivé le premier sur les lieux mettait la dernière main à la pose de son circuit. Les rames régulières furent préparées, tenant compte du doublement de T1, une réservation étant prévue à partir de 15h. Quant aux navettes, celles-ci furent constituées, l’une du « Campagne » et des deux « feldbahn » et l’autre de la « TABAMAR » et de la rame « Père Noël »

Correspondance entre la navette et T3 en gare de la ferme

 

Effet de vitesse, la navette « TABAMAR » quitte le dépôt, saluée par « Petite Mère »

Toutes les préparations accomplies, l’heure du repas se précisant, nous nous sommes retrouvés attablés comme de coutume, à proximité des vapeurs déjà sous pression.

Les visages graves traduisent le degré extrême de concentration avant l’action.

L’exploitation pouvait enfin démarrer, presque routinière, la fréquentation, en début d’après-midi étant à l’unisson de la météo, incertaine………Une précision, notre « Régulateur National », Guy Defrance ayant décidé pour une fois de se consacrer entièrement à l’APPEVA, nous nous sommes accordés, Didier Meurillon et moi afin de nous répartir les taches, l’un à la ferme pour les réguliers et l’autre au dépôt pour les navettes. Ultime sophistication, nous avions deux jeux de radios, un pour chaque type d’exploitation. Nous n’aurons à déplorer aucun incident ou accident, encore moins de retard, ce qui est à mettre au crédit de tous nos intervenants….

Le temps se maintiendra, tant bien que mal, la fréquentation augmentant au fur et à mesure de la journée, la gratuité des navettes ayant sans doute un effet positif.

Image rare et assez surréaliste de la TABAMAR traversant le dépôt à toute vapeur, pour remise en tête de la navette

La journée tirant à sa fin, les rames furent reçues l’une après l’autre et remisées pour le lendemain. Aucun train de nuit n’étant prévu, les protagonistes se retrouvèrent rapidement autour du châssis DECAUVILLE de Gilbert, transformé en bar pour l’occasion.

A ce point du récit, je dois vous préciser que Jacques Ribard, comme à son habitude, avait mis les petits plats dans les grands, réussissant la prouesse de nous servir un repas sans barbecue, chapeau l’artiste. Bien lui en a pris, une averse conséquente incitait les derniers arrivants à prendre place autour de la table.

Alain Barriol, l’un de nos barmans à l’intérieur du châssis transformé en buvette

 

 

Une table comme on les aime, moment de partage et convivialité apprécié. Concernant les flacons au premier plan, je me suis laissé dire qu’il y avait de la pomme………..

 Fin des réjouissances à une heure du matin pour les plus braves, dont je faisais partie, cela augurait bien de la matinée suivante…………….

Rappelez vous que nous devions assurer quelques réservations, dont celle d’un groupe d’Anglais amateurs de train et transitant par la France pour l’Allemagne, tout un programme.

Un point de détail m’apparaissait soudain, le rendez-vous étant fixé à 9h au RER, il fallait envisager un allumage à sept heure…………..heu….oui, j’avais dit d’accord pour un vapeur.

Je retrouvais sur place Hundy et Jean Michel Laurent, à un horaire que j’aurai la décence de taire... Toujours est-il que l’heure fatidique arrivait, les aiguilles de la pendule ayant tendance à bouger plus que celle du manomètre. 8h50, 3 bars……..et Guy Bobitch qui arrive, mon sauveur !!! Décision est prise de former la rame, TABAMAR en tête, deux baladeuses et un tracteur socofer en queue. Le but de la manœuvre étant de s’accorder le temps de la descente afin de parfaire notre pression, ce qui fut fait, le manomètre arborant fièrement 7 bars à la mise à quai. Le temps de la mise en tête et un coup de fil nous précisait que le groupe attendait au dépôt……………..Le reste n’est que routine, entre la rosée couvrant le rail dans toutes les rampes, la volonté des photographes de filmer des « démarrages » etc. au bout du compte un sympathique moment dont chacun se souviendra.

 Une partie du groupe face à la star du jour aux Mariniers

De retour au dépôt, nous avons le plaisir de constater que certains absents du samedi sont là, les yeux encore pleins d’images AJECTA mais prêts à assurer leur service.

Jean Baptiste, de retour parmi nous, mais n’ayant pas oublié les usages !!!!

 

 

Jean Claude dans un rôle inattendu, entre deux surveillances de navettes

 

 

On t’a reconnu Alain, trop tard pour finir, les trains roulent !!!!!

La journée du dimanche sera la réplique de celle de samedi, l’expérience en plus et un nombre de voyageurs plus en rapport avec nos efforts. Deux attractions seront assez appréciées, le train de la CERISAILLE et la draisine à bras.

Un visage qui traduit la fatigue de la soirée précédente mais aussi le bonheur de rouler ?

 

Sans doute des habitués, ils avaient prévu les casques !!!!!

Rituel immuable, le rangement des trains marquera la fin du week-end, la trace laissée par le démontage des voies de Jean Michel restant le seul souvenir tangible de ces journées

«  je vous parle d’un temps que certains d’entre vous ne peuvent pas connaître » comme disait l’artiste. Le dimanche soir, dans certains appartements parisiens, il y avait corvée de démontage du réseau patiemment assemblé sur le parquet. Jean Michel est sans doute un grand nostalgique……..

Puisqu’il faut un bilan à tout ça, je dirais simplement bravo les gars, merci pour l’ambiance et tant pis pour les absents…….