Le carnet du CFC

Le Chemin de Fer Touristique des Lacs de Monclar
Monclar de Quercy

François Borie

J’ai découvert un peu par hasard ce petit train dont la devise pourrait être « pour vivre heureux, vivons cachés » car il ne fait guère de publicité : pas de site Internet, quelques lignes de temps en temps dans Voie étroite ou dans Connaissance du Rail… Espérons que ces quelles mots et ces quelques photos dans « la Voie des Chanteraines » ne lui porteront pas tort en faisant affluer un trop plein de visiteurs qui bonderaient tous ses trains...
Le réseau fête ses 25 ans d’existence cette année et raconte lui-même son histoire en accueillant ses visiteurs.

Le réseau
Parcourons la ligne d’environ 1,5km à peu près en palier, sauf une petite rampe en sortie de la gare centrale vers la plage.

Le terminus sud domine le lac inférieur, un ou deux bancs et un évitement avec une impasse de belle longueur, en grande partie en voie portative sur « traverses » béton maison
La « gare centrale Belle-Epoque » avec la remise du matériel roulant
Côté sud-ouest de la gare, à gauche la (future) lampisterie et une aiguille triple, fierté du constructeur - exploitant de la ligne. La voie principale passe derrière la remise et continue vers le nord est
La gare côté « ville » (en réalité côté lac) : un petit abri –salle d’attente. Derrière l’abri, l’entrée de la remise contrôlé par un authentique feu de signalisation RATP.
La ligne et les lacs vus par Google
Un fort beau disque P.O. à la sortie nord-est de la gare, il lui manque juste sa lanterne et les câbles de commande.
A l’arrière deux anciennes voitures SNCF aménagées en dortoirs.
Un fort beau disque P.O. à la sortie nord-est de la gare, il lui manque juste sa lanterne et les câbles de commande.
A l’arrière deux anciennes voitures SNCF aménagées en dortoirs.
Un fort beau disque P.O. à la sortie nord-est de la gare, il lui manque juste sa lanterne et les câbles de commande.
A l’arrière deux anciennes voitures SNCF aménagées en dortoirs.
La cloche d’annonce de la gare fonctionne manuellement : un son impressionnant !
L’évitement à 150 m du terminus de la plage. La suite de la ligne et en impasse, il faut donc refouler pour gagner le terminus.
La station « Grande digue » située au niveau de l’évitement est matérialisée par ce panneau d’information dont le style répond bien à l’ambiance tramway du réseau.
Lorsqu’elle n’est pas noyée dans l’asphalte de la route, la voie est posée sur traverses bois avec les problèmes de pourrissement que l’on connaît. Les traverses bois…
sont remplacées progressivement par des « biblocs » béton réalisés selon une technique locale. Technique dont la tenue dans le temps a fait ses preuves sur 25 ans !
Un heurtoir très ferroviaire : unique tampon de wagon SNCF réformé !

Le matériel roulant

Le matériel en exploitation est garé dans la remise attenante à la gare centrale
Quelques berlines rappellent au visiteur l’origine houillère des véhicules
Trois voies en impasse sont abritées :  deux accessibles par le sud, la troisième par le nord. A gauche, un petit tracteur Diema, numéroté 4, à droite une voiture construite sur un châssis de berline dans le style tramway.
La « cavalerie » d’origine était constituée de deux tracteurs à moteur Baudoin et à bielles, garés pour cause de chute
Ce tracteur MWM, mu par moteur  diesel à transmission hydraulique et à la curieuse
Le n°5 côté cabine est prolongé par une petite plate-forme. Il , il assure l’essentiel de l’exploitation commerciale.
La voiture salon, dans le style Pullmann… le manque de recul dans la remise exploitée au maximum
ne permet pas de montrer le matériel sous son meilleur jour. Ici  un détail de la livrée.
Une « baignoire » très simplement aménagée dans une berline.
L’intérieur de chaque voiture est personnalisé et très soigné
L’intérieur de la voiture « Pullmann », ambiance « feutrée »
Une autre voiture : style différent mais même inspiration
Le « petit » Diema n°4 vu ici côté capot moteur remorque surtout les trains d’écoliers
Le n°4 côté cabine, les phares sont des plafonniers d’un autocar parti à la ferraille. 

L’exploitation
Les circulations sont ouvertes au public :

Le parcours typique, intitulé « Le charme retrouvé des voyages d'autrefois » se fait en une quarantaine de minutes mais peut aussi se prolonger, selon le public, lors d'arrêts commentés sur l'histoire du train et du département du Tarn et Garonne. 
Ce train touristique a aussi la grande originalité d’assurer le transport scolaire régulier des enfants se rendant à la piscine chauffée de la base de loisirs. Cette prestation a la particularité d'être rémunérée en nature par la Mairie qui fournit en contrepartie le carburant et certains matériaux (ballast notamment).
Le CFTLM reçoit environ 6000 à 6500 passagers par an, dont plus de la moitié de scolaires. 
On comprend pourquoi ce réseau ne fait pas plus que cela de publicité pour recevoir des groupes quant on sait que son concepteur, constructeur, P.D.G. est aussi conducteur, mécanicien, chef de gare et cantonnier car il assure à lui seul la quasi totalité des circulations, la construction et l’entretien de la voie, la construction et l’entretien du matériel roulant… quand il ne reçoit pas de plus des amateurs de chemin de fer qui veinent demander à le visiter en plein hiver… Qu’il soit ici remercié de son accueil chaleureux et du temps qu’il a bien voulu consacrer à nous faire découvrir des trésors ferroviaires, merci également à madame l’épouse du chef de gare qui assure avec compétence et bienveillance l’accueil au téléphone.
Compliments aussi à l’équipe municipale de Monclar qui apporte un soutien bienveillant à ce charmant petit train.

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