Au Depot

 

D’UN MERCREDI A L’AUTRE

SAMEDI 16/06/2012

Texte et photos Vincent TIMCOWSKI

En fin d’après-midi, avec Alfred G, nous étions en train de discuter de la prochaine remise en chantier du SCHOMA. Au moment de faire tourner à la main le moteur afin de le dégommer, nous avons constaté un jeu de quelques degrés entre  le volant et le reste du vilebrequin. Dans un premier temps, par les lumières des clapets d’alimentation, nous avons localisé que le défaut se situait entre le dernier flasque et l’arbre du volant. Après avoir déculassé et ôté le cylindre puis découplé la bielle de sa tête, nous avons eu accès au bout de l’arbre. Nous avons pu constater que celui-ci était lié au flasque par emmanchement, clavette ronde et sans doute soudure. Cette soudure, usinée afin de permettre la rotation de la bielle s’était fissurée et n’assurait plus sa fonction. Le moteur ayant tourné quelques temps lors de nos essais des années précédentes (Le Blog du Chemin de Fer des Chanteraines: Schoema ), le jeu s’est trouvé augmenté par les à-coups d’explosion.

Après avoir regardé de plus près, avec un éclairage approprié, nous avons constaté un trou provoqué par le déchirement du carter, suite à frottement de la tête de bielle. À ce stade de nos démarches nous nous perdons en conjectures, y a-t-il eu casse mécanique qui nécessite la réparation du vilebrequin, telle qu’une rupture de bielle, ou dévissage accidentel de celui-ci, ou introduction d’un corps étranger par les clapets, allant se coincer entre tête et carter. En tout état de cause nous avons là la raison de nos difficultés à démarrer le moteur et son manque de vivacité ainsi que sa tendance à fumer, le carter étant du type « carter pompe ».

Lors d’une tentative d’extraction du volant moteur nous avons pu renfoncer celui-ci  et annuler provisoirement le jeu, confirmant notre hypothèse.

Nous envisageons donc le démontage complet du moteur, bon moyen de s’assurer de repartir sur des bases saines. Accessoirement nous pourrons redonner aux pièces constitutives des carters aluminium un brillant depuis longtemps oublié………..

Vue du bas moteur, cylindre arrière, au premier plan la tête de bielle avec ses deux vis d’assemblage. La flèche verte symbolise le flasque de vilebrequin, la flèche rouge le cordon de soudure usiné pour passage de la bielle et enfin la flèche bleue signalant le bout de l’arbre volant moteur

Des traces visibles de frottement en fond de carter, leur empreinte correspond au chapeau de tête de bielle, mais le choc n’a été possible qu’en inclinant celui-ci…..mystère……..Le petit cercle rouge indique l’emplacement de la clavette ronde placée « entre cuir et chair » On peut deviner de part et d’autre de celle-ci une fêlure sur le cordon de soudure, signe que l’arbre moteur reprend sa liberté.

Le carter vu de dessous, l’aluminium s’est ouvert, laissant la pression intérieure s’échapper à chaque balayage, pas « TOP » pour le rendement !!!(Le piston en montant crée une dépression dans le carter, les clapets s’ouvrent, l’air entre, le piston en descendant fait augmenter la pression dans le carter, les clapets se referment, l’air est chassé vers les cylindres via les canaux et lumières de transfert découvertes par ces mêmes pistons) Vous comprendrez aisément  la nécessité d’une étanchéité absolue y compris entre cylindres.

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