Au Depot

 

D’UN MERCREDI A L’AUTRE

Texte et photos Jean-Marie LEMAIRE

 

MERCREDI 10/10/2012

 Jacques H. et Jean-Claude L. remontent le démarreur du SOCOFER car nous avons reçu ce matin le nouveau lanceur commandé par Jean-Marie L. Ce soir, le démarreur réparé sera remis en place sur le locotracteur et fonctionnera.

Aujourd’hui est un grand jour pour la Tromobile, car elle doit être mise « aux normes internationales Européennes » en matière de freinage. Vincent est en plein travail, ça doit être prêt pour début d’après midi, car il faut encore charger l’engin qui va partir au fin fond de l’Allemagne à la frontière Polonaise pour participer aux rencontres internationales de la voie de 60. C’est ce qu’on appelle du « travail dans l’urgence ». Mais Vincent nous dit : « c’est comme ça que je fonctionne le mieux ! »

Vincent en a profité pour revoir la sécurité en installant un carter sur les chaînes de transmission et une super trompe sur son klaxon.

Le frein est maintenant opérationnel depuis la cabine de conduite par une super-manette dans le style de l’engin. Je me rappelle d’un temps où il fallait se pencher en arrière pour actionner, par l’intermédiaire du dossier du siège, les sabots sur les roues. (Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître).

De son côté, Denis L. a installé un attelage sur son vélo-rail qui part aussi aux rencontres internationales de la voie de 60. Il parait que le circuit fait environ 30 km et il n’a pas l’intention de tout faire aux mollets. Prévoyant « le Denis » !

Le problème de lubrification de l’outil de coupe sur le tour CAZENEUVE sur lequel Jean-Claude L. usine les roues du « petit gris » a été résolu. Après un nettoyage en règle du réservoir et de la pompe par Michel L. et un branchement électrique par Alain, ça remarche.

Un vrai bonheur ! Beau copeau, bel état de surface, ça usine « dur » !

 On peut voir sous le tour les roues qui restent à usiner et surtout le tas de copeau qui commence à augmenter. Un gros nettoyage devra être envisagé aussi.

Grandes manœuvres en cours par Jean-Marie L. et Marc-André D. car il faut amener la 030T O&K sous le portique du palan pour équiper la machine de ses soutes et de sa cabine. C’est un 0B0 Socofer qui assure la traction de l’engin.

 La première soute est installée à gauche et positionnée au millimètre grâce au palan de 5 tonnes électrique. Marc-André vérifie le positionnement : « c’est bon, on peut faire l’autre ».

La deuxième soute, celle de droite est à son tour installée. Marc-André est à la manœuvre.

 C’est l’heure du repas. Toujours très convivial, nous sommes 18 aujourd’hui avec Hundy et Michel B. qui nous ont rejoints en cours de repas.

Le début d’après midi est l’occasion pour notre « équipe de voie » de perdre quelques calories.

Ils sont tous très professionnels dans leurs gestes, dégarnissage, extraction des tire-fonds, enlèvement de la traverse endommagée, mise en place de la neuve, serrage des nouveaux tire-fonds, regarnissage, bourrage et pour finir contrôle du serrage des boulons d’éclisses. C’est physique, très physique ! Sous la direction d’Alain, Michel B. Hundy et Jean-Marie R. sont de précieux collaborateurs. Tout doit être parfait, jusqu’au contrôle de l’écartement au pied à coulisse de voie avant le resserrage des tire-fonds.

 Admirez au passage « l’uniforme de la voie » (bande jaune sur fond gris).

Bon, aujourd’hui, ils ont changés 4 traverses. C’est un début ! Courage les gars !

Je crois qu’il va falloir réfléchir à une petite mécanisation, non ?

Après les soutes, c’est la pose de l’avant de cabine. François B. et Gilbert terminent le serrage de la partie arrière et des soutes. Jean-Marie L. assure la liaison cabine avant /soute.

 La satisfaction du jour : « on se sent déjà dans la cabine de la machine » nous disent François et Marc-André. « Mercredi prochain, on pose le toit ».

On a beau travailler dans l’urgence, l’heure tourne, et il faut maintenant charger la Tromobile, car il reste encore 1400 km à faire pour arriver à destination, la peinture sera pour plus tard. Vincent est au tire fort et Denis assure la manœuvre à l’aide d’une sangle.

Elle monte doucement mais sûrement. Ses roues la chatouillent déjà à l’idée d’aller rouler aussi loin. Elle nous racontera cela à son retour !

Bien emballée et confortablement installée dans sa remorque, Tromobile part pour de nouvelles aventures ! A bientôt.

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