L'Association

MERCREDI 20/02/2013

Petit papier sur la papeterie de la Seine

Texte et photos Jean-Marie LEMAIRE

Aujourd’hui, Marc-André D. et Jean-Marie L. avaient rendez-vous avec le directeur des anciennes papeteries de La Seine à Nanterre Monsieur Jean-Luc Baffet. L’objectif de cette archéologie ferroviaire était de négocier une éventuelle récupération de wagonnets qui risquaient le ferraillage. La personne que nous avons rencontrée s’est montrée intéressée par notre association et très généreuse, puisque ces wagonnets nous ont été donnés moyennant l’application d’une petite plaque rappelant l’origine de cette acquisition (Papeterie de la Seine). Nous avons accepté. Il ne reste plus qu’à faire l’enlèvement. Date est prise, ce sera mercredi 06/03/2013.

La remorque à deux essieux fera l’affaire, il ne reste plus qu’à constituer l’équipe « commando ».

 

 

 

Voici notre future acquisition, deux wagonnets équipés de supports articulés sur galets permettant de transporter des charges lourdes et longues. (L’usine s’en servait pour transporter les rouleaux des laminoirs à papier) Un beau petit chantier de restauration pour notre atelier.

 On aperçoit au fond de l’atelier les rouleaux de laminoirs que transportaient ces wagonnets.

Voici quelques vues de l’intérieur de l’usine qui possédait un véritable réseau en voie de 60 et que les quelques restes encore visibles nous laissent rêveur. Des aiguilles, des plaques tournantes, des croisements en quantité qui formaient un dispositif très complexe de transport du bois pour la confection de la pâte à papier. Les voies nous ont également été proposées, mais toutes sont posées dans du béton, donc pratiquement impossible à récupérer avec les moyens dont nous disposons.

On aperçoit ici tous les dispositifs permettant toutes les manœuvres nécessaires, même les plus inattendus.

 Comme cet improbable croisement sans rails dont les ornières ont été manifestement réalisées par les boudins des wagonnets.

 celui-ci entre une voie normale et une voie de 60.

 et cet accès de voie de 60 dans un ascenseur desservant les niveaux du hall de production.

Ma fibre « de constructeur métallique » a été activée par ce magnifique escalier débillardé datant des années 1905-1906 équipé des gardes corps à montants fonte moulée. Tous les assemblages sont vissés ou rivetés.

C’est la technique de la fin du 19ème siècle dite construction « EFFEIL ». On ne connaissait pas la soudure électrique, le TIG, le MIG ni la découpe laser et les tronçonneuses. Mais c’était net et sans bavures. Magnifique !

 On ne peut quitter l’endroit sans aller rendre visite aux turbines à vapeur qui entraînaient les génératrices électriques, source d’énergie de toute l’usine. Inoubliable et superbe.

Dommage que tout cela va disparaître.

 Le site d’entreposage des matières premières de l’usine (tout vide et à comparer avec la première photo) est d’ailleurs « survolé » par les belles nouvelles rames du RER en approche sur NANTERRE. Ceux qui ont l’habitude d’emprunter cette ligne reconnaîtront les lieux.

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