Au Depot

D’UN MERCREDI A L’AUTRE

 

MERCREDI 06/11/2013

Texte et photos Jean-Marie LEMAIRE

Une des glissières de boÏtes était cassée sur la 020-T La Bouillote. Après réparation, il s’agit aujourd’hui de remettre en place l’essieu. Marc-André et François se concertent sur la méthodologie, et c’est François qui se glisse sous le châssis pour « souquer » les écrous des vis de maintient pendant que Marc-André bloque la vis. Les positions de travail ne sont pas des plus confortables !

Grâce au palan électrique, le châssis est redescendu lentement sur les boîtes d’essieu. Il faut bien coordonner l’action, car c’est un essieu, deux boîtes et quatre glissières qu’il faut coordonner pour que cela fonctionne. En final, on ne sera pas trop de 3 pour assurer cette opération, Marc-André et François de chaque coté, Jean-Marie au palan.

Un passage sur le pont permettra à la Bouillote de retrouver tous ses attribues de roulage, notamment les tiges de maintient des boîtes. Le Campagne étant en ce moment en levage de boîte de vitesses, c’est le tracteur Decauville qui assure les manœuvres.

Tient, Jean-Marie, tu sais comment on appelle l’outil que je suis en train de confectionner ? me demande Jean-Claude.
Non, moi j’appelle ça une « poncette » !
Non, ça s’appelle un « cabron ». Tu vois ce que je veux dire !

Il s’agit d’une toile de verre à poncer collée sur un morceau de bois pour assurer une rectification manuelle des pièces en cours d’usinage. Les ajustages « glissant juste » sont ainsi un jeu d’enfant. Un bon truc d’ancien !

Nous sommes 12 autour de notre table. L’actualité alimente les discussions, les passions les entretiennent. Un bon moment reconnu de tous.

L’hivernage de la 030 Chanteraines et de la Tabamar est en cours. Commencée samedi par Michel B. et Jean-Baptiste, Jean-Marie et Marc-André ont continué aujourd’hui. Les bouchons et les trous de main sont retirés, repérés et regroupés dans une boîte. Un nettoyage à l’eau est effectué, les mèches mises en place, samedi, on fera un petit feu pour chauffer les deux chaudières et éliminer ainsi la condensation. Ensuite, l’hiver peut commencer.

Ici en conversation avec Marc-André, nous avons eu la visite de notre ami Jean BRUNET, retraité de l’éducation nationale, amateur de tramway, puis d’autobus, membre depuis longtemps de l’AMTUIR et faisant parti de la petite équipe d’exploitation du CFC bien avant la création de notre association. Un père pour nous pour ainsi dire ! Merci Jean !
Bon pied, bon œil, il est venu respirer un instant notre sympathique ambiance et l’avons invité à venir nous voir quand bon lui semblait.

Hivernage veut aussi dire rentrer le matériel extérieur, c'est-à-dire la table, le banc, car rien ne reste dehors. C’est dans la bonne humeur que Freddy, Alain, Marc-André et Jean-Marie ont inventés à cette occasion le bar sur rail (on voit Freddy et Marc-André accoudés attendant leur consommation) et le wagon de transport de voyageurs « light » (un banc, un chariot, « roule ma poule »)

Puisque l’humeur y était, on en a profité pour sortir de l’atelier le matériel qui devrait se trouver au dépôt 2. Jacques est venu se joindre à l’équipe et goûte « cheveux au vent » aux joies de la griserie de la vitesse du DECAUVILLE. Vas-y Freddy, pousse les tours moteurs!

C’est au tour de l’0B0-01 de recevoir de nouveaux joints d’étanchéité sur les moteurs hydrauliques et des nouveaux raccords. L’opération est en cours par une entreprise spécialisée sous le contrôle de Jacques.
L’intervention a malheureusement due être complétée par un changement des roulements des axes d’entraînement dont l’usure fût reconnue. Après 30 ans de bons et loyaux services, l’entretient était nécessaire !
Mais la remise en route nous apporte quelques surprises. Les moteurs refusent de tourner. Il faut sans doute redémonter pour voir. L’heure tourne, ce sera pour samedi.

Michel et Jean-Claude sont à l’usinage du quatrième moyeu de roue de « PETIT GRIS ». Ça avance bien. Admirez l’ingéniosité des deux compères pour assurer la lubrification de l’outil d’alésage dont la longueur ne permet pas un refroidissement facile. L’huile de coupe est envoyée par un petit tube fixé sur le coté de l’outil jusqu’au tranchant de l’outil. Bravo les gars !Fin de journée, on « glande » un peu autour d’une petite discussion improvisée. Ça repose les reins !

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