De bonne heure ce Dimanche matin, Daniel a allumé la TABAMAR pour permettre sa validation pour mise en exploitation. Jean-Marie l’a rejoint à 9h00, mais l’essai à pression d’eau de ville du niveau ne laissait rien augurer de bon. Une fuite persistante nous inquiétait, il faut redémonter. Daniel décide alors de retailler un tube plus long pendant que Jean-Marie procédait à l’extraction des joints mixtes TEFLON/SILICONE. Remontage à quatre mains (il faut ça), serrage modéré et essai, ça marche. A la pression d’eau de ville plus de fuite. Allumage et montée en pression lentement. Vers 3 bars, on constate une fuite importante sur l’autoclave de visite à droite. Essai de serrage. Pas de résultat. Il faut basculer le feu et refaire le joint plomb. Aussitôt dit aussitôt fait, on positionne à nouveau la trappe d’autoclave accostée juste à la main, on allume à nouveau et la chaudière déjà chaude permet rapidement de remonter la pression. Quelques petits réglages de l’autoclave pour ajuster au mieux la position du couvercle et c’est parti, la pression fera le reste.

Pendant ce temps et profitant des braises du basculement du 1^er feu de la TABAMAR, Jérémie et Didier sont à la tâche sur l’allumage et la préparation de la 030 CHANTERAINE. Aujourd’hui, compte tenu du très beau temps, nous décidons en effet de tourner cet après-midi avec trois trains, 2 vapeurs et 1 diesel.

Le bouchon d’autoclave est hermétique grâce à la pression, un petit coup de clé pour fignoler et c’est parti. Jean-Baptiste approvisionne le charbon, Daniel procède aux derniers réglages.

Il est 11h30, il y a tellement de monde dans le parc qu’un « train d’appel » est improvisé avec Daniel, Michel et Jean-Baptiste, Dominique en contrôleur. C’est lui qui sera receveur cet après-midi, la caisse sera prête. Ce fut un succès !

Volkmar de son côté profite de ce très beau temps pour ouvrir un atelier de construction de rail en 7 pouces ¼ à l’extérieur.

C’est le départ, le SOCOFER refoule sa rame jusqu’à B7 pour partir vers le terminus de Gennevilliers, tandis que la TABAMAR et sa voiture semi-fermée va partir vers le terminus de Pont d’Epinay derrière la 030 CHANTERAINE dès qu’elle aura dégagée son « canton ».

Pendant qu’à 30000 pieds les passagers d’un Boeing 777 nous survolaient à 450 nœuds dans une atmosphère climatisée, nous savourions à 10 km/h les joies du transport terrestre sur rail dans des volutes de vapeur qui faisaient balancer à notre passage les fleurs des arbres déjà éclosent. (Un peu de poésie n’a jamais fait de mal, non ?)

En pleine exploitation, croisement des 2 vapeurs à la gare de Verdure et manœuvre de remise en tête à la gare de la Ferme. Didier et Jérémie sur la CHANTERAINE, Michel et Jean-Baptiste sur la TABAMAR.