La Compagnie
Interurbaine de Tramways et
Les Chemin de fer et Transport1 du Sud
Jean Barèdje, Marc André Dubout, Christian Jouen
Le
premier réseau imaginaire de Jean date de très longtemps puisque la
construction des
modules a commencé en 1953 pour la voie étroite. Il est parti d'un réseau à
voie normale et à voie étroite construit avec Jo Vitchènian qui s'occupait de la
voie normale alors que et Jean s'occupait de la voie étroite et du tramway.
Le tramway avait quant à lui deux écartements en voies imbriquées dont il reste encore des modules au fond
du jardin.
Le réseau a été réalisé dans les années 1960 lors que Jean, à la suite
d'une mutation de la poste, a quitté Paris pour rejoindre sa Provence.
Le réseau aurait dû être fini en 1969-70. "Aurait du" parce
en 1967, il a appris que la municipalité allait percer le boulevard et la
traversée de l'agglomération des Trois Lucs et par conséquent l'expropriation
était imminente, la construction devant passer par le jardin, soit les 9/10 de
la propriété. Alors les deux compères ont arrêté la voie normale, environ
une quarantaine de mètres pour se concentrer sur le réseau en voie
étroite dont la durée de vie a été de huit mois avant d'être déposé par décision du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Aussi peut-on dire que le réseau des Chemin de fer et Transport du Sud et la
ligne qu'on appelait le Frukkanta Septentrional (nom imaginaire) a été supprimé
pour faire place à la route.
Comme tous les chemins de fer secondaires français, il a été mis sur route...
et indemnisé par les Ponts & Chaussées.
Les modules ont ensuite été démontés et stockés, soit une centaine au total.
Par la suite Jean a acheté le terrain actuel et la villa en 1992 pour remonter
son réseau d'après les plans mais à l'époque, le jardin était une rocaille
et il a fallu aménager, faire les retailles et transbahuter 2,5 tonnes
de charbon.
Jean a commencé par remonter les modules urbains dont la première ligne un an
après fonctionnait de Clagny2
au Théâtre. Deux ans après, le réseau s'est
étendu jusqu'à la place de la gare.
Le réseau urbain La
gare centrale "Et puis la question s'est posée de savoir si on sortait le
réseau à l'extérieur de la maison. On perce le mur ou pas ? et avec Christian
on a percé le mur". Le tronc commun du réseau interurbain et du Chemin de fer et Transport du Sud
Plan
de la gare de "la Mescla" de droite à gauche. Voie en courbe de la ligne
qui vient de la gare centrale et petit dépôt à trois voies accessibles
par une aiguille triple. BV et marquise abritant les trois voies à quai.
La halle marchandises est desservie par une voie en impasse.
Les Chemin de fer & Transport du Sud
Le réseau Interurbain Ensuite
une série de courbes et contre-courbes serrées amènent la ligne à un pont
relevable qui rejoint les deux rives d'un canyon. C'est là qu'un jour eut lieu un
accident, le pont n'ayant pas été abaissé, la motrice infortunée à
plonger un mètre plus bas ce qui représente à l'échelle une chute de 4,5
m. Inutile de mentionner que sa carrosserie a mal supporté l'impact. La voie Pourquoi
? Parce en 1962 avec Jo Vitchènian les deux compères avaient découvert le Mariazel
en Autriche, 96 Km. de long, un gabarit de 2,60 m., électrifiée, de belles
voitures dont des voitures-bar, des wagons transporteurs de wagons en VN. Un
vrai chemin de fer en voie étroite. Les
aiguillages L'alimentation
électrique Alternatif ou Continu
?
Les moteurs
du commerce actuellement ne se font plus en alternatif alors le réseau urbain
est alimenté en courant continu et cela permet d'inverser la marche, ce qui est
intéressant pour la rentrée au dépôt. Pour obtenir le continu Jean a monté
un redresseur sur le transformateur et avec un simple inverseur on passe du
continu à l'alternatif. Les
modules Les
installations fixes Le
matériel roulant
La
motorisation Les
motrices du réseau interurbain Les motrices
tramway Les voitures et
les wagons L'atelier
et le bureau d'étude Tout est simple,
rustique de bon sens et fonctionnel. Le tramway interurbain
L'atelier
La double voie 1
Camion, cars et chemin de fer 2
Clagny en souvenir du terminus des Tramways de Versailles (Clagny—Trianon)
que Jean Barèdge a bien connu pendant sa vie professionnelle. 3
Travignon, c'est un très joli village qui se trouve dans les monts du
Vaucluse, à environ 15 Km. de Saint Saturnin-des-Alpes. C'est un
village qui n'est plus habité depuis 70 ans mais resté presque intact
et qui petit à petit tombe en ruine. 5
Engabua : Aubagne écrit à l'envers. 6 La gare de Lantosque a perdu ses rails en 1933 et le bâtiment
est devenu un bureau de poste. 7
La gare de Mailleraye-sur-Seine, sur la ligne Barentin—Colbec-en-Caux.
C'est la gare du village de Christian Jouen, puisque c'est lui qui l'a
construite. Aujourd'hui la route a remplacé le chemin de fer. 8 Loufaro
= la fève en provençal. 9 Vinchega ,
c'est un nom arménien parce que c'est un terminus qu'avait construit Jo Vinchega et
qui était le copain de Jean et avait participer à la construction du
premier réseau. C'est en son souvenir qu'il a donné ce nom au terminus. 10 Articulation
à élongation 11Il
est prévu de construire une extension jusqu'à la mer avec un port et
deux gares intermédiaires. Sur cett ilage on voit l'espace destiné à ce
rpolongement.
La voie Il existe différents types de voie selon qu'il s'agisse de voie
tramway urbain, sur route, en accotement ou en site propre.
Le matériel de traction Le matériel tracté Les
remorques Les
wagons de marchandises Les
installations fixes Les
bâtiments L'environnement
décoratif L'exploitation
Manque photo du pont (réseau urbain)
Il est situé à l'intérieur dans une pièce de la maison. Sa surface est d'environ 20 m2 et
occupe, au niveau supérieur, presque la totalité de la pièce dans laquelle il est installé à
l'exception d'une coursive pour les visiteurs, le bureau d'étude et l'atelier
de construction.
La ligne est à double voie et les deux terminus de "Clagny"
et de la "place de la gare" plus celui intermédiaire
du "Théâtre" sont
en boucle et munis d'une voie de garage. Comme pour les tramways réels, les
courbes sont fortement accentuées (r = 25 cm).
La ligne commence au "dépôt" puis le terminus de
"Clagny". Le premier arrêt est celui de "l'église" parce qu'il y a le dessin
d'une église puis celui du "lotissement" parce qu'il y a trois
maisons, puis celui des randonneurs sur le sentier.
Ensuite vient le pont (qui bascule) et qui permet de rejoindre
physiquement le terminus du "Théâtre", véritable centre ville avec ses façades
d'immeubles, sa place, sa statue (la statue de gladiateur romains trouvé dans
un paquet de Bonux).
Elle occupe toute la longueur de la pièce dédiée au réseau soit 5,5
m. La gare et le dépôt ont été construits en même temps que la ligne n°2 qui a été surélevée,
ce qui a permis de rallonger
la gare pour lui donner une bonne longueur. De ce fait le terminus urbain (place
de la gare) est situé au-dessus des fins de voie.
Pendant la construction de la gare, Jean a fabriqué également le matériel
roulant (traction et voitures, wagons).
Jean a pris des relevés et fait le plan. L'affaire du chemin de fer
interurbain était lancée c'est alors que Christian Jouen est entré en action
pour la suite des travaux et de l'aventure mais avant il a fallu déplacer les
deux tonnes de charbon.
Le réseau interurbain est en tronc commun avec celui du Chemin de fer et Transport du Sud
jusqu'à la gare de correspondance de "la Mescla". La voie qui traverse le mur
de la maison pour accéder au jardin est double et après avoir traversé un
pont relevant elle donne accès à la première gare, celle de "Travignon"3.
"Travignon",
la première gare est munie de trois voies avec un bâtiment voyageurs
type Chemin de fer de Provence qui représente le BV d'Allonse-Argence.
D'une manière
générale tous les bâtiments se veulent des copies des BV existants.
la gare de Jas de Baptiste
De là, la double voie est en rampe jusqu'à la gare la plus haute du réseau :
la gare de "Jas de Baptiste Pas du Loup"4.
À la sortie du tunnel
(qui passe sous l'escalier), le tramway se dirige vers la gare d'"Engabua".
la
ligne continue le long de la montagne pour arriver en gare d'"Engabua"5
.
Le BV est celui de la gare de Lantosque6 sur la ligne des
Tramways des Alpes
Maritimes entre Plan du Var et St Martin de Vésubie.
À partir de cette gare, la ligne devient à voie unique jusqu'à "la
Mescla".
Elle
quitte la montagne par une grande courbe puis passe sur un pont à deux
piliers métalliques et s'engage sous un court tunnel. Elle revient dans
la même direction mais à un niveau inférieur.
Elle passe une fois encore sous un escalier du jardin établi par un
tunnel en courbe avant d'aboutir à la gare de "la Mescla".
La
ligne arrive en gare par la courbe que l'on voit au fond à gauche. Elle
se divise en trois voies qui passent sous la marquise de la gare.
La gare de "la Mescla" est une gare de correspondance enter le Chemin de fer & Transport du
Sud et le réseau interurbain.
Ensuite les voies se
regroupent et une TJD donne naissance à deux voies uniques, celle du
réseau interurbain et celle du des Chemin de fer & Transport du
Sud.
C'est à partir de la gare de "la Mescla" que les deux réseaux se séparent.
La ligne des Chemin de fer & Transport du Sud a été ouverte en trois
sections construites en trois ans.
- de "la Mescla" à "la Mailleraye"
- de "la Mailleraye" à "Oiraviv"
- de "Oiraviv" à "Tonna" (terminus provisoire de la ligne)11.
Plan
des voies avec à droite la halle marchandises et sa voie en impasse.
C'est une gare à embranchement, c'est là que les deux réseaux se
donnent correspondance.
La ligne secondaire part de l'axe du bâtiment voyageurs, traverse la TJD
et prend le côté droit de la plate-forme.
On voit bien sur cette photo la correspondance ente les deux réseaux.
Sur la voie centrale
l'interurbain et
sur celle de droite le chemin de fer secondaire.
Vue en direction de la gare centrale.
Gros
plan sur la TJD de sortie de la gare de la Mescla.
la ligne à voie unique serpente entre les rochers et atteint la gare de la
Mailleraye.
La gare de la Mailleraye7 où
stationne le train composé d'un fourgon automoteur, d'une allège postale
(fabrication JEP), d'un fourgon à essieux à la livrée bordeaux et crème
suivi de deux voitures à bogies et plate-forme d'extrémité.
Ensuite la ligne suit une grande boucle, passe sous un premier tunnel puis un
second avant de passer sur le pont du Yunnan lancé au-dessus du
"Grand Cañon du Petit Verdon".
Le pont sur arbalétriers se trouve au Km. 111 de la ligne Ho-Keou à Kuming,
construits par les français de 1902 à 1910. Il est toujours en service.
À
la sortie du deuxième tunnel, le train passe sur le pont sur arbalétriers
construit exactement à l'échelle du pont réel en longueur (86 m.). En hauteur
il faudrait qu'il soit un petit peu plus haut parce que la voie est à 1,75 m.
du fond et il faudrait une hauteur de 2,25 m. qui représente une hauteur de 100
m. dans la réalité. Ce pont avait déjà été construit sur l'ancien réseau
Après
le pont la voie passe sous un court tunnel et descend de 18 cm par une courbe
hélicoïdale de 63 cm. de rayon (rayon minimal des courbes du CFTS) traverse
un autre tunnel en courbe et se retrouve en surplomb du "Grand Cañon du
Petit Verdon". La valeur de la rampe est de 45 %o.
Elle
suit ensuite la topographie du cañon avant d'arriver par une autre courbe (à
63 cm. de rayon) à la gare de accessible par une aiguille triple.
Le
BV de la gare de "Oiraviv" (comprenez "Vivario" écrit à
l'envers). Le BV de cette gare construit en ciment n'est pas encore peint.
Gros plan sur l'aiguille triple.
Pourquoi Vivario, tout simplement parce que la ligne à cet endroit rappelle
celle de Corse de Bastia à Ajaccio aux environs de Vivario.
Au fond de la boucle il
y a un tunnel en courbe et arrive dans les gorges du "Trévan", c'est
au-dessus d'Estoublon près de Mézel (sur les Chemins de fer de Provence).
La rivière en dessous du pont sert pour les écoulements de pluie. Et oui nous
sommes dans un jardin à la topographie accidentée et les pluies provençales
sont parfois très nourries.
De temps en temps, il faut donner un petit coup de main. Une crotte d'oiseau,
une feuille morte, un morceau de bois sur la voie deviennent une entrave à la bonne
marche du train. Il arrive aussi comme sur la photo de droite que l'humidité
fasse patiner la locomotive. Jean sait ce qu'il y a à faire dans ce cas.
Au retour on arrive à
la petite gare de montagne de "Cresset" avec une voie en impasse.
Cresset est un village des Basses Alpes qui a été ruiné au siècle dernier.
La station de Cresset sur les CP se trouve à trois kilomètres du village.
Ensuite la ligne continue à descendre, passe sous un tunnel et la rampe se
termine par une grande courbe que Christian a refaite dernièrement pour entrer
dans la gare terminus actuel de "Tona" (Anot écrit à l'envers).
La gare de
"Tona" terminus actuel de la ligne. Il y a 3,78 m. de dénivelé
entre Tona et le "Jas de Baptiste" soit une rampe presque continue de
45 %o
à l'exception des paliers des gares.
Le train entre en gare
sur la voie 1, celle qui est côté BV.
La gare de Tona.
Notre
train est arrivé en gare de Tona, terminus actuel de la ligne. Il en repartira
que plus tard mais avant quelques petites manœuvres sont à prévoir avant de
remiser la machine au dépôt. Les fourgon et allège postales sont décrochés
de la rame composée de deux voitures à bogies puis refoulés sur la voie 3.
La voie sur laquelle la machine fait l'impasse sera celle qui constituera le
prolongement de la future ligne vers le port.
Ensuite
elle passe sur voie 2 pour les reprendre de l'autre côté sur voie 3 et les
refouler au droit du quai destiné au service postal et aux bagages puis
elle va se garer dans le petit dépôt muni de deux voies.
Noter que seul ce dépôt figure sur le plan. Un autre supplémentaire à une
voie a été construit pour la machine de réserve.
La
ligne secondaire de l'interurbain a été construite en un an.
- de la Mescla à Marquitta
- de Marquitta à Menchkansara (en souvenir de Jo Vitchènian).
Les modules existaient de l'ancien réseau. La construction é été
relativement facile parce qu'il n'y a pas eu les gros enrochements comme pour
le CFTS. Lors de la construction, si un module n'allait pas dans un sens il
suffisait parfois de le tourner à l'envers pour qu'il prenne place
facilement;
La double voie unique du réseau interurbain suit celle du Chemin de fer &
Transport du Sud. Précisons qu'il ne s'agit pas d'une double voie mais de
deux voies uniques partageant la même plate-forme. Le parcours rappelle
l'ancien parcours du secondaire de Grenoble à Villars-de-Lans.
On arrive au point bas qui est Marquitta par une
rampe de 8%o
avec des courbes qui descendent à 25 cm de rayon.
gare de Loufaro
La
voie abandonne le site propre pour se mettre sur la route en
aval de la montagne, jusqu'à la gare de Lou Favo8.
Il y a trois voies en rails à gorge sur la route. Cette gare représente
celle de Barbolsas en Suisse sur le chemin de fer de Bex-Villar-Bretaille.
Ensuite, la voie continue à descendre et passe
devant la menuiserie (pas encore terminée) qui bénéficie d'une voie de
garage traversant la route.
Les
"Thermes" et on arrive à Marquitta qui est le centre de la
ligne secondaire. C'est la gare principale avec son dépôt, sa gare
marchandises.
La
gare de "Marquitta" est le centre de la ligne secondaire. C'est la gare
principale avec son dépôt, sa gare marchandises.
Ensuite on repart en tramway pur dans l'axe ou le côté de la chaussée ou au
mieux en accotement.
Léau
La
halte de "Léau".
La voie remonte pratiquement sur toute sa longueur à 8%o
jusqu'à la halte de "Mérard"
La halte de "Mérard" avec son évitement, on franchit le
col de "Cabra"
puis la ligne redescend puis c'est
la halte de
"Lourwig"
avec son évitement en pleine route.
et la gare des "Maurins" où il y aura des
maisons et un hôtel (en ciporex).
Le
tramway dans la descente sous l'œil de Christian qui inspecte la ligne
aérienne.
Ensuite une rampe à 10 %o
mène au village antique de Vitchènian9 terminus
de la ligne. La voie est en boucle et une voie de garage permet le
stationnement d'une remorque.
Tous les types de voie que l'on trouvait sur les lignes de chemin de fer et de
tramways sont représentés sur le réseau. L'écartement de la voie en réel
est 76 cm, soit du Oe (17,1 mm.).
Pour ce qui concerne le chemin de fer, la majorité de la ligne est en rail
Vignole et dans l'argot des traminots marseillais le rail Vignole était appelé
le "rail de campagne" parce qu'en principe, on le trouvait en banlieue
et à l'époque la banlieue, c'était la campagne. Et le rail à gorge (il y eut
du Broca et du Phénix) était appelé le "rail de ville". Le rail
Vignole, il y en avait plusieurs type. Avec Jo Vitchènian ils avaient construit
une matrice
et ils faisaient le rails avec des boîtes de conserve (du fer blanc, tout
simplement). Ils arrivaient à faire des rails de presque 60 cm de long. Ils les
emboutissaient, puis passaient un fil de fer dedans pour faire le champignon et
ils les pinçaient. Ça marchait très bien, c'était rapide mais fastidieux à
fabriquer. Ils avaient fait un plan et savaient combien il fallait en fabriquer en
grande série. Ils passaient des dimanches entiers tous les deux à faire des
rails. Ils n'étaient pas riches à cette époque là, ils faisaient comme ça.
Le rail fait 4,5 mm. de haut, exactement la hauteur du rail profilé du
commerce. Ensuite Jean a acheté 400 m. de rail profilé acier au
"Kilomètre108" à Paris.
Ensuite il y a du rail laiton que Jean emploie dans les endroits les plus
humides, dans les tunnels par exemple.
lors de la construction du dernier réseau, il s'est trouvé à court de rails
et il a acheté du rail "Peco" qui correspond à l'échelle à du rail
de 25-30 Kg au mètre.
Avec Christian il ont fait toutes les doubles voie de départ, dans certaines
gares tout a été fait en rail Maillechort "Peco".
Pour le rail à gorge, il part d'un rail profilé en laiton H0, il le tourne
sur le côté, prend un fil de cuivre recuit de 18/10ème bien
dressé. À l'aide de petits gabarits en aluminium qui ont exactement le dessin
du rail on le met sur le profilé qui a un mètre de long et on applique de la
peinture à souder. C'est une soudure liquide que l'on passe avec le pinceau. On
passe le tout sur la lampe à alcool et c'est soudé. Au fur et à mesure que
l'on avance, on retire les gabarits en aluminium (qui ne se soudent pas). Le fil
fait le rail et le talon fait le contre-rail. La gorge fait 1,5 mm. de large,
les boudins, 1,2 mm. Alors avec les gabarits et la peinture à souder pour faire
un mètre de rail, il faut exactement trois minutes.
Pour le train en voie étroite, le rayon minimum est de
63 cm. parce que le rayon minimum d'inscription est de 60 cm. Il y a deux
courbes à 63 cm., les autres sont à 70, 90, 100. Pour le tramway, on
descend à 25 cm. et sur le terminus de "Clagny"
on tombe à 16
cm. et ça passe même l'articulée stéphanoise 10.
Il y a trois TJD (traversée de Jonction double),
une TJS et une aiguille triple.
La ligne aérienne qui couvre l'ensemble du réseau hormis quelques voies de
garages est la ligne d'alimentation du matériel de traction. On distingue la
ligne qui reçoit la perche et celle qui reçoit le pantographe dont les
attaches sont différentes. Il faut noter que dans le jardin provençal exposé à la chaleur, au froid, à la pluie, à la neige il faut des solutions
simples et vite réparées d'où un système rustique et de bon sens.
L'utilisation de la caténaire est prévue dans le "Grand
Cañon du Petit Verdon". Il faut noter que des réseaux suisses et
autrichiens électrifiés n'ont que le fil tramway.
La caténaire est souple, si on la tire elle revient comme un élastique ce
système est pratique compte-tenue des bêtes qui passent la nuit sur le
réseau. Les sections d'une quinzaine de mètres sont montées sur des ressorts
à chaque extrémité et les attaches qui font 1,5 à 2 cm de long peuvent
bouger, par conséquent la ligne ne s'abîme pas si on la touche. Par ailleurs la
caténaire comporte des points faibles à chaque traversée de la voie
(traversées réelles, si on ne fait pas attention on peut arracher avec le
pied) c'est à dire que les deux extrémités sont réunies en crochet du fil
qui s'ouvre et il suffit de le remettre. photo)
Le tramway, c'est différent parce qu'il y a la perche avec une gorge qui suit
le fil aérien. Dans ce cas l'attache est fixe, elle ne peut pas bouger
latéralement. On met un fil de cuivre de 2/10 autour du fil, on l'attache au
support de caténaire par une ligature et cela permet le passage de la
gorge du tram. L'épaisseur de 2/10 ne se sent pas. Ainsi le fil peut coulisser
dans la ligature (c'est la raison pour laquelle il ne faut surtout pas le
souder). Les poteaux sont en acier (en fil d'acier) et c'est cette flexibilité
qui donne l'élasticité de la caténaire.
Pour l'alimentation, il y avait au début un transformateur en 220 V. pour
l'ensemble du réseau et puis un jour il y a eu un court jus et le
transformateur est parti en fumée., complètement grillé. Le gros fil a été
récupéré pour faire de la caténaire.
C'était l'époque où il y avait encore du 110 V. et Jean a acheté un
transformateur en 110 V et il l'a branché avec des lampes en série en
utilisant la résistance des lampes. En cas de court jus c'est la lampe qui
grille et protège ainsi le transformateur et ça a fonctionné. Les lampes en
110 ont ensuite été remplacées par des lampes en 220 V. De plus quand il y a un
court jus la lampe éclaire fort et cela indique qu'il y a un problème. photo
du transfo à lampe Quand
les deux lampes sont en série, avec le transformateur en série, on a une
dérivation de courant qui est plus forte, on a facilement du 36 V.
Entre la "Gare centrale " et la "gare d'Encabua" il y a
quatre fils (double voie) totalement isolés. Le problème est qu'actuellement
sur le réseau un seul train peut circuler à la fois (mais cela ne va pas
durer) car un système de DCC va être installé ce qui permettra à partir
d'une alimentation commune de commander plusieurs locomotives. Il fait monter
sur les machines les modules de commande cela marche avec des fréquences variables.
Ainsi le réseau évolue en fonction des avancées technologiques, n'oublions
que la première machine a été construite en 1943.
Tous les modules sont en béton. On prend une plaque bien plate on met un papier
huilé pour éviter les adhérences, on place les rails bien dressés à une
hauteur de deux centimètre, ensuite on ferraille puis avec du béton bien liquide (pas
du ciment, du béton) et on le coule sur une épaisseur de 2 cm. juste un peu en
dessous du niveau des rails. Mais attention une fois le béton pris, on ne peut
plus retoucher. Ensuite on le teinte avec un léger ciment avec du sable ou du
charbon selon l'apparence qu'on veut lui donner. On coule les quais dans des
moules en fer. Aux passages à niveau avec l'essieu à gros boudins on fait les
gorges. L'intérêt de cette technique c'est que le réseau étant à l'extérieur,
il résiste aux intempéries.
Les installations fixes sont construites en ciment.
En revanche dans la partie urbaine (abritée) les bâtiments sont construits en
carton.
À
Kindore Lac les
cloisons du BV sont mêmes construites avec des éléments contenant de
l'amiante (édotite), ce qui ajoute au réalisme.
À l'extérieur les espaces laissés libres par le tracé sont comblés avec
beaucoup d'originalité par une végétation naturelle ou des plantes
disposées à bon
escient en fonction des possibilités du terrain.
La première machine électrique a été faite en 1943 et Jean a failli
s'électrocuter avec. Ensuite il a fait de essais avec des moteurs mécaniques
à clé. C'était un tramway de Perpignan. Il avait calculé le nombre de tours
de clé pour arriver à tel endroit. Il en fallait 10 pour arriver à l'arrêt. Ça
a marché ! Voilà c'étaient le premiers essais.
Souvenir
En 1947, là où les premiers jouets sont ressortis, mon copain Henri
Jéro avait acheté des trains JEP dont la machine
verte la n°5, c'est lui qui l'a faite avec le moteur JEP qui est
toujours dessus. On ne savait pas faire les pantographes, alors on avait
mis de archets, on ne savait encore moins faire des perches.
Il y a onze motrices de différents modèles exclusivement de Marseille sauf
la stéphanoise.
Tous les attelages sont unifiés "train" avec tampon central et les
tramways ont l'attelage à tulipe et il y a un adaptateur lorsque le tramway a
à acheminer un wagon de marchandises.
Le
bureau d'étude c'est surtout le cerveau de Petit Jean. Il a posé sur le sol de
son jardin les rêves qui inondent sa tête. Cela dit rien ne se construit sans
plan et c'est à partir des relevés, des contraintes topographiques, des
courbes minimales qu'il a conçu avec beaucoup d'optimisation son réseau. Rien
n'est laissé au hasard, les enrochements, les pierres, les tunnels, les ponts,
tout est disposé comme prévu et tombe juste. Sa technique d'électrification
mise au point pour pouvoir circuler quelque soit le jour de l'année, la
fiabilité de sa voie qui n'est plus a démontré et la robustesse de son
matériel roulant font que ce chemin de fer champêtre fonctionne à merveille,
même si parfois l'aide de la main est la bienvenue pour débloquer une
situation.
Mais c'est surtout avec les yeux que j'ai pu suivre avec admiration, les
motrices, tramways, locomotives électriques, voitures évoluer sur les
différents types de voies, aiguillages et TJD.
Notes
:
Il précise qu'avec la complicité de Monsieur Moulin, le directeur des
TV de l'époque il a eu l'occasion de conduire quelquefois des motrices,
tard le soir
La voie est à l'écartement de xx, ce qui représente la voie de 76 cm.
Tout le matériel est muni d'un attelage identique ce qui permet les
compositions les plus fantaisistes.