Le carnet du CFC
09 - 11 - Januar
2015
Messe Karlsruhe
MAD
Jeudi
8 janvier, départ de Château-Thierry avec Jean-Marie, la remorque derrière
pleine de trains, direction Karlsruhe. Vers Saverne nous rencontrons nos deux
compères Daniel et Ernest. Café, souvenirs de jeunesse et hop ! on reprend
l'autoroute vers l'Allemagne Le GPS nous indique la route nos deux voitures
arrivent vers 15 heures, 15h30.
Nous retrouvons Malu de Malu-Bahn et bien vite commençons à décharger.
D'abord la Licorne d'Ernest, une 030T VN très British puis une fois sur
les rails, c'est au tour de la 021 Éthel de Jean-Marie. Là c'est un peu plus
long parce qu'en plus du wagon siège, il y a deux autres voitures fermées ce
qui, au total, fait une belle rame homogène.
Nous acheminons tout ce beau matériel vers les voies de service desservies par
un pont transbordeur.
Peu de temps après Daniel C. et David arrivent à leur tour et nous leur
prêtons la main pour le déchargement de l'Alco qui ne nous prendra par
beaucoup de temps. Il y a de la ressource.
Déchargement du matériel à l'aide du fenwick de Malu. |
Voilà le tableau est dressé, il n'y a plus qu'à trouver l'hôtel et aller dîner.
Vendredi 9 janvier
Le
"Das original - Echtdampf-Hallentreffen" est organisé
tous les ans à la même époque au Messe de Karslruhe. Avant, il se tenait dans la petite ville de Sinsheim. Plan des réseaux à l'échelle 1/200. |
Le lendemain lever 8 heures, petit déjeuner et en route pour la "Halle
3" dans laquelle se trouve le magnifique réseau mixte 5 et 71/4
encadrant les trois circonvolutions du 5 pouces qui, lui, occupe tout le
centre de la halle.
Les trois machines sont préparées, astiquées, des échanges d'information se
font le chiffon à la main puis c'est la corvée d'eau et de charbon pour
remplir les soutes. Pendant ce temps la pression monte doucement, caressant
l'aiguille du manomètre.
La première machine prête, on avance le pont transbordeur, la locomotive s'y
glisse et rejoint la voie d'accès au réseau. Coup d'œil pour voir si la voie
est libre et comme le poisson que l'on remet à l'eau, les bielles s'agitent et
bientôt la locomotive disparaît à la sortie de la courbe ne laissant
apparaître que ses volutes de fumée.
C'est parti pour un tour mais il y a en aura des centaines. Le premier
jour on avait déjà parcouru 25 Km.
Préparation des machines et acheminent des locos sur la voie d'accès via le
pont transbordeur.
Samedi 10 janvier
Nous arrivons dans la Halle 3 vers 10 heures. Allumage immédiat des locos et
prise de voie.
L'Alco tracte la rame voyageurs, Éthel ses deux voitures vertes
et les rotations commencent, d'autres matériels s'insérant dans le circuit ce
qui parfois ralenti les courses, mais il en faut pour tout le monde. J'en
profite pour faire un tour dans la halle des exposants et des commerçants avant
qu'il y ait foule. Là je ne sais plus où donner du regard il y en a partout,
nous y reviendront. Vers midi les voyageurs affluent abondamment. Nous
décrochons les deux voitures vertes pour aller se mettre en tête de l'Alco
et faire une double traction. En effet le tour précédent l'Alco avec 14
voitures s'essuyait les pieds bien qu'elle ait assuré son tour complet.
Donc double traction Daniel et moi. Pendant ce temps Daniel C. et Jean-Marie
sont allés déjeuner pour assurer la relève après. Toute l'après midi on
s'est relayé avec les 14 voitures pleines. Belle coordination, service
efficace, mission bien remplie. Arrêt à la gare, pour que les voyageurs
changent, pendant ce temps nous en profitons pour faire le complément de
charbon et d'eau, coup de sifflet et c'est reparti... jusqu'à 18 heures.
Nous décrochons la rame et faisons l'impasse sur la voie d'accès au pont
transbordeur. C'est d'abord qui rentre puis Éthel.
Remisage, plein d'eau dans la chaudière et nettoyage de la machine, c'est tout
pour aujourd'hui. Nous recouvrons les machines et quittons la halle.
Éthel a parcouru encore 25 Km.
Un peu après 18 heures, extinction des feux. Seuls les matériels équipés
d'éclairage s'aventurent sur le réseau pour des tours nocturnes fort
appréciés.
Les décors s'illuminent et tout les visiteurs regardent passer les trains de
nuit.
Karlsruhe, c'est un
paradis des trains.
Dimanche 11 janvier
Même scénario que la veille, matinée calme l'Alco, prête la
première, se met en tête de sa rame et commence gentiment le service, il
y a du monde, mais ça ne se bouscule pas... enfin pas trop. En revanche
à l'heure du déjeuner les visiteurs arrivent en masse et se précipitent à la
cabane de Mme Malu qui vend les billets. Les deux rames en service sont prises
avec rapidité. La Zillertall et l'Alco sont doublées par
la 020T de l'Ampertal-Bahn et Éthel. Une première équipe va déjeuner
et prendra le relais par la suite. Toute l'après-midi les 6 bars seront tenus
pour tracter les 14 voitures complètes.
La journée se soldera par 33 Km. parcourus.
Éthel en video
Lundi 12 janvier, le retour
Et oui tout a une fin. Nous retrouvons les machines posées sur des coupons de
voie. Même si l'ensemble du réseau n'est pas encore démonté, nombre
d'exposants sont déjà repartis et la grande halle a un parfum de désolation,
tout nous confirme que la fête est finie.
Ernest, Malu, MAD, David, Daniel, Jean-Marie, Daniel
Voilà la France était bien représentée lors de cette manifestation.
Impossible de passer en revue l'ensemble des exposants, commerçants,
activités alors les choix retenus et les images présentées sont très
subjectifs.
Mais dans l'ensemble de tout ce que j'ai vu mon coup de cœur s'est porté sur
le Le Bear Creek Lumber & Railroad.
Le Bear Creek Lumber & Railroad
C'est sans doute le réseau 5 pouces le plus vivant, le plus attrayant de
l'exposition.
Le Bear Creek Railroad est un chemin de fer fictif, situé quelque part dans les montagnes du nord de l'Amérique.
Gerd, son créateur a rassemblé plusieurs scènes présentant un chemin de fer avec ses règles propres, son matériel roulant spécifique et mettant en place un spectacle de l'exploitation forestière.
Le chemin de fer utilise une large gamme de types de voitures différents. Bien sûr il y a les trucks à traverse
pivotante permettant l'acheminement des grumes du lieu de stockage jusqu'à la
scierie. Il y a également des wagons de service, wagons atelier-cantonnement, wagon de campement pour les bûcherons et
quelques wagons de fret pour les marchandises à transporter.
Parfois, au train, une ou deux voitures de voyageurs rustiques sont attelées en fin ou en milieu de convoi pour
amener les voyageurs dans les lieux reculés de la campagne américaine ou les ramener à Bear Creek.
Le réseau exposé est un réseau mobile car à en croire le site du Bear Creek Lumber & Railroad il existe un réseau fixe de jardin et même une version en Hoe avec une DFB et des trucks Egger Bahn.
Le réseau se compose de 4 centres d'activité :
En 1 il s'agit du centre principal de Bear Creek avec trois voies
reliées côté ligne par un aiguillage triple et à l'autre
extrémité par une plaque tournante à peine réalisée avant de venir à
Karlsruhe. Ces voies servent à l'ensemble des manœuvres de remise en tête de
la locomotive, de l'adjonction d'un wagon de marchandises destiné à la remise
en 3 ou celle de voitures voyageurs. Le village comprend des
constructions traditionnelles en bois : la banque, la boutique du barbier et,
planté sur la place, un mât arbore le drapeau américain.
La plaque tournante (turntable) à une extrémité du réseau permet la remise
en têtes des locomotives en desservant les trois voies de manœuvres plus des
voies de garage dont une avec remise est dédiée au petit locotracteur
thermique.
À l'autre extrémité une grande halle marchandises accueille et expédie le
fret. Les voitures voyageurs non sollicitées sont garées sur une voie en
attente.
Un train de six trucks vides s'achemine vers le lieu de chargement des
grumes en refoulant.
La machine manœuvre le fourgon sur une voie de débord où se trouvent deux
wagons dont le wagon atelier très rustique puis refoule les trucks sur la voie
de chargement. Elle s'éloigne de quelques mètres pour manœuvrer la grue à
l'aide de son treuil installé devant la boîte à fumée. Un mât, des haubans,
un système de poulies et renvoi forment une grue qui vient prendre les grumes
pour les charger sur les deux premiers trucks. Une fois fait, le train est
avancé pour positionner les deux suivants et ainsi de suite.
Lorsque le chargement est terminé le train s'achemine vers le village de Bear
Creek, la machine se remet en tête et le fourgon en queue pour ensuite
s'acheminer vers le centre d'exploitation forestier 4. Parfois elle
laisse au passage un wagon de fret à la petite halle de marchandises 3.
Pour en savoir plus : http://blog.waldbahner.de
Le tin plate Anlage de Franz Holzapfel
Les machines à vapeur
Les tramways
Le Deutscher Dampfboots
Toujours le même plaisir de retrouver notre ami Hans du Deutscher
Dampfboots, l'équivalent de l'Association des Bateaux à Vapeur qui sont
présents tous les ans à cette grande manifestation.
Cette année deux bateaux sont présentés dont un suédois avec une chaudière
verticale et le ?? avec sa chaudière à tube d'eau et sa machine à double
expansion.
Une curiosité cette machine double reconstituée à double expansion qui
propulsait un bâtiment de guerre allemand avant la Belle Époque dont le
constructeur Manfred Achenbach m'a été présenté.
Les bateaux
Chaudière Lune Valley système Babcock-Wilcox 15 litres 9 bar.
Le bateau suédois avec sa chaudière verticale à tubes de fumée et sa
machine simple expansion.
Les bateaux en modèle réduit
Les routières
en modèle réduit
Et quand le "Yéti" passe sur sa routière typiquement British, la foule s'écarte au son strident du sifflet. |
Le réseau routier
Il y aurait tant d'autres choses à dire !
Dernier coup de cœur pour ces deux Feldbahn à traverse pivotante.
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