L'Association
Une
petite escapade en Normandie pour la Tabamar
Petit Couronne dimanche 4 Septembre 2015
Texte Jean-Marie LEMAIRE photos Jacques RIBARD Jacques HARRIBEY et JML
C’est en Avril 2015 que l’aventure a commencé. Un mail de nos amis du P’tit Train de la Haute Somme nous indiquait que la Mairie de Petit Couronne (commune de la région de Rouen) avait l’intention de compléter sa traditionnelle fête annuelle d’Automne par un petit train installé dans la rue de la ville. Ils avaient testé l’année dernière le 7 pouces ¼ et voulaient faire plus !
Après plusieurs contacts conduits par Didier et Marc-André, l’opération prit forme et il fut alors conclu que le 04 septembre 2015, jour de la fête d’Automne, un train roulerait dans la rue du centre-ville de Petit Couronne.
Les transports pris en charge par la municipalité étaient de deux types :
Notre prestation rémunérée consistait à assurer l’installation de la voie le samedi, assurer la marche du train le dimanche, et effectuer le repliement du matériel le lundi.
Une équipe fut donc planifiée. Voici son travail en images.
Vendredi
02/10/2015, il est tôt, il fait beau, le matériel qui doit être chargé est
sorti du dépôt 2. Guy B. et Marc-André sont à la manœuvre.
À l’heure
dite, le premier camion se présente, suivi de très peu par le camion de la
ville de Petit Couronne qui chargera les voies.
Le premier
travail va consister à installer quelques coupons de voie sur la remorque afin
de créer une assise parfaite pour notre matériel. La remorque est alors
allongée afin de permettre la réception de l’ensemble du train.
Mise en
place des vérins de stabilisation afin d’assurer le grutage par la grue
autoportée, et c’est là que la panne survient. Panne d’hydraulique totale,
obligation de faire intervenir un dépanneur, puis un 2è car le premier n’arrivait
toujours pas après plus d’une heure d’attente.
Par
ailleurs la remorque du camion déployée empêchait au deuxième d'accéder aux
voies portables. Finalement, la réparation faite, ce n'est qu'à 16 heures que
nous avons commencé à charger le matériel roulant puis ensuite lorsque la
place fut libérée, les 40 coupons de voie.
Ce qui fut fait dans la
bonne humeur.
Réparation
terminée, l’ensemble du chargement est installé sur la semi-remorque. La
grue autoportée prend tout son sens ! En moins de deux heures tout fut
chargé.
Pour
finir, « Mélusine » est placée entre la voiture fermée et la
voiture salon. Il ne reste plus qu’à arrimer tout cela.
Vendredi, à la tombée de la nuit, les camions partent, nous les retrouverons demain samedi à Petit Couronne où une autre équipe les réceptionnera.
Samedi matin à l’aube. Jacques a tout prévu. Un petit café est offert à
Jérémie et à Jean-Marie en attendant les camions qui ne vont pas tarder.
Le camion
de rails est le premier sur place. Didier et 3 employés de la municipalité sont
venus en renfort. Il faut faire vite pour aligner un premier tronçon de voie
qui servira au déchargement du camion prévu dans deux heures.
Après un
rapide repérage des lieux, Jean-Marie décide de positionner une des deux
courbes prévues par Marc-André. C’est sur son alignement que l’implantation
des voies va se faire.
L’équipe
municipale décharge les coupons grâce à la grue autoportée, évitant ainsi
des efforts inutiles. Pendant ce temps, l’éclissage du premier tronçon est
en cours.
Le premier tronçon est pratiquement terminé et prêt à recevoir la rame qui
ne va plus tarder. C’est le moment de reprendre un peu de forces. Une petite
pose fait du bien autour du café chaud de Jacques.
Voilà
notre transporteur à l’heure prévue. Jean-Marie va lui indiquer l’endroit
du déchargement.
La mise en
place ne prend que quelques minutes, mais nous sommes plusieurs à penser à la
panne d’hier, pourvu que cela ne recommence pas. Tout va bien, le vérin se
déplie correctement et prend place.
Après l’enlèvement
des chaînes de maintien, le grutage est effectué de main de maître par le
chauffeur du camion. La mise en rail n’est qu’une formalité.
Après un
agréable repas offert par nos hôtes, nous nous remettons très vite au
travail, car il faut finir la pose du 2è tronçon. « Mélusine » va
nous permettre de transporter facilement les coupons de voie depuis les points
de stockage vers leur emplacement définitif. Un gros travail pénible, car à
ce moment nous ne sommes que 4 : Jérémie, Didier, Jacques et Jean-Marie.
Du sang neuf demandé à la municipalité viendra nous tirer d’un mauvais pas.
Chaque
problème ayant une solution, c’est encore « Mélusine » qui nous
sauve des courbatures. L’éclissage est un travail pénible si l’on n’a
pas ce qu’il faut.
Certains
points singuliers nécessitent quand même une position bien
particulière !
Jacques
et Jean-Marie ont ainsi pu serrer l’ensemble des vis et écrous en un temps
record. On peut voir le frein à main improvisé et l’élément moteur de l’éclisseuse en
action!
Tout est
terminé samedi soir, l’occasion d’aller rendre visite à la célèbre gare
de Rouen. Magnifique !
Cette gare
dont l’architecture du bâtiment de surface est splendide, révèle ici sa
particularité. C’est une gare située entre deux tunnels avec quatre voies à
quai dont les deux directes et deux voies de débords. Les aiguillages sont
situés avant les tunnels, ce qui limite fortement les longueurs des rames et
complique les manœuvres.
Dimanche
matin 8h00, Jacques et Jean-Marie qui étaient hébergés à la maison des
sports sont sur place et assurent l’allumage dans une petite brume matinale
normande qui se lèvera vers 11h00. La chauffe est prévue intégralement au
bois, la municipalité a prévu un bon bois de chauffage très sec coupé à la
bonne dimension. Un pur bonheur.
Nous
sommes en représentation, il faut faire « bonne figure », un
sérieux astiquage s’impose. Nous avons le temps, l’allumage est assuré, le
graissage est fait, la pression monte doucement grâce au bon bois, et le
démarrage du 1er train est prévu pour 10h00.
Pendant ce
temps, Didier et Jeannine installent un superbe stand sous une tente aimablement
prêtée par les organisateurs de la fête.
C’est
ainsi que nous allons rouler en va et vient sur les 170 m. de voie en emmenant nos
passagers depuis l’entrée de la fête jusqu’au musée Pierre Corneille.
Un
véritable bonheur pour l’équipe de conduite titulaire constituée de
Jean-Baptiste et Jean-Marie.
La
sécurité était assurée par Jean-Marie R. chef de train et trois jeunes
filles que la municipalité nous avait déléguées et qui aidaient les passagers
à monter dans les voitures.
La faim
tiraillant les estomacs de l’équipe de conduite, Jacques eu l’idée de
mettre en place un panneau, permettant ainsi au conducteur et chauffeur de se
restaurer rapidement.
Aussitôt
dit aussitôt fait, déjà une longue file de passagers attendait le train. C’était
reparti pour toute l’après-midi.
Nous aurons fait à la fin de la journée environ 12 km soit 35 aller-retours sans aucun problème technique et transporté environ 1300 voyageurs.
Nous avons
aussi accueilli à bord plusieurs personnes intéressées, dont nos voisins de
stand, de purs Normands presseurs de pommes, première opération dans l’élaboration
du fameux cidre local. Des connaisseurs en jus de pommes (attention, il
ne faut pas en abuser, car dame nature sait vous le rappeler !)
Lundi
matin, dans une parfaite mécanique, l’équipe du démontage était présente
à l’aube. Didier, Jacques et Jean-Marie R. qui avaient couchés sur place
étaient rejoints par Marc-André. Seules les traces laissées sur la chaussée
attestent encore qu’il s’est passé quelque chose ici. C’est la règle
chez les « saltimbanques », trois petits tours et puis s’en
vont ! Mais que de souvenirs pour ceux qui ont participé à cette
représentation.
Le
ramassage des coupons est effectué par le camion de la municipalité, alors que
le train est en cours de chargement sur son morceau de voie maintenu jusqu’au
dernier moment.
Dans l’ordre,
la Tabamar, puis la voiture salon, puis la voiture fermée puis Mélusine
rejoignent la semi-remorque sous l’œil « millimétrique » de notre
chauffeur. Le retour sera fait de nuit et déchargé le mardi matin à Villeneuve-la-Garenne. Un sans faute.
Après le
grutage du train, c’est au tour des derniers coupons de voie d’être
chargés. Le camion ira directement au CFC malgré une malencontreuse crevaison
sur l’autoroute, ce qui fera rentrer très tard nos conducteurs dans leurs
foyers.
Nous
devons ici remercier tous les bénévoles qui ont participé à cette superbe
représentation, et sans qui rien n’aurait été possible.
Merci
aux personnels de la municipalité qui nous ont reçus très gentiment et qui
nous ont aidés à tous les stades de l’installation et du démontage.
Merci
au transporteur pour son grand professionnalisme.
« C’est quand le prochain ? »