L'Association 

Didcot avril-mai 2016

Alain A. - Freddy G. - Jean-Paul B. - Didier M. - Jeannine M. - Jean -François P. - Jérémy G. Monique G.

L’idée d’une sortie CFC revenant régulièrement dans nos conversations, c’est notre éminent Vice-président Jean-François P. qui s’est proposé, en début d’année 2016, pour nous concocter un programme original susceptible de convenir aux plus exigeants d’entre nous.
Pari réussi ! C’est en effet au-delà du « Channel » que notre GO a décidé de nous emmener, plus précisément à Didcot, 16 kilomètres (ou 10 miles si l’on préfère) au sud d’Oxford. Cette ville a été, en son temps, un important dépôt du célèbre Great Western Railway et c’est dans ces anciens bâtiments des années trente que s’est installé le Didcot Railway Centre qui présente une fabuleuse collection de locomotives à vapeur, voitures voyageurs, machines de manœuvre, matériels divers… le rêve quoi ! La date est fixée : ce sera pour le 1er week-end de mai. Et ce n’est pas un hasard : c’est à cette période de l’année que le musée organise chaque année son « gala de la vapeur » et en 2016, c’est le 175ème anniversaire de la fondation de la Compagnie qui était fêté. Nous serons finalement huit à nous retrouver au dépôt du CFC ce vendredi 29 avril après-midi, nantis de toutes les instructions communiquées par Jean-François, qui a beaucoup investi de son temps pour préparer l’expédition. Notre groupe se répartit entre deux puissantes berlines aux vitres fumées en route pour Coquelles, où nous ferons une première étape afin de prendre la navette d’Eurotunnel (le shuttle pour se mettre dans l’ambiance) de bon matin le samedi.
Lever en fanfare à 6 heures, arrivée dans le camp retranché qu’est devenu le terminal d’Eurotunnel... Las ! Un incident dans le tunnel retardera notre départ de plus de deux heures, et c’est finalement en fin de matinée que nous nous retrouverons sur une autoroute où l’on roule du mauvais côté de la chaussée. Remontée vers la M25 qui encercle Londres (le plus grand parking d’Angleterre disent les mauvaises langues), quelques déviations par les petites routes pour éviter le pire des bouchons, une pause repas rapide sur une aire d’autoroute (pas pire que ce que l’on sert en France !) et enfin arrivée au Premier Inn à Abingdon, ville qui présente l’avantage de se situer entre Oxford (moins de dix kilomètres au Nord) et Didcot (une petite douzaine de kilomètres au sud) : une situation idéale pour notre projet de visite. Quand on vous disait que notre GO était au top ! 
Après l’installation dans nos chambres (devinez qui s’est occupé des réservations d’hôtel ?), direction Oxford… sous le soleil, car même lui a été prévu. Il nous accompagnera d’ailleurs le lendemain dimanche pour notre journée ferroviaire, et ce n’est que lundi matin que nous aurons droit à un petit crachin pas bien méchant. 
Belle après-midi de visite à Oxford, ville animée évidemment, riche d’histoire et de culture, au patrimoine architectural impressionnant…
 
Nous marchons longuement jusqu’au soir, et ne retournerons à Abingdon que pour aller dîner au pub…  Il y a du monde au White Horse (nous sommes samedi soir) et l’ambiance est assurée avec la collaboration de quelques pintes de bière ou de cidre !
 


Dimanche 1er mai : les choses sérieuses commencent. Nous entamons la journée par un excellent breakfast, puis en route pour Didcot ! L’entrée du musée se fait… par la gare tout simplement.  Et là, c’est l’émerveillement devant la qualité et la diversité du matériel préservé : magnifiques locomotives de ligne du Great Western, locos de manœuvre (les ingénieurs britanniques aimaient cacher les cylindres entre les roues), autorail à  vapeur, voitures, tout cela dans un état de préservation sensationnel… sans oublier les vétérans de la voie large de 7 pieds (2124 mm) de l’ingénieur Brunel, gabarit choisi en 1835 au tout début du réseau de la compagnie… et qui allait perdurer jusqu’en 1892. Les amoureux des détails et des dates historiques feront une recherche internet sur la « guerre des gabarits – the gauge war » entre la voie large de Brunel et la voie « standard » de 4 pieds 8’’ ½, que nous connaissons mieux en système métrique comme voie de 1435 mm.
La qualité impressionnante du matériel restauré, l’accueil très sympathique dans les locos et même dans un atelier de restauration, le beau temps, bref tous les ingrédients étaient réunis pour passer une belle journée et prendre de superbes clichés. Un seul regret : les trains ne parcourent que quelques centaines de mètres, dans l’enceinte du musée. Les amateurs de visite virtuelle (en anglais), trouveront toutes les informations et les photos du musée à l’adresse http://www.didcotrailwaycentre.org.uk/. La journée passe très vite, et vers 16 heures, notre GO qui ne manque pas d’idées nous propose un petit « extra » au programme prévu : nous rendre au « Buckinghamshire Railway Centre » du côté d’Aylesbury à une soixantaine de km quand même! Mais quand on aime, on ne compte pas. Nous aurons juste le temps d’y arriver, avant la fermeture ! Ce musée, plutôt concentré sur les machines de manœuvre plus humbles que les purs-sangs de la Great Western, tient justement le 1er mai, en plus des circulations vapeur, une foire aux modèles réduits qui nous fait penser à nos Journées Portes Ouvertes de mai. C’est un peu la même ambiance et l’accueil est très sympathique… comme l’est celui du CFC of course. Et il y a aussi du 7’’¼ ! 

La promenade vapeur dans l’emprise du musée (une dizaine d’hectares) est de rigueur, ce qui nous donne l’occasion de discuter avec un responsable qui déplore le coût prohibitif demandé pour pourvoir rouler sur le réseau dont les voies longent le site… Tiens tiens, cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? On en verra plus en allant à : http://bucksrailcentre.org/

Fourbus mais ravis de cette escapade non prévue au programme, nous retournons en début de soirée à Abingdon, en pensant déjà au repas du soir. Il faut dire que le déjeuner a été plus que frugal. Abingdon est une jolie ville au bord de la Tamise et les restaurants ne manquent pas. Nous choisissons l’exotisme et la cuisine indienne au « Majliss» : accueil sympathique, décor simple et moderne, et surtout une excellente cuisine ! Nous nous régalons et le patron nous offre même une bouteille de vin (italien) pour nous remercier de notre venue ! Bon, évidemment, nous y laissons quelques plumes, enfin quelques livres sterling, mais les estomacs sont bien remplis, en prévision d’une bonne nuit…

Lundi 2 mai, c’est le retour au bercail aujourd’hui, et le temps est maussade. Pas de regrets, nous avons eu deux belles journées, ce n’est pas si mal… Mais Jean-François, toujours plein de ressources, nous suggère de terminer ce séjour en beauté. À quelques encablures du terminal d’Eurotunnel, un extraordinaire réseau n’attend que notre visite ! Il s’agit du « Romney, Hythe and Dymchurch Railway », un chemin de fer en voie de 15’’ (381 mm) qui longe la côte sud du Kent entre Hythe et Dungeness sur plus de 20 kilomètres… en double voie pour la moitié de la ligne, s’il vous plaît ! Issue des rêves les plus fous de deux millionnaires, cette ligne fut inaugurée en 1927 sur 8 miles (environ 13 km) entre Hythe et New Romney. Elle fut ensuite prolongée et fut même réquisitionnée pendant la guerre. Le plus surprenant sans doute est le fait qu’elle fut créée pour assurer également un service de transport, et non pas comme une simple attraction touristique. Jusqu’en 2015, les trains ont même assuré un transport scolaire régulier !  Le matériel roulant est époustouflant : de magnifiques et rutilantes locomotives aux noms évocateurs (Green Goddess, Northern Chief, Hercules, Typhoon, Black Prince…) sans oublier les diesel, assurent la traction de voitures passagers au confort certes spartiate, mais imaginez : monter dans un train à l’échelle 1/3 !  


 
C’est la n° 9 « Winston Churchill » qui assure à 40 km/h. la traction de notre train. C’est une vraie ligne, avec ses ponts, ses passages à niveau, sa signalétique, ses trains qui se croisent… mais en petit. À côté, notre CFC a tout d’un grand ! Nous descendons à New Romney, à mi-distance des deux terminus et à la fin de la double voie. Après, c’est voie unique jusqu’à Dungeness mais ce sera pour une autre fois car il nous faut rejoindre le terminal pour la navette qui nous ramènera sur le continent.
Il bruine légèrement mais il en faudrait plus que cela pour gâcher notre plaisir et chacun se promet de revenir pour faire la ligne de bout en bout. Ce n’est pas si loin finalement, puisque c’est à deux pas du terminal Eurotunnel… Une prochaine sortie CFC ? http://www.rhdr.org.uk 
Nous voici revenus à notre gare de départ, Hythe, ravis, heureux de ce supplément non prévu au programme. Nous rejoignons le terminal en quelques minutes et embarquons dans un train presque vide pour un retour rapide à Coquelles. La route vers Villeneuve-la-Garenne est sans surprise : arrivée au bercail comme prévu, dans la soirée.
Merci encore à Jean-François pour l’organisation et la préparation de ces belles journées : un travail de pro ! Et à très bientôt pour une prochaine escapade. 

 

 

 

 


En attendant le train de retour vers Hythe, les envoyés spéciaux du CFC.

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