Le carnet du CFC

Exposition de locomotives mythiques...

François Borie

En mémoire du dépôt du Charolais qui disparaîtra bientôt, une délégation des plus prestigieuses machines qui ont œuvré depuis ce dépôt attendait le public le samedi 10 et le dimanche 11 décembre, sur la voie M de la Gare de Lyon à Paris.

Et on peut dire que le public a répondu présent. Le dimanche après-midi il y avait la queue devant chaque locomotive dont une poignée de passionnés montrait l’intérieur tout en répondant aux questions des visiteurs avec force détails et réflexions sur les engins, leur service, leurs avantages et leurs petits défauts. On pouvait ainsi suivre l'évolution de la traction électrique sur le Sud-Est SNCF depuis la 2D2 à la Sybic. La traction Diesel était également représentée

À tout seigneur tout honneur : la 2D2-9135 (photo Pierre Galinie.)

Son poste de conduite (photo François. Borie)

La CC-6549, avec ses persiennes verticales (photo Pierre Galinie.)

La CC-7102, sœur de la CC-7107 détentrice du record du monde à 331km/h en1955 (photo Pierre Galinie.)

Selon une succession inattendue, viennent ensuite la BB-8511 (photo Pierre Galinie.)

Suivie de la BB-348... on change d'époque, et pourtant, la technologie n'est guère différente... le contrôle de la puissance se fait toujours uniquement par des contacteurs et des rhéostats (photo Pierre Galinie.)

puis de la BB 9337, représentant la série des BB « Jacquemin » (Photo Pierre Galinie.)

Le technique des rhéostats est encore appliquée sur la série des 6500, avec ici la CC-6530 de la Cité du Train de Mulhouse, persiennes horizontales et écope de prise d'air latérale. Cette technique vaudra à ces séries une mise à la retraite sans toujours attendre l'âge ou l'usure, à cause de leur grande voracité en énergie. Avec ses 8000 chevaux et son double rapport d'engrenages, cette machine est capable de tirer les trains les plus lourds ou les plus rapides... mais il fallait jongler avec les crans pour ne pas imposer aux sous stations une surcharge fatale. (photo Pierre Galinie.)

Deux engins Diesel suivent. Comme la 6500, eux aussi ont bénéficié du talent de Paul Arzens. Quelle allure ! depuis ce n'est plus pareil.

La BB-67596.(photo François.Borie).

La CC-72084.(photo Pierre Galinie.).

Retrouvons les locomotives électriques avec la « SYBIC »

La série est représentée à l'exposition par la BB 26049 (Photo Pierre Galinie.)

Le poste de conduite à disposition en éventail, façon TGV, tranche avec ceux des machines précédentes, mais c'est surtout la technologie de la chaîne de traction, avec ses moteurs à commande entièrement électronique, qui permet de tirer un bien meilleur parti de l'énergie de la caténaire. (photo François Borie)

et la BB-22345 et ses pantos implantés de façon inhabituelle... mais surtout première série de machines bicourant à commande électronique des moteurs : plus de contacteurs et de rhéostats mais des thyristors qui hachent le courant et fournissent aux moteurs directement la quantité qui convient pour moduler la puissance, un peu comme pour la perceuse du bricoleur, juste en un peu plus puissant ! Ce système sera encore perfectionné sur les SYBIC avec l'adoption de moteurs synchrones nécessitant moins d'entretien que les moteurs à collecteur des séries précédentes. (photo François Borie)

Les « anciennes » vont laisser à nouveau la place, nous leur disons au revoir.(photo François Borie)

Le jour où j'ai fait ma visite toutes ces machines étaient à l'arrêt, certaines sous tension, compresseurs et ventilation en service... d'aucuns ont pu, le samedi, voir des évolutions et même faire un petit tour en cabine... Mais j'ai tout de même eu beaucoup de plaisir à visiter cette exposition qui valait autant par le matériel présenté que par ceux qui, bénévolement, faisaient partager leur intérêt et leur passion.

Merci aux cheminots pour cette initiative et à la hiérarchie pour l'avoir rendue réalisable !

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