Le carnet du CFC
Radotage d'un vieux Lyonnais
Jean-Louis Roche
C'est ... qui errait et découvrait, sans savoir ...et qui est bien content de conforter ses trouvailles, avec des ouvrages, 53 ans après ses premières.
Je ne sais pas si j'ai pu intéresser mon panel de lecteurs, sur les chemins de fer du Rhône et Loire, proches du légendaire Monorail. Toujours est il que, comme dans d'autres cas, excès de vitesse du CFHF, j'ai images et documents, quand je n'ai pas raconté des âneries. Gare !
Comme j'ai écrit dans mes dizaines de pages d'Ouvrinac, c'est ce qui n'a jamais été finalisé qui passionne le plus, et qui est le plus dur à faire surgir, comme souvenirs.
Il en est ainsi, pour le tunnel de Bort La Fourcherie, et, pour des correspondants récemment acquis, je signale que j'ai pris une participation, modeste, à la plongée de localisation, tandis que j'avais été un des premiers à avoir cherché les vestiges, ce que je n'avais pas publié, faute de Net.
Donc, je reviens sur le viaduc inachevé et anéanti, à Le Martin, Le Goutail. Commune Affoux. Les cartes anciennes, en tout cas, pas trop récentes, une merveille ! Ainsi, sur les CD IGN
bleues, il apparaît, en haut à droite de la copie d'écran. Isolé, insolite. C'est que Michelin 73 ne risque pas de le mentionner : il n'y a jamais eu tracé ni ferrage de voie. Certes, la 76 portait elle trace, intégrale mais simplifiée, de la TransCévenole, et, des éditions récentes présentaient elles encore des bribes de tracé, sans voie en pointillés, contrairement à celles de 1925 et 33. En réduisant hélas la netteté de la carte, j'ai tenu à faire figurer La Brioude, en bas, à gauche, où il semble qu'un dépôt ait été prévu. Les Auberges se situent à droite, en bas, hors cadre.
Je désespère de ne pas avoir fait de diapo et me désole de ne voir aucune photo de l'ex viaduc. Oh, rien de spectaculaire, moche, même, pas joliment dessiné, pas jointé, ce qui fait que les chutes de pierres ont fait décider de sa démolition. Les piliers extrêmes ne touchaient pas les flancs de la vallée abrupte de l'affluent du Torranchin. Pas de réelles culées.
À part ça, l'ouvrage était complet mais n'avait pas encore été rempli de pierres, habitude détestable, abandonnée par les architectes suivants, qui y voyaient une surcharge mais qu'il fallait compenser, par de la construction de soubassement maçonné, pour passer.
Ma vue geoportail montre bien l'abrupt. En bas, orientée Nord Est Sud Ouest, une maison, à double toit, doit être ce qui me faisait penser à une gare. Affoux ? Si elle avait été édifiée, au contraire du reste, c'est que j'imagine qu'elle avait servi à l'équipe de la construction, comme à Bavat, devenue école, sur Georges D'Aurac Le Puy. Elle paraissait inachevée, comme le pont, en 1969 et a été finie et est
occupée ans 2000. C'est son occupante qui m'a renseigné sur la démolition. Oui, le viaduc était bien là ...Un instit du coin, 25 ans de plus que moi, prétendait que le train qui passait dessus avait transporté des milliards de voyageurs.
Ma recherche, pas la première mais je suis désordonné, donc je ne pourrais pas écrire un livre, vient de me permettre de voir des terrassements notables, vers Julien sur Bibost. Belles courbes. J’en avais parlé. En 1965, une entrée de village faisait croire qu'il y avait eu un train ... Je copie colle un texte d'ami. Ce récit conforte le malaise qu'on a, avec SNCF actuelle mais ça ne date pas d'hier ! Il y a 20 ans, une telle mésaventure (une succession, plutôt) a failli nous faire louper le début d'un voyage en Suisse.
Je pourrais aller sur Bibost mais me contente d'une idée que j'ai eue, sur l'ex viaduc : les parcelles montrent effectivement l'emplacement prévu pour la voie
et je découvre qu'elle devait passer de l'autre côté de la gare, pas comme j'imaginais.
Donc, même ce qui n'a jamais été finalisé laisse une trace ...
Le Rhône est riche mais je ne pouvais servir de guide, et un tel tracé, en pointillés, est moins intéressant que ce qui a connu au moins un peu d'exploitation...
Brioude, plus commode : vers la chute du jour, d'où lumière passable, Regiolis.
Il paraît qu'il ne circule plus de T 3 pour Clermont, du coup.
Tant mieux pour les locos 67000, usées jusqu'à la corde, comme les autorails 2800, avant, faute de rien d'autre.
L'ex dépôt présente ces planches neuves, de garde corps, ce qui m'avait induit en erreur.