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Gilbert Dumy
C'est avec une grande tristesse que nous venons d'apprendre le décès
de Gilbert Dumy qui nous avait rejoints en 1985 alors que nous venions de
prendre en charge le CFC l'année précédente.
Mon cher Gilbert je te revois devant la porte d'entrée du dépôt dans ta
gabardine crème alors que nous travaillions sur la locomotive de Chapotel
après son retubage. C'étaient les premiers essais et tu te demandais
bien ce que nous fabriquions... Tu ne nous a plus quittés.
Puis sont arrivées nos premiers locotracteurs : le Decauville et le
Campagne. Les moteurs diesel, c'était ton métier à Air France et c'est
toi qui les a remis en route. Ta place au sein de notre association était
toute trouvée, tu avais la compétence et le talent qui nous manquait.
Nous avons fait équipe. Et d'autres matériels sont arrivés et nous
avons construit, nous avons partagé des fêtes, des repas, des sorties,
des inaugurations, quelques déraillements aussi mais il ne reste que les bons
souvenirs.
Et puis le temps a passé peut-être trop vite, sûrement trop vite, les
samedis, les dimanches, les printemps, les étés, les automnes... les
années au rythme des galettes, des journées portes-ouvertes, des repas
de fin d'année à la Ferme, des repas dans la voiture fermée. On ne se
rendait compte de rien.
Le samedi midi nous allions manger un sandwich au petit bistrot du
boulevard Gallieni, nous étions toujours assis à une table près de la
cheminée.
Toi tu disais que tu venais au CFC parce que c'était à côté de chez
toi mais nous étions plusieurs à sentir que tu venais parce que tu t'y
sentais bien.
Aujourd'hui j'apprends que je ne te reverrai plus et ça me fait mal. En
rentrant chez moi j'ai ressorti quelques photos de tous ces bons moments
que nous avons partagés. En les regardant j'ai l'impression que c'était hier,
comme si le temps n'avait pas d'épaisseur, tout est
intact, rien n'a changé, nous étions habités par notre passion.
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La
galette de 1986 dans le dépôt fraîchement livré, la Chapotel
n'était pas terminée mais nous étions impatients de jouer avec. Ici,
à l'ancien terminus du pont d'Épinay (aujourd'hui "Les Mariniers"). |
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Fin 1986, arrivée des locotracteurs
Decauville et Campagne. Début 87, tu les remettais en route. |
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1987, nous venions de terminer la machine
de Michel Dubuis. Nous étions heureux d'avoir deux machines en
exploitation. En trois ans, nous avions remis deux machines en
service (livrets compris). |
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En
1988, c'était le mariage de ta fille. un grand moment pour Gracie
et toi. |
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Toujours en 88 avec William Godard et
Michel Dubuis à Trélazé pour acheter du matériel en voie de 60. |
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En 1989, l'aménagement du premier
chaudron de la voiture fermée.
On n'arrêtait pas. |
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En
89 lors d'une réservation d'une délégation de la Légion
d'Honneur. |
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En 1991 à Oigny, nous étions allés
voir des Berry pour le CFC. L'affaire ne s'est pas faite. Par
bonheur nous avons récupéré 4 Plymouth. |
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En 91 sur le chemin de fer de Sentheim et
ses voitures "Palavas", visité lors de notre sortie au Musée français des chemins de fer
à Mulhouse. |
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En
1992 à Bligny et au Creusot, lors d'une sortie CFC.
Nous avions raté notre TGV de retour, le président n'était pas
content.
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En 1993 chez Bommert à Étival dans la Sarthe en
visite de son réseau et de sa machine "Stoker". |
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Et encore de la mécanique qui arrive au
CFC et c'est toi qui la remet en route. |
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1994. Les Dix ans du CFC. Une machine du
Ffestiniog sur notre réseau une grande première, une bien belle
fête !
C'était magique. |
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1997,
première chauffe et inauguration de la Bertha. Notre collection
s'enrichissait. |
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Juin 1997, notre visite du Musée de la
Mécanique naturelle à Giverny. 150 moteurs de toutes sortes, un
vrai régal. |
Et puis les années ont passé, je vais m'arrêter là.
Gilbert nous a quitté le 16 janvier 2018 dans sa 93ème
année. Nous présentons nos condoléances à Gracie et à ses enfants.
Bon vent mon gars Gilbert, tu resteras dans mes pensées.
MAD |