Le carnet du CFC
Voyage nouvelle Calédonie Janvier-février 2020
Photographies,
ALLEZOT Alain, J. Rolland et source Internet
mars 2020
Après 24 heures de
voyage, nous nous sommes rendus avec mon épouse en Nouvelle Calédonie au début
de cette année pour aller profiter pleinement de nos enfants et petits enfants
que nous n’avions pas vus depuis 18 mois…
Lors d’un échange avec Didier, notre président, ce dernier m’a communiqué
les coordonnées d’une personne résidant à Nouméa et qui envisage de créer
un train touristique à voie étroite. Je ne tardai pas à joindre ce contact,
Jean Jacques, afin de fixer un rendez vous dès mon arrivée sur « le caillou
».
Jean-Jacques Paponaud,
président de « l’association Les trains de Nouvelle-Calédonie » (par abréviation
TRAINC) devait visiter le CFC lors d’un séjour en France afin de s’en
inspirer pour la réalisation d’une voie touristique, mais un contretemps lui
a imposé l’annulation cette visite.
J’ai donc été reçu chez Jean-Jacques et la discussion, bien sûr, fût
essentiellement axée sur les trains.
Bernard CHENEVIER et Jean-Jacques PAPONAUD |
Bernard, Alain et Jean-Jacques |
Le projet de l’association « Les Trains de Nouvelle-Calédonie » est de faire circuler un train touristique sur une voie de 60, en réutilisant sur 7 Km le profil de la voie métrique coloniale Nouméa-Païta (29,7Km de 1914 à 1936) depuis l’ancienne gare de Païta jusqu’au tunnel d’Erambéré. (1)
La ligne
coloniale à voie métrique : Nouméa-Païta et ses arrêts.
Mais les processus
sont longs car ils impliquent des partenariats dans les domaines qui dépassent
la seule construction d’une ligne touristique en NC: aménagement du
territoire, protection du patrimoine, activités touristiques. (2)
Parallèlement à ce projet, un tracteur électrique de mines a été confié à
l’association « TRAINC » et au lycée technique Jules Garnier par «
l’association pour la sauvegarde du patrimoine minier et historique du Nord
calédonien », pour le remettre en traction.
Paradoxalement, une difficulté que rencontre l’association pour la réalisation
de ses projets, c’est de trouver… des rails. (3)
Il y a bien quelques longueurs de rais repérées dans les anciennes mines de NC
mais leur accès relève de l’expédition aventureuse et un fournisseur de
rails chinois ne se déplacera par pour moins de 50 Km de rails Vignole.
Jean-Jacques Paponeau et Bernard Chenevier, au nom de leur association, m’ont
offert un exemplaire du livre de Jean Rolland (1924-2009) « les rails Calédoniens
1892-1983 » (livre épuisé) et je les en remercie très chaleureusement.
Gare de Païta en
1920 et ses ruines en janvier 2020…
Locomotive
DECAUVILLE N° 253 « BLANCHE » en 1911, récupérée en 1982, son état
janvier 2020
BLANCHE, importée en 1898 pour la construction du chemin de fer devant
relier Nouméa à Bourail, elle porte le prénom de l’épouse de M. Bernheim
(une Suisse). Sa plaque est actuellement exposée au musée du chemin de fer de
Pithiviers, son épave récupérée par « l’Association Témoignage d’un
Passé », rouille actuellement sur la plaque tournante de la station de Païta.
NdlR : Blanche
n° 253, voie de 60, 3 tonnes, épreuve de la chaudière 31mai 1897, livrée
le 12 août 1898 à Berthelin pour Bernheim, Nouvelle Calédonie.
Départ d’un
train en gare de Nouméa en 1910 et travaux sur la ligne
La tranchée du Pont des Français au PK 7,200. M. Russier des TP et M.
Rouquette de l’Artillerie. Ce dernier a été tué par un éclat de pierre qui
a transpercé son casque.
Locomotive DECAUVILLE N° 553 « ADRIENNE » mise en place vers 1995
et janvier 2020 à Pouembout.
25/09/1995, J. Rolland identifie cette loco par le N° inscrit sur le timbre de
la chaudière. Elle était jusqu’alors présentée par erreur comme la BROUSSARDE.
NdlR : Adrienne
n° 553, voie de 60, 5 tonnes, épreuve de la chaudière 18 mars 1909,
livrée le 26 juillet 1910 à Tayart.
Locomotive
DECAUVILLE N°287« HIGGINSON » JEP sept. 2014
HIGGINSON, achetée par M. Higginson et arrivée sur le territoire en
1899 pour l’exploitation des mines de cuivre de Pilou et d’Ao, puis fermées
en 1945.
Le 5 Juillet 1993 elle est récupérée par le Service des Mines et la SLN avec
l’aide de l’armée. Après restauration elle est exposée au bureau de la
SLN.
NdlR : Higginson,
n° 287, voie de 60, 3 tonnes, épreuve de la chaudière 27 décembre 1898,
livrée le 12 mars 1899 à Higginson International Nickel, Corporation Nouvelle
Calédonie.
Les ponts métalliques ont tous été vendus, puis ferraillés. Vestige des
culées du chemin de fer en 2020 (Karikouié gauche)
Pile de l’ancien pont sur la rivière Dumbéa Gare
de Dumbéa.
Entrée et intérieur du tunnel Erambéré.
Locomotive
DECAUVILLE N° 348 « MEFAO » musée de la mine Thio 1993, puis 2020
MEFAO, commandée par SLN en 1902, elle porte le nom d’une tribu de
Kouaoua qui a aussi donné son nom à une mine, où elle roula jusqu’en 1911.
Le 22/9/1979, elle sera abandonnée dans les ruines de la fonderie de Thio, Jean
Rolland récupère les deux plaques de la loco, dont celle qu’il avait réalisée
étant jeune apprenti en 1940.
Le 25/7/1993 c’est l’ouverture du musée de la mine de Thio, où la MEFAO
est exposée après restauration incomplète !!!
NdlR
: Mefao n° 348, voie de 50, 5 tonnes, épreuve de la chaudière 27 décembre
1898, livrée le 14 janvier 1902 à Société Le Nickel France pour la Nouvelle
Calédonie
Plaques de la
locomotive ci-dessus.
et wagonnet coloré !!!
Les deux plaques ont été remises par J. Rolland après réparation et
reconstitution « DECAUVILLE N° 348 » au musée de la mine de Thio.
Aiguillage et châssis de wagonnet colorés exposés au musée de la mine à
Thio.
Châssis de
wagonnet
et support de plaque tournante
Sondeuse mobile
DRILL B 61, introduite en 1963 pour prendre le relais des prospections manuelles
par puits et tranchées. Cette machine a foré de 1970 à 1992 près de 80 000m
de sondages carottés. C’est un don de la SLN au musée de Thio.
Récupération de
matériels divers dans une carrière.
Livre de Jean
ROLLAND (1924-2009) Wagonnet Musée de la ville Nouméa
2020.
Exemples de détournements
: piquets de clôture, passage Canadien, Bac à fleurs…
De gauche à
droite, la RECOPE 288, la MONTAGNARDE 632, la HIGGINSON
287.
Le 5 Juillet 1993, le Service des Mines et la SLN avec l’aide d’hélicoptère
pumas de l’armée, récupère les trois loco. Après restauration, la MONTAGNARDE
N° 632 est exposée dans le hall du Service des Mines à Nouméa. La HIGGINSON
N° 287, avec l’écusson N° 288, est exposée au bureau de la direction de la
Société Le Nickel à Doniambo. Une partie des pièces de la troisième, la RECOPE
N° 288, entreposée sur un parc de la SLN, a servi à la restauration des deux
premières.
M. Michel Rapeau proposa à la SLN de racheter l’épave de cette dernière début
1997, ce qui fut accepté et en Juillet 1998 elle débarquait en France, au
chemin de fer touristique du Tarn à St Lieux Les Lavaurs. Elle prendra le N° 5
au moment de sa remise en marche.
Jean-Jacques exposition Bibliothèque Bernheim.
JEP 2014 et ce qui remplace les trains.
Notes
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