Le carnet du CFC
Vieux cartons : La restauration de la 020T-03 du CFC - 1

Le Chemin de Fer des Chanteraines a restauré et exploité pendant 6 ans la 020T-03 de Jean Chapotel. Aujourd’hui repartie vers d’autres horizons, vous propose d’en retracer les moments forts depuis son arrivée en 1985, sa restauration, son exploitation et son départ fin 91.

Tout a commencé par un pluvieux samedi matin, alors que le train de service franchissait la passerelle. Deux individus couraient après le convoi dans le but de le rattraper. Il s’agissait de Jean Chapotel et de Jean Bernard Mervaux. Nous les fîmes monter dans le wagon atelier pour qu’ils se mettent à l’abri. Le motif de leur interpellation était simple et se résumait en la proposition suivante.

Sériez-vous d’accord pour accueillir une des trois 020T Decauville que nous venons d’acquérir auprès des Etablissements Beugin à La Comté dans le département du Pas de Calais".

Bien évidemment nous ne sûmes quoi répondre. Certes, il y avait bien des locomotives à vapeur en voie de 60, mais au CFC on tournait en diesel. Et puis notre convention avec le département se limitait à l’exploitation du " petit train ". L’idée ne nous était même pas venue à l’esprit de tourner en vapeur. Aussi, nous discutâmes, prîmes les dispositions d’usage auprès de la DEV et quelques semaines plus tard, une des trois soeurs débarquait au CFC, c’était le 14 Septembre 1985, 18 mois après notre prise en charge du CFC.

Le camion se met en place sur la voie 9 pour décharger la 020T (Photo MAD).

Arrivée du camion de l’entreprise Panizzi (photo MAD).

Je connaissais ces machines pour avoir écrit à l’Etablissement qui les a cédées. Le prix pour les trois était de 210 000 F), ce qui tout compte fait n’était pas très cher vu qu’elles fonctionnaient.

Solidement ficelée la 020T arrive poussiéreuse du Nord de la France (Photo MAD).

Ce samedi là, la petite équipe du début attendait avec impatience l’arrivée du camion (transporteur Panizzi) qui franchit la grille du dépôt avec un peu de retard, mais tout de même il avait fallu aller chercher la locomotive dans la Pas de Calais.

Bien vite, l’équipe se met en place pour le déchargement. Lentement, l’arrière du camion bascule, et la machine commence à descendre jusqu’à toucher les rails.

Déjà sur le plateau pour retirer les sangles (photo MAD).

Le déchargement par gravité sur l’actuelle voie 9 du dépôt (Photo MAD).

Le plateau bascule, libérant la machine retenue par un câble (photo MAD). 

A un moment l’essieu avant était dans le vide, il a fallu faire riper la machine sur sa traverse arrière (Photo MAD). 

 

Une fois le camion libéré de sa charge et reparti, un locotracteur Socofer se met en tête de la machine et la refoule dans le dépôt.  

Enfin sur les rails avant remise au dépôt.
Sur la voie 7 au fond du dépôt. A l’époque, les voies n’étaient pas noyées dans le sol, ce qui posait pas mal de problème (Photo MAD).

La journée finie, chacun rentre chez soi avec des rêves plein la tête. Il est difficile aujourd’hui d’imaginer ce que cette machine a représenté comme symbole à l’époque. On peut dire qu’elle a été le vrai démarrage du CFC. Avant son arrivée notre activité se limitait à l’exploitation et la gestion de l’association. Le matériel était neuf, les clients attendaient pour prendre le train et une subvention de départ nous faisait nager dans un confort que beaucoup d’associations nous enviait. Un tournant nouveau allait donc se mettre en place, faire comme les autres chemins de fer touristiques, rechercher, acquérir, restaurer, construire du matériel, en un mot, ce qui fait le charme d’une association.

La semaine suivante, nous mettions la machine en chauffe et à 4 Kg, elle démarrait avec beaucoup de souplesse.

La journée finie, chacun rentre chez soi avec des rêves plein la tête. Il est difficile aujourd’hui d’imaginer ce que cette machine a représenté comme symbole à l’époque. On peut dire qu’elle a été le vrai démarrage du CFC. Avant son arrivée notre activité se limitait à l’exploitation et la gestion de l’association. Le matériel était neuf, les clients attendaient pour prendre le train et une subvention de départ nous faisait nager dans un confort que beaucoup d’associations nous enviait. Un tournant nouveau allait donc se mettre en place, faire comme les autres chemins de fer touristiques, rechercher, acquérir, restaurer, construire du matériel, en un mot, ce qui fait le charme d’une association.

Tout le monde s’affaire autour de la machine pour la première mise en chauffe. On n’hésite pas à remplir la caisse à  eau de gauche, puis celle de droite. 

Nous sommes allés jusqu’au Pont d’Epinay, sans encombre à la grande surprise des promeneurs de ce samedi après-midi d’Automne. 

La première chauffe et les premiers tours de roues (Photo MAD).

Premier allumage après réception de la machine. De gauche à droite, ?, Audoux, J.B. Mervaux, Jean Finot, Louis Perrot, WG, MAD, Patrick Fitting.

 

page 2